jeudi 29 avril 2021

Bussy-Rabutin. Les Maximes d'Amour. Rare édition révolutionnaire (vers 1793-1794). Très rare édition parisienne donnée par la fille de Pierre Vallat-la-Chapelle, cour de la Jussienne, rue Montmartre, Nº 38.

Roger de Rabutin dit Bussy-Rabutin.

Maximes d'amour, par M. Bussy (sic). 

A Paris, Se vend à l'imprimerie, rue Montmartre, Cour de la Jussienne,  n°38, et chez différens libraires de Paris. Sans date (1793-1794 ?).

1 volume in-12 (13 x 9,5 cm), broché, sous couverture de papier gris, non rogné. Couverture salie et usagée (mais présente), intérieur frais.

Nouvelle édition.

Les Maximes d'Amour de Bussy-Rabutin ont paru pour la première fois en même temps que l'Histoire amoureuse des Gaules dans l'édition de 1666. Ces Maximes se retrouveront également dans le recueil des Amours des Dames de France (1680 et années suivantes) puis seront ajoutées aux Mémoires de Bussy-Rabutin (1696). Elles ont largement circulé à l'époque en manuscrits parmi les membres de la cour de Louis XIV. Il ne faut pas voir avec ses Maximes d'Amour aussi profondément qu'avec les Maximes de La Rochefoucauld lesquelles en ont pourtant donné l'idée à Bussy. Mais Bussy avait l'esprit léger pensait plus à badiner et à produire ce genre de bagatelles plutôt que pièces philosophiques portant loin à réflexion (même si Bussy, par son côté militaire laissera des Mémoires précis et utiles). C'est en tous cas de cette manière que le perçoit Daniel Plaisance dans son étude intitulée Bussy-Rabutin et les Maximes (Littératures 24, printemps 1991, pp. 7-12). Bussy "préfère goûter au fil du temps qui passe cette esthétique de la négligence propre à l'aristocratie, les évocations de l'amour galant et traits d'esprit qui émaillent les Maximes et dans lesquelles il se reconnaît. Ces maximes d'amour étaient assorties des questions à la mode : je lisais d'abord la question, raconte Bussy, et avant que de passer outre, Monsieur et puis ces dames la résolvaient suivant leurs sentiments ; après cela, je lisais la maxime." (Histoire d'Ardélise, Histoire amoureuse des Gaules).









Voici quelques unes des questions posées en forme de maximes et qui donnent naissance à de doctes réponses en vers : S'il convient à un homme d'être un peu bizarre avant que d'être aimé ? Si c'est une nécessité qu'il faille aimer une fois en sa vie ? Quel est l'équipage nécessaire à un Amant ? Si l'on peut avoir une forte passion pour deux personnes en même temps ? Si c'est un grand mal à un Amant que le Mari de sa Maîtresse soit un peu jaloux ? Donnons la réponse en vers à cette épineuse question : 

Bien loin de me mettre en courroux
Contre votre mari jaloux,
Je l'aime, Iris, plus que ma vie.
C'est l'intendant de mes plaisirs. 
Il donne par sa jalousie
De la chaleur à mes désirs.


Les éditions des Maximes d'Amour se sont espacées au cours du XVIIIe siècle pour finir par n'être qu'un amusement spirituel d'un autre siècle, fut-il le Grand Siècle. L'édition que nous avons ici est vraiment étonnante en cela qu'elle a été faite séparément de tous les autres textes galants de Bussy-Rabutin ou qu'on lui attribue (souvent trop généreusement). Concernant cette édition, d'après nos recherches, elle serait de l'an II de la République, soit 1793 ou 1794, ou un peu avant ou un peu après, personne ne sait ... et ne saura semble-t-il ...). A cette époque, c'est la fille de Pierre Vallat-la-Chapelle qui occupe cette adresse. Le volume serait sorti de l'imprimerie de Huzard et successeurs, cour de la Jussienne, rue Montmartre, Nº 38.

Quelle raison a motivé cette édition séparée en petit format portatif en période révolutionnaire ? Nous ne savons pas. Quoi qu'il en soit, il semblerait que cette édition ait connu un curieux destin qui en fait une pièce rare au point qu'elle manque au catalogue de la bibliothèque nationale de France, tout comme elle manque au Catalogue Collectif des bibliothèques de France (CCfr). Sauf erreur de notre part cette édition ne se trouve pas non plus dans le WorldCat. L'édition a-t-elle été détruite ? Tirée à très petit nombre ? Elle s'avère donc très rare.

