Les Evangiles de notre seigneur Jésus-Christ, selon S. Matthieu, S. Marc, S. Luc et S. Jean., traduction de Le Maistre de Sacy.
Paris, J.-J. Dubochet et Cie, Librairie Paulin, 1837 (Everat imprimeur).
1 volume grand in-8 (26,8 x 17,6 cm) de 719 pages. Titre chromolithographié. Frontispice imprimé en or (Jésus-Christ crucifié - La Sainte Face), titres et faux-titres imprimés en noir, bleu et rouge, gravure hors-texte pour chaque saint des évangiles, texte encadré par différents décors composés par Th. Fragonard.
Reliure plein maroquin à grain long lie de vin, plats décorés d'une roulette à froid et d'une plaque dorée avec grand ombilic losangé central, filet doré en encadrement, double-filet sur les coupes, dos à faux-nerfs richement orné de fleurons à froid et filets dorés, palettes dorées en queue et en tête, tranches dorées, roulette dorée en encadrement intérieur des plats, doublures de moire violine, montage sur charnière cuir, gardes de papier marbré bleu. Reliure signée VINCENS Père et Fils, rue d'Astorg, n°10 à Toulouse (étiquette). Dos de la reliure uniformément éclairci. Infimes marques à la reliure à l'état proche du neuf. Intérieur frais. Quelques rousseurs, papier teinté.
Premier tirage.
Les exemplaires en très belle reliure décorée de cette jolie édition illustrée doivent être recherchés des bibliophiles. Le titre chromolithographié porte la date de 1838 ce qui est normal.
Le même éditeur Dubochet donnera dans les mêmes années une belle édition illustrée du Don Quichotte (illustrations de Tony Johannot) et une belle édition du Gil Blas de Lesage (illustrations de Jean Gigoux).
Théophile Fragonard (1806-1876) était le petit-fils du grand Fragonard. Proche des artistes de la génération romantique, il s’intéresse très tôt à la lithographie et travaille pour plusieurs éditeurs parisiens à la fin des années 1820. Il réalise également de nombreuses vignettes et illustre plusieurs ouvrages dont le Génie du christianisme de Chateaubriand en 1837.
Référence : Fléty, dans son Dictionnaire des relieurs français ayant exercé de 1800 à nos jours, consacre une longue notice à cette famille de relieurs toulousains très estimés pour la qualité de leurs travaux (p. 175). L'atelier du 10 de la rue d'Astorg s'arrêta vers 1845. Plusieurs reliures sorties de leur atelier se trouvent à la bibliothèque municipale de Toulouse.
Très beau spécimen de reliure romantique provinciale.
Prix : 600 euros
