mardi 31 août 2021

Félix VALLOTTON (illustrateur) - Octave UZANNE (éditeur artistique). BADAUDERIES PARISIENNES. LES RASSEMBLEMENTS. Physiologies de la rue conservées et notées par Paul Adam, Tristan Bernard, Léon Blum, Romain Coolus, Félix Fénéon, Gustave Kahn, Jules Renard, Alfred Athys, Victor Barrucand, Ernest La Jeunesse, Lucien Muhlfeld, Thadée Natanson, Edmond Pilon, Pierre Veber et Eugène Veek. Précieux exemplaire relié à l'époque en maroquin mosaïqué par Charles Meunier pour le bibliophile Albert Bélinac.


Félix VALLOTTON (illustrateur) - François COURBOIN (illustrateur) - Octave UZANNE (éditeur artistique) - Paul Adam, Tristan Bernard, Léon Blum, Romain Coolus, Félix Fénéon, Gustave Kahn, Jules Renard, Alfred Athys, Victor Barrucand, Ernest La Jeunesse, Lucien Muhlfeld, Thadée Natanson, Edmond Pilon, Pierre Veber et Eugène Veek (auteurs).

BADAUDERIES PARISIENNES. LES RASSEMBLEMENTS. Physiologies de la rue conservées et notées par Paul Adam, Tristan Bernard, Léon Blum, Romain Coolus, Félix Fénéon, Gustave Kahn, Jules Renard, Alfred Athys, Victor Barrucand, Ernest La Jeunesse, Lucien Muhlfeld, Thadée Natanson, Edmond Pilon, Pierre Veber et Eugène Veek. Prologue par Octave Uzanne. Gravures hors texte de Félix Vallotton. Vignettes dans le texte par François Courboin.

A Paris, imprimé pour les Bibliophiles indépendants, Chez Henri Floury, libraire de la Société, 1896

1 volume petit in-4 (24 x 18 cm) de 232 pages +  prospectus pour l'édition (4 pages). 30 compositions hors-texte par Félix Vallotton reproduites par gillotage sur ses dessins originaux à l'encre de Chine et tirées sur papier du Japon. Environ 120 dessins au trait dans le texte par François Courboin.

Reliure strictement de l'époque plein maroquin havane mosaïqué, dos à deux nerfs saillants, titre doré au dos en diagonale, les deux plats sont ornés de fleurs et feuillages mosaïqués de maroquin vert, caramel et ivoire. Sur le premier plat sont poussées à froid (en noir) deux grandes hirondelles voletantes. Sur le second plat trois petites hirondelles volètent autour d'une composition florale centrale. Au dos du volume quatre petites hirondelles volètent également (poussées à froid). En encadrement intérieur des plats se retrouvent une nuée d'hirondelles dorées. Les doublures et les gardes sont de papier marbré. Les tranches sont dorées. La grande couverture illustrée par Félix Vallotton est reliée en tête et conservée d'un seul tenant repliée. Les plats de la chemise sur papier doré avec fleurettes en semis ont été reliés au début et à la fin du volume (parfait état). Nous avons répertorié un autre exemplaire de cet ouvrage relié par Charles Meunier de manière similaire avec les hirondelles dans un maroquin de même coloris (exemplaire de la librairie Lardanchet, catalogue Paris 2005, n°38). Nous n'en n'avons pas trouvé d'autres reliés par ce maître relieur. Excellent état de l'ensemble. A noter deux minimes accrocs sur la coupe supérieure sur premier plat, quelques petites taches au maroquin (bord externe du premier plat), les deux coins inférieurs légèrement plissés (léger choc), légers frottements épars. Intérieur parfait. 




Tirage à 220 exemplaires sur papier vélin de cuve.

Celui-ci, un des 200 exemplaires imprimés pour les souscripteurs.

Exemplaire nominatif imprimé pour le bibliophile Albert Bélinac.


