lundi 27 septembre 2021

Jean Blanc de Volx. Etat commercial de la France au commencement du dix-neuvième siècle ou du Commerce français (1803). Edition originale. 3 volumes in-8 brochés. Très bon exemplaire.

 


Jean Blanc de Volx.

Etat commercial de la France, au commencement du dix-neuvième siècle ; ou Du Commerce français, de ses anciennes erreurs et des améliorations dont il est susceptible. Par J. Blanc de Volx.

A Paris, chez Treuttel et Würtz, An XI - 1803

3 volumes in-8 brochés (22 x 14 cm) de (8)-XXII-316-(3), (4)-342-(2) et (4)-354-(1) pages. Couverture d'origine en papier gris. Etiquettes de titre imprimées aux dos (avec manques). Petits manques de papier en tête et en queue de couverture, dos légèrement fendus mais néanmoins brochage encore solide. Intérieur très frais, en grande partie non coupé, imprimé sur beau papier vergé chiffon resté bien blanc.

Edition originale.

L'auteur écrit en tête de son avant-propos : "Un nouvel ordre vient de naître ; la paix succède à la guerre; le calme à l'orage; les lois à l'anarchie, et la stabilité aux incertitudes [...] Honneur au Gouvernement réparateur qui vient  de resusciter l'empire des lois protectrices et des institutions saintes, de réconcilier les hommes avec les principes, et de triompher des erreurs dangereuses que les passions révolutionnaires avaient inoculées dans toutes les classes de la société. La France enfin respire, et les jours de bonheur commencent. [...]". Cet élan d'optimisme sera bientôt démenti par les faits, la paix ne sera pas comme annoncé, les temps de bonheur encore lointains. Sans doute Blanc de Volx avait-il envie d'y croire. 







Jean Blanc de Volx, né à Lyon, fonctionnaire de l'Empire, est l'auteur d'ouvrages intéressants et estimés sur la révolution française et ses suites, le commerce et la politique (
Biographie universelle des contemporains, III, p. 50). Outre celui-ci, on lui doit Des causes des révolutions et de leurs effets (1801) et Du commerce de l'Inde (1802).. Blanc de Volx était receveur des douanes à Naples sous l'Empire sous le gouvernement de Murat. Il soutenait les théories mercantiles quant au commerce des Indes. Il est le père de l'historien de la peinture Charles Blanc et de l'historien républicain membre du gouvernement provisoire de 1848, Louis Blanc.


A propos de son Etat commercial de la France (1803), l'économiste Adolphe Blanqui aîné écrit : "Ce livre est fortement empreint des idées exclusives qui ont prévalu dans nos assemblées délibérantes pendant la durée des hostilités révolutionnaires. Il faut le lire, ne fut-ce que pour se convaincre du danger des préjugés qui peuvent égarer un honnête homme, même quand il rêve le bien de son pays." (Histoire de l'économie politique en Europe, A. Blanqui, Paris, Guillaumin, 1837, tome I, p. 400).

L'état commercial de la France est dédié au citoyen Joseph Bonaparte, Conseiller d'état, ministre de la république, frère aîné de Bonaparte futur empereur des français (1804).








Dans le premier volume Blanc de Volx traite des généralités sur le commerce : l'argent, les banques, le luxe, les impôts, les manufactures et l'agriculture. Dans le deuxième volume il aborde les questions de commerce extérieur entre la France et l'étranger, ave les colonies. Il aborde les questions de l'esclavage et du système colonial. Enfin dans le troisième et dernier volume il traite de la question de la législation commerciale (douanes, chambres de commerces, faillites et banqueroutes, etc.). Avec l'exposition de ses théories mercantiles qui plaçaient le commerce au dessus de tout comme source de richesse des états, Blanc de Volx s'opposait ainsi à la majorités des économistes de son temps. Son livre conserve par ce fait un très grand intérêt documentaire et doit faire partie de toute bibliothèque renfermant les principaux ouvrages sur le sujet du commerce de la France.

Références : INED, 526 ; Einaudi, I, 520.

Très bon exemplaire à l'état de parution.

Prix : 700 euros