samedi 31 décembre 2022

Guy de Maupassant. La Vie errante. Edition originale. Paris, Paul Ollendorff, 1890. Un des 5 exemplaires sur Japon. Bel exemplaire resté broché de ce tirage de grand luxe devenu chimérique. Exceptionnel et désirable en tous points.


MAUPASSANT (Guy de).

La Vie errante, par Guy de Maupassant.

Paris, Paul Ollendorff, 1890 [imprimé par la Maison Quantin].

1 volume grand in-18 (19 x 14 cm) de (4)-233-(1) pages. Broché. Très léger empoussiérage de la couverture. Le dos est intact (non fendu). Ce volume n'a été que très peu manipulé depuis son impression en 1890.

Édition originale.

Un des 5 exemplaires sur Japon (notre exemplaire n'a pas été numéroté au composteur - la couverture porte bien la mention JAPON au dos).



Exemplaire entièrement non coupé, jamais lu, exceptionnel et émouvant.

Le tirage de luxe est le suivant : 5 exemplaires sur Japon vendus 20 francs et 100 exemplaires sur Hollande vendus 8 francs.

Son aversion naturelle pour la société a porté Maupassant vers la retraite, la solitude et la méditation. Il voyagea longuement en Algérie, en Italie, en Angleterre, en Bretagne, en Sicile, en Auvergne et chaque voyage était pour lui synonyme de volume nouveau. La vie errante raconte ces voyages. Ce livre est aussi connu sous le nom de Récits d’Afrique.








"J’ai quitté Paris et même la France, parce que la tour Eiffel finissait par m’ennuyer trop. Non seulement on la voyait de partout, mais on la trouvait partout, faite de toutes les matières connues, exposée à toutes les vitres, cauchemar inévitable et torturant. Ce n’est pas elle uniquement d’ailleurs qui m’a donné une irrésistible envie de vivre seul pendant quelque temps, mais tout ce qu’on a fait autour d’elle, dedans, dessus, aux environs. Comment tous les journaux vraiment ont-ils osé nous parler d’architecture nouvelle à propos de cette carcasse métallique, car l’architecture, le plus incompris et le plus oublié des arts aujourd’hui, en est peut-être aussi le plus esthétique, le plus mystérieux et le plus nourri d’idées ?" (extrait de Lassitude, premier chapitre de La vie errante).






"En Algérie et dans le Sahara algérien, toutes les femmes, celles des villes comme celles des tribus, sont vêtues de blanc. En Tunisie, au contraire, celles des cités sont enveloppées de la tête aux pieds en des voiles de mousseline noire qui en font d’étranges apparitions dans les rues si claires des petites villes du sud, et celles des campagnes sont habillées avec des robes gros bleu d’un gracieux et grand effet, qui leur donne une allure encore plus biblique. (...) Sur cette terre amollissante et tiède, si captivante que la légende des Lotophages y est née dans l'île de Djerba, l'air est plus savoureux que partout, le soleil plus chaud, le jour plus clair, mais le cœur ne sait pas aimer. Les femmes belles et ardentes, sont ignorantes de nos tendresses. Leur âme simple reste étrangère aux émotions sentimentales, et leurs baisers, dit-on, n'enfantent point le rêve." (vers Kairouan, septième chapitre de La vie errante).

"Les femmes musulmanes peuvent entrer comme les hommes, mais elles ne viennent presque jamais. Dieu est trop loin, trop haut, trop imposant pour elles. On n’oserait pas lui raconter tous les soucis, lui confier toutes les peines, lui demander tous les menus services, les menues consolations, les menus secours contre la famille, contre le mari, contre les enfants, dont ont besoin les coeurs de femme. Il faut un intermédiaire plus humble entre lui si grand et elles si petites." (d'Alger à Tunis, cinquième chapitre de La vie errante).

Référence : Vicaire, Manuel de l'amateur de livres du XIXe siècle, V-622



Bel exemplaire resté broché de ce tirage de grand luxe devenu chimérique.

Exceptionnel et désirable en tous points.

Prix : 19.000 euros

vendredi 30 décembre 2022

Bagatelles morales, suivies de La Suite des Bagatelles morales (1769), par l'abbé Coyer. 2 volumes in-12. Bel exemplaire relié pleine basane de l'époque. Le second volume est en première édition. Peu commun en belle condition.


