mardi 28 septembre 2021

Docteur Marc-Antoine Petit. Onan ou le Tombeau du Mont-Cindre (1809). Poème et notes anti-masturbatoires ... ou petit Traité à l'usage des fanatiques onanistes pour les tirer de leur funeste malheur ...

Marc-Antoine PETIT (Docteur en médecine).

ONAN, ou le Tombeau du Mont-Cindre, fait historique. Présenté en 1809 à l'Académie des Jeux floraux de Toulouse, etc. Par Marc-Antoine Petit, docteur en médecine de l'université de Montpellier, ancien chirurgien en chef de l'Hôtel-Dieu de Lyon, etc.

Se vend à Lyon et à Paris, chez les principaux libraires, 1809 [A Lyon, de l'imprimerie de J. B. Kindelem].

1 volume in-8 broché (21,5 x 14 cm) de (6)-X-(4)-99 pages. Couverture de papier marron moucheté de noir, dos muet, non rogné. Très bon état. Intérieur immaculé.

Edition originale.

Exemplaire imprimé sur beau papier vélin fort.







Ce curieux volume s'ouvre sur une dédicace à Monsieur Dumas, directeur de l'école de médecine de Montpellier, professeur d'anatomie et de physiologie, de médecine clinique etc. Vient ensuite un Avertissement tout à la gloire de Tissot, chantre de la littérature scientifique anti-masturbatoire, auteur du célèbre ouvrage L'Onanisme ou Dissertation physique sur les maladies produites par la masturbation (1760), véritable best seller de la seconde moitié du XVIIIe siècle. Petit place ses pas dans les siens et par l'entremise d'un poème ampoulé de 13 pages précédant un ensemble de notes occupant quant à elles les pages 15 à 98, donne un tableau désastreux des conséquences funestes de la masturbation chez les jeunes hommes (et femmes par extension dans les exemples pris dans les notes).

La masturbation est selon Petit, et selon bon nombre (la plupart) des médecins de cette époque, un des pires maux de la jeunesse. Le plaisir solitaire conduisant inexorablement jeunes hommes et jeunes femmes au tombeau après être passés par les plus grandes souffrances du corps et de l'esprit. Nombre de maladies aujourd'hui bien connues sont attribuées à cette manie sexuelle contre laquelle il faut lutter avec la plus grande fermeté. 







"Comme ami de l'humanité, je désirais pour la jeunesse une leçon qui fût sans danger ; je la désirais plus encore comme père ; et comme médecin, il m'appartenait de la donner. C'est à ces titres seuls que je la présente à la bienveillance des instituteurs et des pères. Puissent-ils la défendre contre les malignes interprétations de ces hommes légers, qui courent après la facile gloire de dénaturer d'un mot les plus louables intentions. Puissent-ils leur dire que l'abîme que je cherche à fermer, engloutit chaque année des milliers de victimes ; que parmi les individus des deux sexes qui périssent entre la dixième et la vingtième année de la vie, les deux tiers sont dévores par le monstre de la solitude, qui, ravageant encore les immenses populations célibataires, y porte, avec le germe de tous les maux, et l'oubli des mœurs, le mépris des unions légitimes, et les féroces inclinations." (extrait).

Bel exemplaire tel que paru, du (rare) tirage sur papier vélin fort.

Rare dans cette condition proche du neuf.

Prix : 500 euros