Le tirage du texte a été fait sur papier vélin de cuve (le prospectus annonce un tirage du texte sur Japon, ce qui n'a pas été réalisé) tandis que les hors-texte de Félix Vallotton bénéficient d'un tirage sur papier du Japon. Le prospectus indique que le texte est composé en caractères Didot. Octave Uzanne indique, dans ce même prospectus (relié à la fin du présent exemplaire), qu'il a été tiré un exemplaire spécial contenant 110 à 120 dessins originaux de François Courboin mis en vente au prix de 600 francs (nous n'en n'avons pas retrouvé la trace). Le prix de souscription des 200 exemplaires était de 60 francs (jusqu'au 31 mars 1896). Dès le 8 avril 1896 le prix des exemplaires est porté à 80 francs.


Le texte est un ensemble de 30 physiologies de la rue par divers auteurs la plupart du temps liés à la Revue Blanche : Paul Adam, Tristan Bernard, Léon Blum, Romain Coolus, Félix Fénéon, Gustave Kahn, Jules Renard. Les autres auteurs sont : Alfred Athys, Victor Barrucand, Ernest La Jeunesse, Lucien Muhlfeld, Thadée Natanson, Edmond Pilon, Pierre Veber et Eugène Veek. Le Prologue est écrit par Octave Uzanne. Voici le détail des textes et de leurs auteurs : 1 - Le Bureau d'omnibus par Gustave Kahn 2 - Le pêcheur à la ligne par Tristan Bernard 3 - L'enterrement par Romain Coolus 4 - L'Epervier par Pierre Veber 5 - Travaux de voirie par Thadée Natanson 6 - L'Accident de voiture par Ernest La Jeunesse 7 - Le Noyé par Victor Barrucand 8 - Le Ballon par Eugène Veek 9 - L'Ivrogne par Paul Adam 10 - L'Affichage moderne par Lucien Muhlfeld 11 - L'Oiseau envolé par Jules Renard 12 - La Sortie du Palais Bourbon par Léon Blum 13 - La Musique militaire par Alfred Athys 14 - La Bombe par Edmond Pilon 15 - Le Camelot par Tristan Bernard 16 - Les Affiches lumineuses par Romain Coolus 17 - Chanteurs des cours par Victor Barrucand 18 - Le Mariage par Gustave Kahn 19 - Sortie de Théâtre par Paul Adam 20 - Autour du Café-concert d'été par Thadée Natanson 21 - Le Panier à salade par Tristan Bernard 22 - L'Incendie par Félix Fénéon 23 - L'Hercule de carrefour par Edmond Pilon 24 - Le Cheval emporté par Pierre Veber 25 - Le Président par Ernest La Jeunesse 26 - A la porte des casernes par Thadée Natanson 27 - Le Charmeur d'oiseaux par Félix Fénéon 28 - L'Attente par Eugène Veek 29 - Outrage aux agents par Lucien Muhlfeld 30 - Les Manifestants par Ernest La Jeunesse.







A propos des illustrations de Félix Vallotton pour ce livre, Octave Uzanne explique que contrairement à ce qui se passe habituellement, c'est Félix Vallotton lui-même qui a d'abord dessiné ces "Rassemblements", ces foules de la rue ; les textes n'ont été écrits qu'ensuite, de manière à coller le mieux possible aux illustrations fournies par l'artiste. C'est Octave Uzanne lui-même qui demanda à Félix Vallotton une série d'estampes brutalistes sur la badauderie parisienne. Octave Uzanne lui donna les sujets sur lesquels il devait fixer son observation. Octave Uzanne explique dans son Prologue qu'il avait l'intention d'écrire ce livre lui-même, mais finalement il laissa tracer ces physiologies de la rue à d'autres. Concernant la technique de la gravure sur bois propre à Félix Vallotton, il faut dire qu'il s'agit ici en réalité de reproductions par gillotage, non pas de bois gravés mais bien de dessins à l'encre de Chine réalisés par l'artiste. La preuve en est la suite complète des dessins originaux ayant servi à l'illustration de ce volume qui a été proposée à la vente aux enchères publiques en décembre 2012 (estimation 250.000 / 350.000 euros - Drouot, Piasa, Paris - mercredi 19 décembre 2012). Lire à ce sujet l'article que nous avions donné pour l'occasion (http://www.octaveuzanne.com/2012/12/suite-complete-des-30-dessins-originaux.html). Le dessin original de la couverture manquait à cet ensemble extraordinaire. Ce ne sont donc pas des gravures sur bois qui sont à l'origine de ce livre contrairement à ce qu'on aura essayé de faire croire. Cet état de fait n'enlève rien à la beauté des tirages sur papier du Japon.