Plus d'un siècle après la première édition des Maximes d'Amour nous avons là une curiosité bibliographique digne des curieux, mais pas seulement.

Rareté.

Bon exemplaire, dans son jus (parfois le libraire a l'âme brocanteuse).

VENDU

mardi 27 avril 2021

Paolo Salviati etc. Vues de Venise, Rome, Tivoli. Rare album de photographies anciennes de grand format 25 x 20 cm environ. Superbe ensemble.

ITALIA | ITALIE | VENISE (Paolo SALVIATI) | ROME | TIVOLI

Album d'amateur. 42 photographies 24,5 x 19,5 cm. et 26 x 20,5 cm. 1 photographie 15,5 x 10,5 cm. Ensemble 43 tirages albuminés contrecollés sur carton fort (photographies contrecollées recto-verso).

1 volume 33,5 x 26 cm.

Reliure demi-maroquin brun à coins. Plats de papier décoré. Titré "ALBUM" au dos (doré), filets dorés au dos à faux-nerfs, roulette dorée sur le plats, tranches dorées. Montage sur onglets. Excellent état de la reliure malgré un gondolement des plats dû au gondolement des cartons support des tirages photographiques. A la fin de l'album il reste 14 cartons supports restés vierges et prêts à recevoir des tirages albuminés. Le tirage des photographies est de bonne qualité, bien net et contrasté (voir photos). Le gondolement des cartons supports n'altère en rien la qualité de l'ensemble.

Voici la liste des tirages par ordre de présentation dans l'album :

1. Veduta generale di Venezia. Photographie par Paolo Salviati, Venise. (Photographie d'après d'une gravure ancienne).

2. Giardinetto e dogona salute. Photographie par Paolo Salviati, Venise.

3. Canal grande dall' Accademia. Photographie par Paolo Salviati. Venise.

4. Panorama dal Camp. di S. Marco. Photographie par Paolo Salviati. Venise.

5. Ponte de Rialto. Photographie par Paolo Salviati. Venise.

6. Palazzo WanAxel. Photographie par Paolo Salviati. Venise.

7. Rio Santa Maria. Photographie par Paolo Salviati. Venise.

8. Piazza S. Marco. Photographie par Paolo Salviati. Venise.

9. Interno S. Marco (scorcio). Photographie par Paolo Salviati. Venise.

10. Torre dell' Orologio. Photographie par Paolo Salviati. Venise.

11. F.ta P.zo Ducale. Photographie par Paolo Salviati. Venise.

12. Cortile nel. Palazzo Ducale. Photographie par Paolo Salviati. Venise.

13. Sala del Collegio. Photographie par Paolo Salviati. Venise.

14. Sala Scrutinio. Photographie par Paolo Salviati. Venise.

15. S. Marco e Palazzo Ducale dall' Orologio. Photographie Paolo Salviati. Venise.

16. Loggetta e Libreria. Photographie par Paolo Salviati. Venise.

17. Panorama e Gondola. Photographie par Paolo Salviati. Venise.

18. Panorama da S. Giorgio. Photographie par Paolo Salviati. Venise.

19. Museo civico Fondaco Turchi. Photographie par Paolo Salviati. Venise.

20. Palazzo Ca D'Oro. Photographie par Paolo Salviati. Venise.

21. Hôtel Britannia. Photographie par Paolo Salviati. Venise.

22. Interno dei Scalzi. Photographie par Paolo Salviati. Venise.

23. Chiesa dei Gesuiti interno. Photographie par Paolo Salviati. Venise.

24. Roma. Rome. Porta magiorre (porte majeure). Photographie non signée.

25. Roma. Rome. Colosseo (le Colisée). Photographie non signée.

26. Roma. Rome. Interno del Colosseo (intérieur du Colisée). Photographie non signée.

27. Roma. Rome. Arco du Constantino (arc de Constantin). Photographie non signée.

28. Roma. Rome. Arco di Settimio Severo (arc de Septime Severe). Photographie non signée.

29. Roma. Rome. Scaci dell' Arco di Tito (arc de Titus). Photographie non signée.

30. Roma. Rome. Castel S. Angelo Mole Adriana (château Saint Ange ou Castel Sant Angelo qui est aussi connu sous le nom du Mausolée d'Hadrien). Photographie non signée.

31. Roma. Rome. Palma del Pincio (Le Pincio, du latin Mons Pincius, est une colline de Rome, au nord du Quirinal, et dominant le Champ de Mars, aujourd'hui située dans le rione Campo Marzio). Photographie non signée.