COYER, Gabriel François, abbé.

Bagatelles morales, par l'Abbé Coyer. Nouvelle édition, considérablement augmentée. SUIVI DE : Suite des Bagatelles morales, par l'Abbé Coyer. Nouvelle édition, considérablement augmentée.

A Londres, et se trouve à Paris, chez la Veuve Duchesne, 1769

2 volumes in-12 (15,7 x 9,5 m) de (8)-360 et (4)-300 pages.

Reliure strictement de l'époque pleine basane marbrée caramel, dos lisse orné aux petits fers dorés, tranches rouges, doublures et gardes de papier marbré. Très bon état. Exemplaire d'une belle fraîcheur tant en ce qui concerne les reliures que l'intérieur des volumes.

Nouvelle édition pour le premier volume. 

Edition originale pour le second volume.







Ce recueil a paru pour la première fois en 1754 (une partie des pièces seulement); La Suite des Bagatelles morales que nous avons en second volume, est en première édition.

Issu d’une famille pauvre, l’abbé Gabriel François Coyer (1707-1782), qui avait fait ses études chez les Jésuites, entra dans cette compagnie en 1728 et en fut quelque temps membre, avant de la quitter, après y avoir passé huit ans, en 1736. Monté à Paris en 1738, il fut chargé de l’éducation du prince de Turenne. Il s’exerça sur divers sujets, et débuta par des feuilles volantes, dont quelques-unes, telles que La Découverte de la pierre philosophale, imitée de Swift, et L’Année merveilleuse, eurent le plus grand succès. Ces petites brochures furent réunies sous le titre de Bagatelles morales.

Le petit roman de Chinki, histoire cochinchinoise, qui peut servir à d’autres pays, Londres, 1768, in-8°, fut d’abord attribué à Voltaire. On le retrouve dans cette édition des Bagatelles morales au deuxième volume où il occupe les pages 211 à 300. On trouve encore dans ces deux petits volumes les titres suivants : La Prédication (où il veut prouver qu’il est inutile de prêcher​), Lettre au Docteur Mary sur les Géants Patagons, Découverte de la Pierre Philosophale, L'Année Merveilleuse, La Magie démontrée (Pamphlet utilisant l’orientalisme en vogue à l’époque pour dénoncer la « magie » utilisée pour faire prendre aux Français les mensonges et l’illusion pour la vérité), Plaisir pour le peuple, Dissertation sur la nature du Peuple, etc. 

Nous lisons à son propos : "L’abbé Coyer, dont la conversation fut toujours pesante et pénible, malgré un effort continuel pour être agréable, ce qui était le plus sur moyen de ne pas l’être ou de ne l’être pas longtemps, et dont les derniers ouvrages ressemblent beaucoup trop à sa conversation, avait adopté beaucoup de sentiments de la philosophie moderne, et les faisait valoir à sa manière, en disant à Voltaire qu’il voulait, chaque année, s’établir pendant trois mois chez lui. Effrayé de ce projet du candidat pique-assiette, le patriarche de Ferney lui fit cette réponse demeuré célèbre : « M. l’abbé, savez-vous la différence que je trouve entre don Quichotte et vous ? c’est qu’il prenait les auberges pour des châteaux, au lieu que vous prenez les châteaux pour des auberges. »




"Gabriel-François Coyer (1707-1782) est un de ces écrivains mineurs du XVIIIe siècle de qui l'on ne se souvient que rarement. On ne trouve pas son nom dans les cours d'histoire littéraire de la France ; le Manuel bibliographique de G. Lanson ne l'oublie pas, mais n'indique aucun ouvrage qui lui soit consacré. Il a été classé récemment parmi les humoristes ; l'auteur de la notice le concernant dans le Dictionnaire des lettres françaises, tout en parlant de lui d'une manière flatteuse (« il mérite mieux que sa réputation ») ne cite à son sujet qu'un bon mot de Voltaire, mais ne sait pas apprécier son œuvre. Cependant, lorsqu'on veut bien le lire, on trouve chez cet écrivain une pensée indépendante : il traite les problèmes de son temps avec audace, et sa façon de s'exprimer nous prouve qu'il est loin d'être un épigone de qui que ce soit. C'est pourquoi il a eu des admirateurs et des ennemis, témoignant les uns et les autres que ses livres ont eu du succès : on les a réimprimés et traduits, et son nom et son œuvre ont été connus en France et à l'étranger. [...] Les encyclopédistes appréciaient ses écrits ; Voltaire s'est moqué de l'auteur, et c'est pour cela qu'on l'a cru digne d'oubli." (Gabriel-François Coyer et son oeuvre en Russie, par L. S. Gordon)

Provenance : ex libris manuscrit sur une étiquette avec les initiales F et R non identifiées (époque). Voir photo ci-dessus.