Le présent exemplaire a bénéficié à l'époque d'une très belle reliure mosaïquée par Charles Meunier. La reliure n'est pas signée mais il ne fait aucun doute qu'elle a été exécutée par le maître relieur. Relié pour le bibliophile Albert Bélinac, on le retrouve répertorié dans le catalogue de vente des beaux livres de sa bibliothèque sous le numéro 398 (vendu 155 francs en février 1909). Dans le catalogue Bélinac il est bien indiqué que la reliure est de Charles Meunier.


ON JOINT : 

- Tirage original du bois gravé pour la librairie d'estampes Ed. Sagot (gravure originale sur bois par F. Vallotton). 19,7 x 16,7 cm. Très bel état. Volant. Papier teinté.















Précieux exemplaire d'un des plus beaux livres de l'époque, véritable chef d'œuvre de Félix Vallotton.

Extrêmement rare en reliure mosaïquée de l'époque du maître relieur Charles Meunier.

Prix : 13.500 euros

vendredi 27 août 2021

Forberg. Manuel d'érotologie classique (de Figuris Veneris). Rare remise en vente clandestine de l'édition Isidore Liseux de 1882. Tirage limité à 160 exemplaires. Bel exemplaire en reliure éditeur décorée.


FORBERG (Fréd.-Ch.) - Alcide BONNEAU (traducteur)

MANUEL D'ÉROTOLOGIE CLASSIQUE (De Figuris Veneris) par Fréd.-Ch. Forberg. Texte Latin et traduction littérale [par le Traducteur des Dialogues de Luisa Sigea (Alcide Bonneau)]. Réimpression fac-similé du texte, revu et corrigé, de l'édition donnée par Isidore Liseux en 1882.

Paris [? Isidore Liseux], sans date [1882 ?, 1883 ?] [imprimerie de Charles Usinger].

2 parties reliées en 1 volume in-8 (21 x 14,5 cm), de XV-239-(1) et 236-(2) pages. Belle impression sur papier vergé d'Arches.

Reliure strictement de l'époque pleine toile écru décorée d'une roulette dorée en encadrement des plats et au dos (en tête et en queue). Excellent état. Reliure très bien conservée avec seulement quelques salissures sans gravité. Intérieur parfait, sans rousseurs, imprimé sur beau papier vergé filigrané des papeteries d'Arches.

Cette édition tirée à cent soixante exemplaires a été imprimée pour les souscripteurs et non mise dans le commerce (mention imprimée en regard du titre).








De la futution - De la pédication - De l'irrumation - De la masturbation - Des cunnilinges - Des tribades - Du coït avec les bêtes - Des postures spintriennes - Toutes les postures érotiques sont décrites dans ce livre encyclopédique traitant exclusivement de la physiologie de l'amour physique. Friedrich Karl Forberg, philosophe et philologue allemand, né à Meuselwitz, dans le duché de Saxe-Altenbourg le 30 août 1770 et mort à Hildburghausen le 1er janvier 1848 a laissé son nom attaché à deux écrits : Sur le développement du concept de religion et De Figuris Veneris.