32. Roma. Rome. Quirinale (palais du Quirinal​). Photographie non signée.

33. Roma. Rome. Fontana du S. Pietro (Fontaine Saint-Pierre). Photographie non signée.

34. Roma. Rome. Interno di S. Pietro (intérieur de Saint-Pierre). Photographie non signée.

35. Roma. Rome. Giardina del Papa con S. Pietro (les jardins du pape à Saint-Pierre). Photographie non signée.

36. Roma. Rome. Pieta di Micchelangelo in S. Pietro (la Pieta de Michel-Ange dans Saint-Pierre de Rome). Photographie non signée.

37. [assomption de la vierge, par Le Titien]. Ce tableau se trouve dans l'église des Frari à Venise.

38. [assomption de la vierge] (seule photographie en petit format 15,5 x 10,5 cm. Non située.

39. Roma. Rome. Prospetto di S. Giovanni (Basilique Saint-Jean-de-Latran (Basilica di San Giovanni in Laterano). Photographie non signée.

40. Roma. Rome. Interno di S. Maria Maggiore (intérieur de la Basilique Sainte-Marie-Majeure (Basilica Papale di Santa Maria Maggiore). Photographie non signée.

41. [Roma. Rome]. Photographie non située [obélisque de Piazza della Rotonda, devant le Panthéon]. Photographie non signée.

42. Tivoli. Cascata Grande (la grande cascade). Photographie non signée.

43. Tivoli. Cascata del Bernini. (Cascade du Bernin). Photographie non signée.

Soit un ensemble de 23 photographies de Venise (22 si l'on retire de la liste la première photographie qui est une photographie de gravure ancienne), 16 photographies de Rome (monuments - vues intérieures et extérieures) et 2 photographies des cascades de Tivoli. En outre 3 photographies d'oeuvres d'art (tableaux).











Seules les 23 photographies de Venise sont signées Paolo Salviati dans la photographie (en bas, dans le tirage - non apparent sur les images de cette notice sauf sur une seule pour l'exemple).

Paolo Salviati (1818-1894) était un grand nom de la photographie d'art vénitienne. L'ensemble des tirages présents dans notre album date des années 1880. Salviati a diffusé largement ses clichés auprès des touristes fortunés de passage à Venise dans le dernier quart du XIXe siècle. Salviati installe son atelier photographique près de la place Saint-Marc en 1854. On lui doit plus de 800 clichés différents de Venise. Il est mort à Venise en 1894. En plus de la photographie d'architecture et de paysage de la lagune, Paolo Salviati a été particulièrement apprécié dans le portrait et surtout pour sa technique de retouche couleur : la coloration à l’aniline. Cette opération à l’époque se composait de colorier à la main les négatifs couleur, afin de masquer les défauts d'une image ou de donner plus de vitalité à la vue. Paolo Salviati, en plus de sa vision artistique du photographe est un délicat coloriste et éternel amoureux de Venise.

Les autres photographies non signées sont de grande qualité (netteté, contraste, composition). On remarquera particulièrement les vues lumineuses et nettes du Colisée, de l'Arc de Constantin et quelques autres.

Ensemble très intéressant, tel que composé à l'époque par un amateur éclairé.

Prix : 2.500 euros

lundi 26 avril 2021

Nicolas-Edme Rétif de la Bretonne [Restif de la Bretone]. La Paysan perverti, ou les Dangers de la ville ; Histoire récente, mise au jour d'après les véritables lettres des personnages (1776). Réimpression ou contrefaçon due au libraire Delaporte.


Nicolas-Edme Rétif de la Bretonne [Restif de la Bretone].

La Paysan perverti, ou les Dangers de la ville ; Histoire récente, mise au jour d'après les véritables lettres des personnages : Par N. Rétif de la Bretonne.

Imprimé à La Haye, et se trouve à Paris, La veuve Duchêne, libraire, Dorez, libraire, 1776 (en réalité plutôt 1778 ou 1780)

8 parties reliées en 2 volumes in-12 (17,7 x 10,7 cm) de (2)-VII-(1)-290, 316, 268 et 211 pages.

Reliure pastiche demi-veau caramel, dos lisses ornés aux petits fers dorés façon XVIIIe siècle, tranches rouges, doublures et gardes de papier marbré (reliure exécutée vers le milieu ou la fin du XIXe siècle). Légères et discrètes restaurations plus récentes. Intérieur très frais. A noter cependant que les feuillets pp. 97-120  de la partie VII présentent une ancienne mouillure dans la partie basse des feuillets (mouillure qui était présente sur les feuillets avant la reliure - probablement au moment de l'impression - en effet les feuillets paginés 96 et 121 sont exempt de toute trace de mouillure) - en fait c'est tout le cahier E et uniquement ce cahier qui a subi cette mouillure anciennement laissant une cicatrice brune. Le papier est néanmoins en très bon état dans ce cahier E. Minime mouillure angulaire du même type au cahier D de la partie V. Le reste de l'ouvrage est imprimé dans l'ensemble sur beau papier, avec quelques feuillets légèrement brunis cependant.


