vendredi 8 novembre 2019

Louis Jacolliot. Le spiritisme dans le monde. L'initiation et les sciences occultes dans l'Inde et chez tous les peuples de l'antiquité. 1879.


Louis Jacolliot.

Le spiritisme dans le monde. L'initiation et les sciences occultes dans l'Inde et chez tous les peuples de l'antiquité.

Paris, A. Lacroix et Cie, 1879

1 volume in-8 (22,5 x 14 cm) de 364 pages.

Reliure de l'époque demi-chagrin marron. Quelques marques et frottements estompés, reliure néanmoins très bien conservée. Intérieur parfait, sans rousseurs.

Il existe plusieurs exemplaires catalogués dans les fonds publics sous la date de 1875, chez le même éditeur, avec le même nombre de pages. Notre exemplaire serait une réimpression strictement conforme (justification et pagination) à l'édition originale. Cependant nous avons pu constater que les deux tirages sortent de presses différentes. Le tirage de 1879 sort des presses de l'imprimerie Jules Moureau à Saint-Quentin, tandis que le tirage de 1875 sort des presses de Eugène Heutte à Saint-Germain. Cet ouvrage a encore été réédité en 1892 (sans date) chez Marpon et Flammarion.



Ce volume est divisé en quatre parties : Première partie : La doctrine des Pitris et les sciences occultes dans l'Inde. Deuxième partie : Doctrine philosophique des initiés de l'Inde sur la cause première et le rôle des esprits dans le monde. Troisième partie : Comparaison de la doctrine des Pitris avec celle de la Kabale hébraïque, de la philosophie de Platon, de l'école d'Alexandrie, de Philon, des Perses et du Christianisme. Quatrième partie : Phénomènes et manifestations extérieures produits par les sectateurs des Pitris ou initiés des pagodes de l'Inde. Conclusion : Le spiritisme devant la science. Les notes de M. W. Crookes.



Louis Jacolliot (1837-1890) était bourguignon de naissance. Né à Charolles (Saône-et-Loire), il fut d’abord avocat, puis juge en Inde et à Tahiti (1865-1869). Il vécut dans d'autres pays d'Asie. Il a écrit de nombreux articles sur la culture indienne. Au cours de son séjour en Inde, il recueillit des mythes sanscrits, qu'il popularisa par la suite. Entre autres choses, il affirma que les écrits hindous (ou "tablettes sanscrites” non spécifiées) racontaient l'histoire d'une terre appelée Rutas, engloutie dans l'océan Indien. Toutefois, il plaça ce continent perdu dans l'océan Pacifique et le relia au mythe de l'Atlantide. Sa "découverte" de Rutas présente des similitudes avec l'histoire du continent perdu de Mu. Ses œuvres sont seulement citées dans le livre de Helena Blavatsky, Isis dévoilée, mais il a également influencé ses spéculations sur la Lémurie. C'est dans son ouvrage Les Fils de Dieu qu'apparaît pour la première fois le nom d'Asgartha. Parmi les œuvres de Jacolliot, figure une traduction de la Manu Smriti, qui a été jugée non fiable par de nombreux savants, dont Ann-Marie Etter. Le linguiste Julien Vinson est également très critique et juge que la durée du séjour en Inde – seulement trois ans – rend impossible qu'il ait pu apprendre non seulement le sanskrit et le tamoul, mais aussi l'histoire, la culture et la mythologie indiennes. Louis Jacolliot fut maire de Saint-Thibault-des-Vignes (Seine-et-Marne) de 1887 à 1890 et mourut au cours de son mandat.



Bon exemplaire de ce très intéressant ouvrage.

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