lundi 19 août 2019

Dom Viole. La vie de Ste. Reine Vierge-Martyre. (Troyes, 1710). Rare "bibliothèque bleue" (colportage). Martyre de Sainte-Reine.


Dom Viole.

La vie de Ste. Reine, Vierge-Martyre. Avec son petit office en français, ses litanies, cantiques et oraisons. En faveur des dévots pélerins qui visitent son sanctuaire.

A Troyes, chez J. Garnier, imprimeur-libraire, Avec permission. S.d. [1710].

1 plaquette petit in-12 (14 x 8,5 cm) de 48 pages. 1 vignette de titre et 10 bois gravés à pleine page. Impression sur papier bleu.

Reliure bradel moderne demi-cuir noir, plats de papier à la colle bleu.

L'approbation pour cette édition a été donnée à Dijon en février 1697. Le texte de la vie de Sainte-Reine (qui occupe les 22 premières pages) est tiré de Dom Viole (publié pour la première fois au milieu du XVIIe siècle). Dom Viole était un religieux bénédiction de la congrégation de St-Maur.





Ce petit livret de colportage était vendu aux pèlerins de Ste-Reine. Du fait de ce mode de diffusion populaire, de l'impression sous forme d'un mince livret fragile par essence, toutes les éditions anciennes des "Vie" ou des "Tragédie" de Ste-Reine sont devenues rares. D'après Brunet il en existe une du XVIe siècle imprimée en caractère gothique (édition aujourd'hui apparemment perdue) et une autre datée de 1606 chez Oudot (très rare également). Selon les éditions au cours du XVIIIe siècle, le nombre des figures sur bois varie. Notre exemplaire en contient dix qui répondent exactement aux différentes étapes du supplice de la Sainte, jusqu'à sa décollation et le jaillissement de la source miraculeuse.

Reine, jeune bergère de 16 ans à peine, faisait paître ses moutons sous le Mont Auxois. Gauloise de noble famille très tôt convertie au christianisme par sa nourrice, elle fut torturée pour avoir choisi l'amour du Christ et la religion chrétienne. Le jeune général romain Olibrius qui voulait en faire son épouse a finalement préféré lui faire couper la tête. A l'endroit où la tête de reine tomba ensanglantée, jaillit une source d'eau vive à qui depuis l'an 252 (date de la décapitation supposée) on prête des vertus thérapeutiques (contre maladies de peau notamment). Si miraculeuse qu'en 1659 un hôpital pour les indigents dû être fondé pour répondre au nombre croissant des pèlerins venus se faire soigner par ces eaux miraculeuses. Cet hôpital est encore en fonctionnement aujourd'hui.

Référence : Morin, Catalogue descriptif de la Bibliothèque Bleue de Troyes, Genève, Droz, 1974, n°1123. Bibliothèque de Troyes, Fonds de la "Bibliothèque bleue", n°6. Socard, p. 57.

Bon exemplaire de ce petit livret populaire devenu fort rare.

VENDU