Nouvelle édition désapprouvée par Rétif de la Bretonne, probablement imprimée à Paris par le libraire toulousain Delaporte ou De la Porte tant houspillé par Rétif lui-même dans la Revue de ses ouvrages (1784).

Cette réimpression ou contrefaçon, comme l'appelle Lacroix, qui paraît être la quatrième édition de ce titre, aurait été donnée par un libraire de Toulouse (imprimeur à Paris), un certain De La Porte ou Delaporte (signalé par Rétif lui-même dans la Revue de ses ouvrages donnée en 1784). Elle contient 250 lettres et se termine par les Statuts du Bourg d'Oudun, en 44 articles (sorte de projet d'établissement d'une société utopique en 44 articles concernant le mariage, la natalité, les enfants, les peines, la nourriture, les fêtes, la religion, les femmes, etc.). "Ce qui prouve la contrefaçon, c'est que le contrefacteur a modifié un peu le système typographique de Restif, en supprimant les traits d'union dans les mots composés et en changeant l'accentuation. C'est sans doute cette contrefaçon que Restif mentionne, en ces termes, dans une note imprimée au verso du premier titre des Figures du Paysan perverti : ( La contrefaçon du libraire Laporte est pleine de fautes et d'omissions. »" (P. Lacroix, p. 131).









Le Paysan perverti est aujourd'hui reconnu comme l'ouvrage le plus important de Rétif de la Bretonne et il fut en son temps aussi celui qui fit le succès de son auteur. Son style et son fond en font l'un des ouvrages du XVIIIe siècle précurseurs du genre naturaliste par bien des aspects. Avec le Paysan perverti de Rétif on est très loin des marivaudages creux et autres romans sans tenue de la seconde moitié du XVIIIe siècle. Rétif insuffle à la psychologie des personnages une teneur inégalée alors. Le mode d'écriture épistolaire ajoute à l'intensité dramatique et ancre le tout dans la réalité non-romanesque. Avec ce long roman par lettres Rétif obtient la reconnaissance d'homme de lettres tant recherchée par lui depuis ses débuts en littérature en 1764 (La Famille vertueuse). Le Paysan perverti rapportera à Rétif, avec les rééditions, neuf mille livres, soit une dizaine d’années de son salaire à l’imprimerie quand il y était bien payé. Le Paysan perverti a été publié pour la première fois en 1775 (sous la date de 1776, date que Rétif conservera pour toutes ses éditions du Paysan). Né au sein d’une famille nombreuse, Edmond, fils de paysan, est envoyé par ses parents à la ville dans l’espoir de "parvenir" et de faciliter ainsi l’avenir de toute la famille. Enthousiaste, l’adolescent compte bien tirer profit de toutes les opportunités qui ne manqueront pas de se présenter à lui. Mais si la ville est le lieu de tous les possibles, elle est aussi celui de tous les dangers : la beauté inaccessible de Mme Parangon, les leçons du sulfureux Gaudet, les discours des femmes trop faciles, les mirages d’un orgueil que l’on ne combat plus, les belles promesses des pensées libertines… autant d’attirantes lumières qui éblouissent le naïf Edmond, et qui, s’il n’y prend garde, pourraient bien l’aveugler…"(extrait de la présentation de l'édition du Paysan perverti donnée par Norbert Crochet, 2016).

Il y a énormément de Nicolas-Edme Rétif de la Bretonne dans Edmond, pour ne pas dire tout ! Sa venue à Auxerre en tant qu'apprenti imprimeur (Edmond est apprenti peintre dans une ville qu'on ne peine pas à reconnaître pour Auxerre). Son arrivée à Paris, ses illusions et ses désillusions, etc. Tout y est, fardé, changé, un peu, beaucoup ou à peine. Les lecteurs de son temps, eux, n'en savaient rien et lisaient le Paysan comme une jolie histoire véritable (ce qu'elle était presque entièrement).


