mardi 10 novembre 2020

Daniel Tauvry. Nouvelle anatomie raisonnée, où l'on explique les usages de la structure du corps de l'homme, et de quelques autres animaux, suivant les lois des mécaniques (1720). Bel exemplaire en condition d'époque. 23 planches anatomiques hors-texte.

 

TAUVRY (Daniel).

Nouvelle anatomie raisonnée, où l'on explique les usages de la structure du corps de l'homme, et de quelques autres animaux, suivant les lois des mécaniques. Par Daniel Tauvry, de l'Académie des Sciences, docteur en médecine de la faculté de Paris. Quatrième édition, revue, corrigée et augmentée de figures nouvelles.

A Paris, chez Laurent d'Houry, imprimeur-libraire, 1720

1 volume in-12 (16,5 x 9,5 cm) de (12)-424-(18) pages. Frontispice gravé à l'eau-forte. 23 planches hors-texte (et explication de planches en regard).

Reliure strictement de l'époque plein veau brun, dos à nerfs orné aux petits fers dorés, tranches mouchetées de rouge. Reliure et intérieur frais. Quelques frottements aux coins sans gravité. Collationné complet du texte et des gravures.

Quatrième édition (définitive).

Cet ouvrage a paru pour la première fois en 1690. Tauvry (1669-1701) entre dans la catégorie des génies précoces. Son père, médecin lui aussi, originaire de Laval, lui enseigna lui-même les lettres et la logique, et l'emmenait avec lui à l'hôpital pour lui montrer la médecine. On lit que Daniel Tauvry soutint une thèse de logique avant même l'âge de 10 ans, et c'est au pied du lit des malades qu'il apprit à soigner. Il part étudier la médecine à Paris à l'âge de 13 ans auprès d'un anatomiste distingué, Duverney. On lit également qu'il devient docteur en médecine à 15 ans à la faculté de médecine d'Angers. Il retourne à Paris pour perfectionner son étude de l'anatomie et c'est là qu'il publie à l'âge de 21 ans (et non 18 ans comme il est souvent rapporté) sa Nouvelle anatomie raisonnée (1690). Fort de ses convictions et appuyé par Duverney, Tauvry soutint alors une dispute sur la circulation du sang dans le fœtus en apportant une opinion contraire à celle de Jean Méry, chirurgien en chef de l'Hôtel-Dieu et anatomiste. Il s'échauffa tellement par un travail opiniâtre, mit tant d'ardeur dans la lutte scientifique contre cet adversaire entier dans ses idées, que sa santé fut atteinte. La phtisie se déclara irrémédiable dès le commencement de l'année 1700 sans l'empêcher de publier un traité. Il meurt au mois de février 1701 à l'âge de 31 ans. On lui doit également un Traité des médicaments et un Traité des maladies aigues.










Bel exemplaire en condition d'époque.

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