mardi 14 septembre 2021

[Mont-St-Michel - Normandie] Notice historique et topographique du Mont-Saint-Michel, de Tombelaine et d'Avranches (1823), par M. L. Blondel. Seconde édition, revue et augmentée par l'auteur. Superbe exemplaire sous sa première couverture de papier peint.


L. BLONDEL

[Mont-St-Michel - Normandie] Notice historique et topographique du Mont-Saint-Michel, de Tombelaine et d'Avranches, par M. L. Blondel. Seconde édition, revue et augmentée par l'auteur.

A Avranches, de l'imprimerie d'A. Tribouillard, libraire, 1823

1 volume in-12 (18 x 11 cm), broché de (4)-175 pages. Bois gravé représentant le Mont-St-Michel imprimé au verso du titre. Superbe couverture en papier peint fleuri de l'époque. Superbe exemplaire très bien conservé.

La notice sur le Mont-St-Michel occupe les pages 1 à 104. La notice sur Tombelaine occupe les pages 105 à 116. La notice sur Avranches occupe les pages 117 à 175 (fin). Le mont Saint-Michel est situé dans le « pays » de l'Avranchin. C'est un îlot rocheux à l’est de l’embouchure du Couesnon, lequel se jette dans la Manche. À l'origine, il était connu sous l'appellation de mont Tombe. Il devait y avoir deux oratoires, l'un dédié à saint Symphorien, l'autre à saint Étienne, édifiés par des ermites aux VIe et VIIe siècles, ainsi que le rapporte la Revelatio ecclesiae sancti Michaelis archangeli in Monte Tumba. À la suite de cette première christianisation du mont Tombe, est érigé un oratoire en l’honneur de l’archange saint Michel en 708 (709 pour la dédicace), comme l'indiquent les Annales du Mont-Saint-Michel rédigées au début du XIIe siècle. Aubert, évêque d'Avranches, installe sur le site une communauté de douze chanoines pour servir le sanctuaire et accueillir les pèlerins. C'est à cette époque que le mont accueillit, à l'est du rocher, les premiers villageois qui fuyaient les raids vikings. À partir de l'an 710 et pendant tout le Moyen Âge, le mont fut couramment surnommé par les clercs « mont Saint-Michel au péril de la mer » (Mons Sancti Michaeli in periculo mari). En 867, le traité de Compiègne attribue le Cotentin, ainsi que l'Avranchin (bien que ça ne soit pas clairement stipulé), au roi de Bretagne, Salomon. L'Avranchin, tout comme le Cotentin, ne faisaient donc pas partie du territoire normand concédé au chef viking Rollon en 911. Le mont Saint-Michel restait breton, bien que toujours attaché au diocèse d'Avranches, lui-même dans l'antique province ecclésiastique de Rouen, dont la ville principale était aussi devenue capitale de la nouvelle Normandie. Il l'était encore en 933 lorsque Guillaume Ier de Normandie, dit Guillaume Longue Épée, « obtint du roi de France un agrandissement notable de son territoire, avec le Cotentin et l'Avranchin, jusqu'alors contrôlés par les Bretons. Richard Ier de Normandie, fils de Guillaume Longue Épée, eut à cœur de poursuivre l’œuvre de réforme monastique de son père et il ordonna aux chanoines à qui le Mont avait été confié de renoncer à leur vie dissolue ou de quitter les lieux. Tous partirent sauf un, Durand, qui se réforma par amour pour l'archange. C'est ainsi que s'y établirent en 966 des bénédictins issus de différentes abbayes telles, sans doute, Saint-Taurin d'Évreux et Saint-Wandrille. Les pèlerinages sont attestés depuis le IXe siècle.

La première édition de cette notice date de 1816. L'auteur, Louis Blondel (1743-1829), fut avocat et maire d'Avranches. Il n'est guère connu que pour cet ouvrage.



Bon exemplaire.

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