Notre édition en 290, 316, 268 et 211 pages a la particularité suivante, qui semble-t-il, n'a à ce jour été relevée par aucun bibliographe. Le premier volume, qui contient les quatre premières parties, a une anomalie en cela qu'il manque les titres pour les "suite de la partie" I et IV. Au départ nous croyions à un manque (exemplaire incomplet des feuillets de titre qui devaient se trouver entre les pages 154 et 157 (seconde partie, tome I), entre les pages 142 et 145 (quatrième partie, tome II), car le feuillet manquant représente dans les deux cas une erreur de pagination que le feuillet de titre viendrait corriger. En examinant le deuxième volume on s'aperçoit que les titres des parties VI (suite du tome troisième) et VIII (suite du tome quatrième) sont bel et bien présents. Il nous aura suffit de comparer avec deux autres exemplaires (un autre exemplaire de la même édition en notre possession et un exemplaire numérisé en ligne) pour nous rendre compte que dans les deux cas les titres manquent au premier volume. Il s'avère donc que trois exemplaires sont composés de manière identique avec à chaque fois ce manque, ce qui ne peut constituer un hasard. Ces deux feuillets de titre manquent donc toujours, pensons-nous (jusqu'à ce qu'on nous montre le contraire), à cette édition. Ni Lacroix ni Rives-Childs n'avaient relevé cette particularité pourtant bien évidente.


Références : Paul Lacroix, Bibliographie des ouvrages de Rétif de la Bretonne, XIV, pp. 125-135, notre édition est (mal) décrite sous le n°4. Lacroix ne donne que 208 pages au dernier tome alors qu'il en faut 211, les pages 209 à 211 formant la Table du tome quatrième, septième et huitième partie (sans doute ces deux feuillets manquaient-ils à l'exemplaire consulté alors par Paul Lacroix) ; Rives-Childs, Bibliographie de Rétif de la Bretonne, XIV, pp. 226-239 (pour toutes les éditions du Paysan perverti). Rives-Childs décrit notre édition sous le n°3 (XIV) p. 234. Il indique bien les particularités typographiques de cette édition. Rives-Childs ne donne pas cette édition à l'imprimeur Delaporte.

Bel exemplaire.

Prix : 1.200 euros


Honoré de Balzac. André Collot. Les contes drolatiques par le Sieur de Balzac illustrés par André Collot (1934). Un des 33 exemplaires de tête sur Japon avec suites, dessin original, croquis original et cuivre original. Bel exemplaire.


Honoré de Balzac (auteur) | André Collot (illustrateur.

Les contes drolatiques par le Sieur de Balzac illustrés par André Collot.

Editions du Rameau d'Or, Paris, 1934 [achevé d'imprimer le 15 mars 1934 sur les presses de Coulouma à Argenteuil]

3 volumes in-8 brochés (24,5 x 19,5 cm) de 183, 189 et 173 pages. chaque volume est orné sur le premier plat de couverture d'une eau-forte identique pour les trois volumes et portant le titre de l'ouvrage en banderole (tirage en bleu-gris). Chaque volume est illustrée d'une composition à l'eau-forte sur la page de titre (composition tirée en couleurs et différente pour chaque volume). Au total l'illustration se compose de 34 eaux-fortes en couleurs hors-texte et 9 bois gravés. Notre exemplaire contient une chemise pour les suites et dessins originaux et le cuivre. Chemises de papier marbré avec dos de toile rouge brique et étiquette de titre aux dos (sans emboîtage).

Tirage à 438 exemplaires.

Celui-ci est un des 33 exemplaires de tête sur Japon impérial auxquels ont a ajouté :

- un état complet des gravures avec remarques (35 eaux-fortes) et 9 bois gravés le tout tiré en noir

- un cuivre original ayant servi au tirage (le cuivre n'est pas rayé),

- une aquarelle originale signée d'un hors-texte et un croquis original signé.

Notre exemplaire comprend en outre une petite aquarelle originale supplémentaire en justification du tirage avec hommage de l'illustrateur signé et daté à la date de 1934, pour "Monsieur Fourage, hommage de l'artiste."

Ensemble en parfaite condition du tirage le plus rare de ce bel illustré moderne.

"Edition recherchée et cotée" (Carteret).







Les Cent Contes drolatiques est un recueil de contes publiés pour la première fois par Honoré de Balzac à Paris, chez Charles Gosselin et Edmond Werdet de 1832 à 1837. Ils constituent une réminiscence du Décaméron de Boccace.

Le texte comique de Balzac, en vieux françois de son cru, se trouve ici magnifié par la truculence des illustrations rabelaisiennes d'André Collot. La paillardise des moines et la légèreté des damoiselles sont légion ...

Bel exemplaire tel que paru du plus beau papier pour ce très plaisant ouvrage.

Prix : 1.350 euros