Forberg avait produit un travail de philologue et de lexicographe, distribuant en huit parties les renseignements, les détails, les traits de satire qu’en trente années de lectures il avait su découvrir non seulement chez les poètes grecs et latins, mais aussi chez les historiens, les moralistes, les lexicographes anciens, et même chez quelques Pères de l'Église, comme Tertullien ou saint Grégoire de Nazianze. Dans par cette démarche, il peut être comparé au « fous littéraires » décrit par André Blavier. Les auteurs universitaires se montraient alors fort discrets sur de tels sujets : la futution, la pédication, l’irrumation, la masturbation, le cunnilingus, les tribades, les différentes formes de coït et autres positions sexuelles — tels sont les sujets minutieusement examinés par Forberg du seul point de vue de l’histoire littéraire classique ou néo-classique, en adjoignant aux écrivains de l’Antiquité un petit nombre de modernes dont Nicolas Chorier. Le traducteur Alcide Bonneau souligna que « dans chacun des chapitres, il a même trouvé à faire des subdivisions, comme le sujet le requérait, à noter des particularités, des individualités, et le contraste entre cet appareil scientifique et les facétieuses matières soumises aux lois rigoureuses de la déduction et de la démonstration, n’est pas ce qu’il y a de moins plaisant. Un grave savant d’outre-Rhin était peut-être seul capable d’avoir l’idée de classer ainsi par catégories, groupes, espèces, variétés, genres et sous-genres toutes les sortes connues de voluptés naturelles et extra-naturelles, d’après les auteurs les plus dignes de foi. » Forberg intervient en son nom dans de rares passages, tenant à marquer qu’il n’est, ici ou là, pas « homme à chercher de la gloriole en dévoilant les résultats d’expériences personnelles. » Au seuil de son chapitre sur la pédication, il précise qu’il est, quant à lui, « tout à fait étranger aux pratiques de ce genre. » Il laisse à ses lecteurs, aux « gens experts », le soin de décider s’il est vrai que « quiconque une fois a irrumé, ne peut plus s’en passer ». Le critique Pascal Pia remarqua en 1959 « qu’on ferait injure à Forberg en le considérant comme un Cosinus littéraire qui n’aurait su que par ouï-dire comment l’esprit vient aux filles. À la manière dont il parle de son ignorance des cas peu ordinaires, ou de “l’honnêteté des mentules de Cobourg”, nous ne saurions l’imaginer autrement que surveillant d’un regard en coin l’effet que ses propos font sur nous… ».








L'édition Isidore Liseux paru en 1882 à quelques mois d'intervalles et était vendue 60 francs or, soit 120 francs or pour l'ouvrage complet, somme énorme pour l'époque quand un livre courant valait 1 franc !

Cette édition tirée à 160 exemplaires seulement, est d'un tirage identique au fleuron près et à la virgule près en ce qui concerne le tome 1 (sauf le verso de la page 239 qui contient la table dans l'édition Liseux de 1882 et qui ici contient un fleuron. Le tome 2 est aussi identique au tome 2 de l'édition Liseux de 1882 à l'exception de la page de titre en moins (notre édition était conçue pour n'être livrée qu'en un seul volume avec une seule page de titre) et de la page 187 mal chiffrée "871" dans l'édition Liseux qui ici est corrigée. A noter encore que le bandeau en tête de l'index est différent dans les deux éditions. L'errata est absent de notre édition (1 feuillet) et après comparaison nous pouvons dire que les fautes indiquées dans l'errata ont en partie (seulement) été corrigées dans notre édition de Paris. D'autres fleurons diffèrent. Par ailleurs disons qu'à l'examen il apparaît que notre édition n'est pas du tout un fac similé mais bien un tirage typographique avec polices de caractères en plomb (marque des caractères en creux dans le papier). Que conclure de tout ceci ? Selon nous cette édition sans date de Paris imprimée à 160 exemplaires ne serait en réalité qu'une réutilisation des exemplaires Liseux avec retirage de certaines pages seulement (pour corrections) et remise en vente sous la forme d'un seul volume et non deux. Ce volume provient donc des presses du même imprimeur Charles Usinger.

Cette remise en vente suggère peut-être que le tirage à 100 exemplaires de l'édition Liseux, soit n'était pas épuisé (peu probable), soit a été réimprimé avec corrections pour remise en vente en un seul volume, à l'issue de la vente des 100 premiers exemplaires. Sorte de tour de passe-passe d'imprimeur-éditeur dans le petit monde de Bibliopolis.

Cette remise en vente est tout aussi rare que le premier tirage Liseux de 1882 à 100 exemplaires.

Etant donné que cette édition est donnée dans nom d'éditeur et sans nom d'imprimeur, de manière clandestine et non mise dans le commerce, elle aurait du logiquement figuré dans la Bibliographie des ouvrages érotiques publiés en français entre 1880 et 1920, or elle n'y figure pas.