Bel exemplaire en condition d'époque, bien complet des deux volumes.

VENDU

mardi 27 décembre 2022

Decretum Gratiani. Paris, Claude Chevallon, 1528. 1 fort volume in-folio. Superbe impression gothique en rouge et noir. Nombreuses lettrines historiées et trois gravures sur bois. Marque de B. Rembolt sur le titre. Edition rare.


GRATIEN.

Decretum Gratiani iam recens innumeris pene mendis : ijusquem fedissimis : quibenque passim et in glossis et in textu scatebat : non sine labore grantissimo repurgatum.

Parisiis, ex officina Claudii Chevallonii sub sole aureo in dia ad divum Jacobum. 1528 mense Aprili. [Paris, Claude Chevallon, avril 1528]

1 fort volume in-folio (39 x 28 cm) de 28 feuillets non chiffrés, CCCCLIX fol. chiffrés (le folio CCLXXIX manque), XLVI fol. chiffrés et 1 fol. non chiffré. Titre imprimé en rouge et noir dans un encadrement gravé sur bois, marque de B. Rembolt sur le titre. Grande gravure sur bois au verso du folio I (L'auteur présentant son ouvrage). Grande gravure sur bois au verso du folio CCCCXVIII (Arbor consanguinitatis) et autre grande gravure au recto du feuillet suivant (qui n'est pas chiffré). Le dernier feuillet contient le registre. Texte imprimé en rouge et noir pour la plupart des feuillets, le plus souvent sur 4 colonnes avec différentes tailles de caractères, le tout en caractères gothiques.

Reliure ancienne (probablement du début du XVIIe siècle) en veau brun. Reliure usagée encore solide. Manque de cuir au dos, mors fendus. A restaurer. Intérieur assez frais. Quelques mouillures sans gravité à quelques feuillets. Mouillure avec petit manque de papier dans la marge inférieure des derniers feuillets, sans atteinte au texte. Comme indiqué plus haut le folio 279 manque (trace d'arrachage dans la marge intérieure), sinon tous les autres feuillets sont présents. Superbe mise en page avec de très nombreuses grandes lettrines historiées.









Le Decretum Gratiani (« Décret de Gratien »), ou Concordia discordantium canonum (« Concorde des canons discordants »), est une œuvre majeure du droit canonique, composée vers le milieu du XIIe siècle, qui rassemble plus de 3 800 textes : canons dits « apostoliques », textes patristiques, décrétales pontificales, décrets conciliaires, lois romaines et franques, etc. Le Decretum Gratiani a formé la base du Corpus juris canonici, modifié par des Correctores Romani en 1582, qui est en vigueur jusqu’à la publication du Code de droit canonique de 1917. Cette œuvre collective sous la tutelle de Gratien n'a pas pour seule finalité de rassembler des règles canoniques mais surtout de les concilier et donc de les rendre plus cohérentes.

La biographie de Gratien est amplement sujette à caution. Selon la Chronique de Martin d'Opava, il naît à Chiusi en Toscane. Selon une autre source, c'est plutôt à Carraria, près d'Orvieto, en Ombrie. Son prénom aurait été Jean. La tradition médiévale en a fait le frère de Pierre Lombard — auteur du Liber Sententiarum, considéré alors comme le père de la théologie médiévale — et de Pierre Comestor (ou Pierre le Mangeur) — auteur de l’Historia Scholastica, considéré comme le père de l'histoire médiévale. Par cette parenté fictive, les érudits médiévaux soulignent les rapports étroits qui unissent la théologie, l'histoire et le droit canonique. Par la suite, il serait devenu moine camaldule au couvent des Saints-Nabor-et-Félix — ou bénédictin — et aurait enseigné le droit dans son monastère. Selon Robert de Torigni encore, il serait devenu évêque de Chiusi. D'autres chroniqueurs en font le conseiller du pape Innocent II (1130–1143) ou le légat d'Eugène III (1145–1163). La date de sa mort est également inconnue. Elle survient probablement avant le IIIe concile du Latran (1179), puisque selon certaines sources, l'on y regrette l'absence du Maître, comme on l'appelle alors. On ignore également le lieu de sa mort, même si la ville de Bologne revendique cet honneur, et a édifié à Gratien un monument funéraire dans l'église Saint-Pétronius.










