lundi 2 novembre 2020

Léon Courbouleix. Le Vieux Port de Marseille [scènes de la vie des filles de mauvaise vie]. Prostitution. Maisons de plaisirs. Album de 12 eaux-fortes originales en couleurs.

Léon COURBOULEIX (illustrateur). Clément-Janin (Présentation).

[PROSTITUTION] LE VIEUX PORT DE MARSEILLE. Scènes vécues. Douze eaux-fortes originales en couleurs de Courbouleix, tirées par l'artiste, présentées par Clément-Janin.

Paris, Editions d'Art de l'Intermédiaire du Bibliophile, 1927

1 portfolio cartonné à lacets in-folio (38 x 29 cm), en feuilles. 8 pages (dont titre, justification du tirage et présentation) + chemise à rabats contenant 12 eaux-fortes en couleurs. Le cartonnage en papier argenté est titré sur le premier plat (pièce de titre imprimée par l'éditeur). Le portfolio contenant les eaux-fortes est orné d'une eau-forte 9 x 10 cm sur le premier plat.

Tirage limité à 100 exemplaires numérotés à la presse.

Celui-ci, un de 85 exemplaires sur Vélin d'estampes de Rives blanc à la cuve avec l'état définitif en couleurs.

Les cuivres ont été barrés après le tirage (jamais réimprimé).











Cette magnifique suite nous fait voyager dans le Marseille des femmes de petite vertu. "A l'entrée de la rue (Bouterie) deux agents se tenaient sans bouger, le revolver en bandoulière. Les femmes allaient et venaient devant leur porte, en fumant des cigarettes. Elles étaient en chemise, on voyait leurs cuisses et leurs poitrines nues. D'autres, assises sur des chaises, se balançant, les jambes croisées, une mule au bout de leur pied sans bas, caressaient des petits chiens, leur nouaient un ruban rouge autour du cou. Elles avaient de hautes coiffures, portaient des peignes brillants et de grosses perles aux oreilles. Elles étaient fardées et roses, à la lumière des bars. [...] Il y avait des hommes attablés avec des femmes dévêtues qui s'étiraient, riant fort, dans les salles éclatantes des bars, sous les ampoules électriques et les girandoles de papier peint. Il faisait chaud. Les poitrines semblaient palpiter, toute cette chair vivait, vibrait. [...] C'est l'histoire du "quartier réservé", à Marseille. [...] Un artiste a eu l'idée, après l'écrivain, d'aller explorer ces rues Bouterie, Ingarienne, de la Roquette, de la Reynarde, de Bourgogne, etc... Il en a rapporté des impressions et des croquis qui ont servi à exécuter les eaux-fortes en couleurs dont se compose le présent album [...]. Rentré à Paris, il eut l'idée de composer les scènes, qui, traduitent par l'eau-forte en couleurs, reproduisent la vie quotidienne des pensionnaires de ces maisons de plaisirs. M. Courbouleix ne s'est inspiré ni de Toulouse-Lautrec, ni de Rops, ni de Louis Legrand. Il a voulu être lui-même et il l'est. [...] M. Courbouleix a su traduire ces grâces dépravées. [...]" (extrait de la Présentation par Clément-Janin).




Cette édition a été achevée d'imprimer pour le texte le 23 décembre 1927 sur les presses de Ducros et Colas, à Paris. Les eaux-fortes ont été tirées sur le presses de l'artiste, à Paris.

Superbe ouvrage.

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