Nicolas-Edme Rétif de la Bretonne [Restif de la Bretone].
[Paysanne pervertie]. La Paysane pervertie, ou les Dangers de la ville ; Histoire d'Ursule R**, soeur d'Edmond, le Paysan, mise au jour d'après les véritables lettres des personnages : etc. Par l'auteur du Paysan perverti.Imprimé à La Haie [La Haye], et se trouve à Paris chés la d.me Veuve Duchesne, libraire, 1784
8 parties en 4 volumes in-12 (17,2 x 10,5 cm | hauteur des marges : 167 mm) de 344, 320, 320 et 344-8-[clxix à ccxliv]-(12) pages. Avec 31 figures hors-texte (sur les 38 requises) dont 8 frontispices.
Reliure demi-veau marbré havane à petits coins, dos à faux-nerfs, filets dorés aux dos, plats de papier peigne, doublures et gardes de papier blanc, tranches rouges. Reliures fraîches exécutées vers 1860-1880. Il manque 7 gravures qui n'ont pas été reliées dans les volumes alors que quelques unes ont été ajoutées postérieurement à la reliure. Intérieur frais. Exemplaire grand de marges. Quelques légères marques et traces aux reliures.
Edition originale rare avec les premiers titres soumis à la censure (titres non censurés).
Exemplaire aevc 31 figures d'après Binet sur les 38 requises.
Exemplaire bien complet des pages additionnelles à la fin du tome IV (Revue des ouvrages de l'auteur et Aperçu des Contemporaines) y compris des 8 pages d'Avis sur la Paysanne pervertie.
Exemplaire bien complet des pages additionnelles à la fin du tome IV (Revue des ouvrages de l'auteur et Aperçu des Contemporaines) y compris des 8 pages d'Avis sur la Paysanne pervertie.
Ouvrage composé en 30 jours par Rétif, dans le mois de septembre 1780, pour servir de suite et de complément à son Paysan perverti paru en 1776, la Paysane pervertie connut quelques déboires avec la censure qui ne lui permit pas de voir le jour avant 1784. "C'est l'ouvrage de prédilection de l'auteur qui a beaucoup plus pensé que le Paysan perverti" (Revue des ouvrages, p. ccxxxivj). La censure exigea que les titres fussent changés. De Paysane pervertie elle devient "Dangers de la ville" seulement (de nouveaux titres et faux-titres recollés sur les premiers émis). Rétif trembla tout 1785 de voir encore sa Paysane suspendue à chaque instant. Les exemplaires s'écoulèrent cependant. Aucune autre édition de la Paysane ne vit le jour (seules 2 contrefaçons circulèrent entre 1785 et 1786). Les 38 estampes de la Paysane étaient déjà achevées au mois de juin 1783 et annoncées au public au commencement de 1784. 2 figures (qui manquent souvent) n'ont été livrées qu'après la mise en vente de l'ouvrage (elles sont bien présentes dans notre exemplaire - figures III bis et VIII bis).
La Paysane pervertie a été imprimée à 3.000 exemplaires mis en vente par la Veuve Duchesne. Peu d'exemplaires portent encore le titre censuré de Paysane pervertie.
La Paysane pervertie a été imprimée à 3.000 exemplaires mis en vente par la Veuve Duchesne. Peu d'exemplaires portent encore le titre censuré de Paysane pervertie.
"La Paysane approfondit les caractères qui n'étaient qu'esquissés dans le Paysan : Fanchon, Pierre, Gaudet d'Arras surtout, y sont parfaitement achevés [...] Ces deux ouvrages, qui n'en sont réellement qu'un seul, sont peut-être la plus utile production qu'on ait mise au jour depuis le commencement du siècle." (Rétif de la Bretonne, Mes ouvrages, p. 34-35).
"Je n'ai jamais rencontré une nature aussi violemment sensuelle. Il est impossible de ne pas s'intéresser à la variété des personnages, des femmes surtout, qu'on voit passer sous ses yeux, et à ces nombreux tableaux caractéristiques qui peignent d'une manière si vivante les mœurs et les allures des Français de la classe populaire. Pour moi qui ai eu si peu l'occasion de penser au-dehors et d'étudier les hommes dans la vie réelle, cette oeuvre a une valeur inappréciable." (Schiller).
"Jamais écrivain ne posséda peut-être à un aussi haut degré que Rétif les qualités précieuses de l'imagination. " (Gérard de Nerval).
Références : Paul Lacroix, Rétif de la Bretonne, pp. 224-232 ; Rive-Childs, pp. 289-291
"Jamais écrivain ne posséda peut-être à un aussi haut degré que Rétif les qualités précieuses de l'imagination. " (Gérard de Nerval).
Références : Paul Lacroix, Rétif de la Bretonne, pp. 224-232 ; Rive-Childs, pp. 289-291
Provenance : de la bibliothèque de Bryan William James Hall avec son ex libris "Bryan W.-J.. Hall" (seconde moitié du XIXe siècle). The Halls are another of the old Jamaica families. William James Hall was the eldest son of James Hall of Hyde Hall. William James Hall was Auditor-General of the island of Jamaica (a least 2 ex libris - present in the Franks collection).
Le prix tient compte des gravures manquantes.
Bel exemplaire établi vers 1850-1870 avec 31 figures (sur les 38 requises).
Prix : 2.500 euros