RARE REMISE EN VENTE "CLANDESTINE" DE L'ÉDITION ISIDORE LISEUX DE 1882 EN UN SEUL VOLUME ET AVEC CORRECTIONS.

BEL EXEMPLAIRE EN RELIURE ÉDITEUR DÉCORÉE.

Prix : 1.300 euros

jeudi 26 août 2021

Baron d'Holbach. Théologie portative, ou Dictionnaire abrégé de la religion chrétienne par M. l'Abbé Bernier (1775). Ouvrage condamné à être lacéré et brûlé en place publique en 1776. Exemplaire broché non rogné. Bon exemplaire très désirable dans cette condition.

HOLBACH, Baron d' (Paul Henri Thiry)

Théologie portative, ou Dictionnaire abrégé de la religion chrétienne par M. l'Abbé Bernier,  Licentié en Théologie.

A Rome, M. DCC. LXXV. [1775]

1 volume petit in-8 (19,5 x 12 cm), broché de 213 pages. Couverture de papier marbré d'époque, non rogné. Le papier du dos manque, papier des plats frotté et sali, brochage faible. A toutes marges, beau papier resté frais. Rare rousseurs. Quelques coins pliés.

Nouvelle édition.





Cet ouvrage a été attribué au fil du temps à Dulaurens ou encore Voltaire pour finalement être rendu au baron d'Holbach.

L'adresse "A Rome" donne ici l'adresse papale avec dérision. Le volume contient quelques culs-de-lampe et fleurons qui devraient permettre d'y reconnaître un atelier d'impression. Certains ornements pourraient laisser penser à une impression de Suisse (Lausanne ou Neuchâtel). Nous avons vu attribuer cette impression à un atelier de Hollande (mais la signature des cahiers ne semble pas aller dans ce sens). Un autre bibliographe donne cette impression à Paris.






"Ouvrage de Paul Henri Dietrich d’Holbach (1723-1789), la Théologie portative est l’un des témoignages les plus caustiques de la lutte entreprise au XVIIIe siècle contre l’Église et la religion chrétienne. Publié en 1768 sous le nom de l’abbé Bernier, qui venait de mourir, le livre circula clandestinement, suscitant le rire et le scandale. Le parlement de Paris ordonna en 1776 de le faire lacérer et brûler par le bourreau. L’ouvrage dont la préface, sous couvert de louer le catholicisme, est un chef-d’œuvre d’ironie et de critique féroce, se présente comme un dictionnaire. Outre un humour dont l’audace fait pâlir les plaisanteries aujourd’hui hasardées sur le sujet, le texte met en évidence la valeur du rire conçu comme une arme contre l’oppression et la barbarie. Sa modernité est à ce titre exemplaire." (présentation de l'édition de 2015, donnée par Raoul Vaneigem, Payot, éd. Rivages Poche, Petite bibliothèque). 

"Le baron d'Holbach — collaborateur de l'Encyclopédie de Diderot, animateur mondain d'un des plus influents salons de la République des Lettres et chef de file des matérialistes athées de l'époque — expose ses idées critiques sur l'Église et sur la religion chrétienne. De A comme Âme à Z comme Zèle, en passant par Bible, Catholique, Doctrine, Humilité, Libertins, Pape, Sacerdoce, etc, ce petit dictionnaire éminemment caustique comptant quelque 580 entrées est l'un des principaux pamphlets pré-révolutionnaires du siècle des Lumières. Toujours d'actualité, il permet, outre sa verve railleuse, d'apprécier à leur juste valeur les idées anticléricales qui aboutiront à la séparation de l'Église et de l'État. Il prolonge aussi utilement le Système de la nature, véritable bible de l'athéisme, où D'Holbach expose sa philosophie matérialiste et sensualiste. En 1776, La Théologie portative fût condamnée par le Parlement de Paris à être brûlée." (présentation des Editions de la République des Lettres).

Référence : Vercruysse, Holbach 1775 - A7.






Exemplaire resté non rogné dans son brochage d'origine. Condition très désirable pour ce titre phare de l'anticléricalisme et de l'athéisme au XVIIIe siècle.

VENDU