Le Decretum se compose de trois parties. La première, les Distinctiones, se divise en 101 distinctions : définitions (droit divin, naturel, positif et coutumier) ; un exposé sur les diverses sources du droit canonique : droit écrit, décrets conciliaires, décrétales, droit romain ; un exposé sur les clercs : offices, droits et devoirs, conditions d'accès ; un exposé sur les évêques. La seconde partie, les Causæ, aborde les grands thèmes du droit canonique : la simonie, la nomination et la récusation des évêques, le temporel et les revenus des clercs, l'hérésie et l'excommunication, la pénitence (considéré comme une interpolation), etc. La troisième partie est intitulée De consecratione, elle traite de la consécration des églises, de la célébration de la messe, des fêtes, du baptême, de la confirmation et du jeûne. La plus courte des trois, elle est souvent considérée comme une interpolation.

Le Decretum Gratiani est rapidement adopté par les écoles de droit, à commencer par celle de Bologne, alors capitale de l'étude du droit canonique. Tout aussi rapidement, elle est glosée et interpolée, notamment par l'ajout d'extraits de droit romain, identifiés dans les manuscrits comme paleae — terme usuellement interprété comme « l'ivraie » parmi le bon grain trié par Gratien. Selon une tradition médiévale, le Décret aurait été approuvé par le pape Eugène III à Ferentino. Il s'agit probablement d'une légende, cette approbation publique étant étrangère aux conceptions de l'époque. Le Decretum ainsi revu et corrigé est l'œuvre canonique la plus importante du XIIe siècle, par son exhaustivité et la sûreté de son analyse. Il devient le fondement du droit qui suit, et ce pour huit siècles.

Une des nombreuses éditions anciennes du Decretum de Gratien.

Cette édition est cependant très peu commune pour ne pas dire rare. 

Provenance : ex libris manuscrit sur la page de titre Pierre Martin Conseiller du Roi et son Avocat au bailliage de Sézanne 1608. Autres ex libris de 1652 (à identifier). Pierre Martin de Senoyé, conseiller du roi et avocat au bailliage de Sézanne (Marne actuelle - au centre du triangle Paris - Reims - Troyes) est bien identifié. Il a laissé un ouvrage intitulé "Conférence du droit civil, avec le droit municipal et coutumier du bailliage de Meaux. A Paris, chez Georges Lombart, 1609." Il ne fait aucun doute que ce petit volume de format in-12 de 104 feuillets a été rédigé avec l'aide de cette somme de droit canon et romain qui fut une précieuse source. 

Très belle impression de Claude Chevallon (né en 1479) qui fut actif à Paris entre 1506 et 1537. En 1520, sa carrière connaît un tournant décisif lorsqu'il épouse Charlotte Guillard, veuve de Berthold Rembolt. Il s'installe dès lors rue Saint-Jacques, dans l'atelier du Soleil d'Or. Pendant 17 ans, il se spécialise dans l'impression des livres de droit et de patristique. Les bibliographes lui attribuent environ 220 éditions.

Localisation : La Bibliothèque nationale de France ne semble pas posséder cette édition (absente du catalogue en ligne). Un exemplaire à la Bibliothèque de Châlons-en-Champagne (qui a eu la gentillesse de nous fournir une version numérique du feuillet manquant - que nous fournissons avec l'ouvrage), cette bibliothèque mentionne "La Bnf n'a pas cette édition" ; un exemplaire à la BM de Sedan. Aucun autre exemplaire au CCfr. Le WorldCat ne recense aucun exemplaire de cette édition.


Un monument du droit canon et du droit romain mélangés servi par une monumentale impression parisienne de Claude Chevallon.

Prix : 4.500 euros

Louis Liger. La Nouvelle Maison rustique (1790). 2 volumes in-4. Bel exemplaire relié à l'époque. 42 superbes planches hors-textes. Un état complet de la vie rurale au XVIIIe siècle.



