GRANIÉ (Pierre), avocat.
HISTOIRE DES ÉTATS-GÉNÉRAUX, ou ASSEMBLÉE NATIONALE, en 1789, sous LOUIS XVI. Par M. Granié, avocat à la cour de cassation.
A Paris, au Bureau du Journal des Arts, et chez Lenormant, Jeulin fils et Martinet, Mai 1814. [De l'imprimerie de Porthman].
1 volume in-8 (21,5 x 13,8 cm), broché de 305 pages. Couverture muette de l'époque en papier gris. Cote de bibliothèque collée en queue. Exemplaire non rogné, non coupé (jamais lu). Le dos est intact (non fendu) et l'intérieur est très frais.
Nouvelle édition. Première édition sous ce titre, en partie originale.
Cet ouvrage a paru pour la première fois en 1797 sous le titre Histoire de l'Assemblée constituante de France.
Passionnant ouvrage qui retrace chronologiquement les balbutiements de la république française et la mise en place de l'assemblée constituante future assemblée nationale faisant suite à la réunion des Etats-Généraux. 291 députés du clergé, 270 de la noblesse, 578 du tiers-état, c'est-à-dire l'union des trois ordres en une unique assemblée nationale qui siège dans la salle de Jeu de paume dès la fermeture de l'hôtel des Menus-Plaisirs le 20 juin 1789.
Pierre Granié (1755-1819), été avocat et vice-président du tribunal de première instance de Bordeaux. Il signe la première édition de cet ouvrage publiée en 1797 du pseudonyme "Un Citoyen des Etats-Unis de l'Amérique septentrionale." On lui doit quelques autres ouvrages d'histoire et de politique. Originaire de Béziers il est mort à Bordeaux. Plus qu'une simple histoire de la création de l'Assemblée Nationale, c'est une véritable histoire de la Révolution française qu'il dresse de manière très analytique. La première édition avait paru sous le voile de l'anonymat pour préserver l'auteur, cette seconde édition parait au moment de la première restauration en place seulement depuis avril 1814. On notera l'importance de savoir exactement le mois de l'édition (mai 1814) qui est indiqué en clair sur la page de titre. L'histoire des Etats-Généraux contenue dans ce volume s'achève à la date du 30 septembre 1791 (dissolution de l'Assemblée Constituante qui se retire aux cris de « Vive le Roi ! Vive la Nation ! »). Le 1er octobre l'Assemblée Constituante est remplacée par l'Assemblée législative.
"Louis XVI voulait le bonheur de ses sujets ; il eut dû prendre un parti décisif qui eût tout contenu, mais il était trompé tour à tour, et par ceux qui, après la convocation solennelle des Etats, en conseillaient la dissolution, et par ceux qui, dans leurs conceptions étroites, n'avaient vu dans cette convocation qu'une opération de finance facile à terminer. [...] L'agitation était extrême ; c'était surtout auprès de la Reine, que les sollicitations des grands seigneurs et des prélats étaient les plus ardentes. Ils attendaient tout de son crédit sur l'esprit du Roi. [...]." (extrait - juin 1789).
Références : Martin & Walter, II, 15560. Tourneux, n°413.
Bel exemplaire, très pur, comme neuf, tel que paru.
Paru : 450 euros