jeudi 30 mars 2023

Le Chien après les Moines. Satire attribuée au comte de Mirabeau. Réimpression textuelle sur l'édition originale, sans lieu, ni date (vers 1782), augmentée d'une notice bibliographique. Genève, chez J. Gay et Fils, 1869. Un des 96 exemplaires sur Hollande. Bel exemplaire parfaitement conservé de ce curiosa anticlérical provenant de la bibliothèque du Bibliophile Jacob (Paul Lacroix).



[MIRABEAU, Honoré Gabriel Riquetti comte de] [Paul LACROIX, dit le Bibliophile Jacob].

[ANTICLERICALISME]. Le Chien après les Moines. Satire attribuée au comte de Mirabeau. Réimpression textuelle sur l'édition originale, sans lieu, ni date (vers 1782), augmentée d'une notice bibliographique.

Genève, chez J. Gay et Fils, 1869 (Genève, imprimerie Pfeffer et Puky)

1 volume in-12 (15,9 x 9,6 cm) de VII-30-(2) pages.

Cartonnage bradel plein papier marbré de l'époque. Pièce de titre de maroquin noir (en long). Relié sur brochure, couverture bleue imprimée conservée (les deux plats et le dos). Excellent état.



Tiré à 102 exemplaires seulement.

Celui-ci, un des 96 exemplaires sur Hollande (avec 4 papier de Chine et 2 peau de vélin).

"Nous ne savons sur quelle autorité se fondent les bibliographes qui attribuent à Mirabeau cette virulente et gaillarde satire, où l'on trouve plus d'un tableau érotique, très chaudement coloré. Le comte de Mirabeau s'était fait connaître, dans le même genre de littérature, par son Recueil de Contes (Londres, 1780, in-8°), par son poème de la Gusmanade ou l'établissement de l'inquisition (Amsterdam, 1778, in-8°), par son Libertin de qualité (Hambourg, 1784, in-12) et par d'autres ouvrages en prose et en vers, dont la composition avait distrait sa solitude dans la prison de Pierre-Encize et au château de Vincennes. On sait qu'il avait composé, sous les verrous, à la suite de son procès et sous l'empire de son amour frénétique pour Mme de Monnier, une multitude de poésies libres, qui furent conservées, manuscrites, jusqu'à la Révolution dans les archives de la police et des prisons d'Etat. [...] La confession qui termine l'opuscule est un petit chef d'œuvre de polissonnerie religieuse. [...]" (extrait de la Notice).

A la fin on trouve l'Epître à Mademoiselle Guimard.




Exemplaire de la bibliothèque du bibliographe Paul Lacroix dit Le Bibliophile Jacob.

Ce volume fait partie de la collection des Raretés Bibliographiques réimprimées à très petit nombre par l'éditeur Jules Gay. Il était vendu 3 francs selon la liste des ouvrages qu'on trouve en quatrième de couverture.

L'édition originale daterait de 1782 avec plusieurs éditions, toutes devenues désormais introuvables.






"Mais, dites-moi, ma sœur, ce très révérend Père,
Non content du devant, a-t-il fait au derrière ?
Le cas serait très grave ; il est de mon devoir
De tout examiner, de tout voir, tout savoir ;
N'avez-vous point usé de la voie florentine ?
C'est un crime commun parmi la gent divine,
Et ce gros rubicond au minois dégourdi
Aurait bien pu goûter son plaisir favori." (extrait)








Provenance : de la bibliothèque de Paul Lacroix (1806-1884) dit le Bibliophile Jacob, le plus célèbre des bibliographes et polygraphes du XIXe siècle. Aucune mention ou ex libris ne permettent d'identifier cette provenance qui cependant est attestée par le fait que ce volume a été acheté en même temps que d'autres volumes du même genre (réimpression des raretés bibliographiques), tous reliés en cartonnage plein papier à la bradel, avec l'un des volumes de cet ensemble imprimé au nom de Paul Lacroix. Tous ces volumes ont été reliés de la même manière pour le Bibliophile Jacob, probablement dans la fin des années 1870 ou le début des années 1880. On sait que le Bibliophile Jacob s'était fait faire un ex libris pour les livres de sa bibliothèque à cette période. Ces volumes ne le contiennent pourtant pas. Chaque volume acquis de cet ensemble ont été préfacé par le Bibliophile Jacob ou édité par ses soins.

Bel exemplaire parfaitement conservé provenant de la bibliothèque du Bibliophile Jacob (Paul Lacroix).

VENDU