LIGER (Louis). DE LA BRETONNERIE ou BRETONNIERE (M.)

La nouvelle maison rustique, ou économie rurale, pratique et générale de tous les biens de campagne ; donnée ci-devant au public par le sieur Liger : Onzième édition, revue, corrigée et considérablemen augmentée, fondée sur l'expérience, et les nouvelles découvertes, les plus sûres et les moins répandues, selon la pratique usuelle, purgée des erreurs anciennes, sans systèmes, avec des observations critiques, neuves et intéressantes. Cet ouvrage contient tout ce qui concerne les biens de campagne, les moyens de les améliorer, augmenter, entretenir et faire valoir choix, acquisitions, bâtisse, productions différentes et tout ce qui est relatif ; terres, bois, prés, vignes, etc. ; chevaux, bestiaux et autres animaux. La meilleure culture des terres et des jardins, les matières les plus essentielles du droit rural, la chasse, la pêche, et amusements de la campagne, un petit traité de botanique et d'apothicairerie, avec des remèdes simples et aisés, surtout en campagne et en voyages. La Cuisine et l'office. Enfin des opérations et pratiques des arts et métiers les plus utiles à la campagne. Le tout enrichi de figures, et rendu plus utiles, même indispensable aux propriétaires des terres, des amateurs, administrateurs, régisseurs et cultivateurs. Par l'auteur de la Correspondance rurale, et de l'école du jardin fruitier. Les deux volumes reliés, 30 livres.

A Paris, chez Savoye, libraire, 1790

2 volumes in-4 (26 x 19,5 cm) de XVI-847 et VIII-XXX-(2)-856 pages. 42 planches hors-texte dont certaines dépliantes. Quelques gravures sur bois dans le texte.

Reliure de l'époque pleine basane marbrée caramel. Dos à nerfs, filets dorés, tranches marbrées bleues. Quelques frottements et épidermures sans gravité aux reliures. Bel exemplaire solidement relié. Intérieur très frais. Collationné complet.

Nouvelle édition, la plus complète à cette date.

42 très belles planches hors-texte (outils, animaux, constructions, etc;) et figures dans le texte.











Cet ouvrage très intéressant est l'un des plus grands succès éditoriaux du XVIIIe siècle. La première édition donnée par Louis Liger a paru en 1700. Louis Liger (1658-1717) était natif d'Auxerre (Bourgogne). Outre la Nouvelle Maison Rustique, qui connaît de nombreuses éditions au cours du siècle et dont la matière est puisée dans la Maison rustique de Charles Estienne et Jean Liébault, Louis Liger a écrit des ouvrages sur les jardins, sur les chevaux, et deux dictionnaires d’économie rurale. Tous les sujets rustiques sont traités dans cet ouvrage : la basse-cour, les abeilles, les chevaux, le bétail, l'agriculture, les étangs et rivières, les arbres fruitiers, la taille et la greffe, le potager, la vigne (choix des terres, exposition, plantation, variétés, travaux du viticulture, vendanges, vins, cidre, poiré, verjus...). Le dernier livre traite de la cuisine : recettes de viandes, gibiers et volailles, légumes, confitures et conserves de fruits, pâtisserie, etc. Suivent chapitres sur la chasse au cerf, sanglier, lièvre, renard, lapin, loup, daim et chevreuil. 










Cette nouvelle version du livre de Liger a été considérablement augmentée et transformée par H. Besnier (selon Barbier), par La Bretonnière (ou La Bretonnerie) suivant d'autres. La plupart des chapitres sont enrichis de nouveaux conseils et recettes, mis à jour selon l'évolution de l'agriculture au XVIIIe siècle. Le chapitre consacré à l'apiculture est devenu un véritable traité. La chasse aussi est plus développée.

Passionnant ouvrage pour tous les amateurs qui vivent en communion avec la nature et la vie rurale, ou pour ceux qui y aspirent.

Les exemplaires de cet ouvrage imposant sont très souvent manipulés à outrance et les beaux exemplaires restés frais en son rares. Ce n'est pas le cas ici. L'exemplaire n'a été que très peu manipulé.

Bel exemplaire. Les planches sont nombreuses et superbes.

Prix : 2.200 euros