David T. VALENTINE
History of the City of New York : by David T. Valentine, clerk of the common council.
New York, G. P. Putman & Company, 1853
1 volume in-8 (22,7 x 15,5 cm) de 404 pages. Avec 13 cartes, plans (dont en couleurs) ou gravures hors-texte (en deux tons), et quelques gravures en noir dans le texte.
Cartonnage éditeur pleine percaline verte ornée de filets et décors à froid. Bon état général. Légères salissures à la reliure. Intérieur assez frais. Complet.
Edition originale. First edition first printing.
"The design of the author of this volume has been to trace the progress of the city of New York in such a manner as to illustrate, to the reader of the present day, its gradual development, from a wilderness condition, through the maturing stages of a hamlet, a village and a city. It has been his study to follow, with minute attention, the different paths pursued in extending the habitations of the town, and to note the circumstances which operated to establish the lines of the early thoroughfares, and the laying out of the plan of that part of the city originally settled. The names, family circumstances, and many biographical facts connected with the inhabitants of the town, in very early times, will be found amply referred to in the body of the work, and also in the Appendix. The author has availed himself of extensive private memoranda, gathered through the course of several years; and also acknowledges his indebtedness to the principal historical works on this subject. Among others, to the valuable History of New Netherland, by Dr. O'Callaghan; Dunlap's History ; Smith's History of New York ; Watson's Annals, &c. He is also indebted to John Paulding, Esq., for minute information respecting early titles ; and to Edward De Witt, Esq., for the use of a valuable map of old farms, compiled in his office. The other maps and engravings are also furnished from authentic sources. The author is engaged in pursuing the subsequent history of the city, in a full and ample manner." (introduction)
Ce volume trace l'histoire de la ville de New York depuis les premiers habitants indigènes jusqu'au début du XIXe siècle. On y décrit la découverte et l'établissement des populations sur l'île de Manhattan, les premiers progrès de la cité, la première guerre avec les indiens (1642), la première organisation politique de la cité (1653-1655), l'histoire de la ville pendant la période hollandaise, puis anglaise puis enfin américaine.
Les cartes, plans et gravures sont presque tous dépliants : Map of New Amsterdam (sur papier fin bleu) ; The Fort in New York ; vue du port (2 vues dépliantes imprimées en 2 tons) ; premier plan de New York (sur papier fin bleu) ; A plan of the City of New York from an actual survey, made by James Lyne (grand plan dépliant) ; Plan of the city in 1755 (sur papier bleu) ; Map of the city (dépliant en couleurs). Aves plusieurs gravures de maisons remarquables de la ville de New York.
On trouve à la fin du volume d'intéressantes listes de noms d'habitants de la ville de New York avec d'intéressants détails (premiers migrants de 1653, liste des propriétaires en 1674, liste des membres de l'église hollandaise de 1686, liste des habitants en 1703 (foyer avec détails des membres), etc.
Valentine, tout en étant un produit de son époque, présente une vision profondément influencée par l'idéologie américaine du progrès. Son récit met en lumière l'essor de New York en tant que centre économique majeur. À cette époque, la ville est en pleine expansion grâce à son port, l'immigration croissante, le développement industriel et l'essor du commerce transatlantique. L’ouvrage donne également une importance particulière à la ville comme point de rencontre entre les cultures. C’est à New York que se trouvent les premières vagues importantes d’immigrants européens, principalement irlandais et allemands, mais aussi des communautés juives, italiennes et afro-américaines. Cette diversité est souvent perçue de manière positive par Valentine, qui loue la capacité de la ville à intégrer et à assimiler ses nouveaux arrivants tout en maintenant une certaine stabilité. Valentine consacre une grande partie de son ouvrage à la description de l’urbanisation de New York. Il met en exergue les évolutions importantes dans l’aménagement de la ville : la création de rues, la construction de ponts, les projets d'urbanisme, l'extension des quais et l’amélioration du système de transport. Les chantiers comme le développement de Central Park et l’élargissement des boulevards sont évoqués comme des symboles de la modernisation et de la planification urbaine. Cela témoigne de la volonté de la ville de s'imposer comme une capitale mondiale et une métropole moderne. Cependant, cet aspect de l'ouvrage doit aussi être mis en perspective avec les réalités sociales de l'époque, notamment les conditions de vie difficiles pour les classes populaires dans les quartiers densément peuplés et insalubres. Valentine ne néglige pas totalement cet aspect, mais il reste globalement concentré sur les progrès réalisés dans l’infrastructure et la gestion de la ville. L'ouvrage de Valentine joue un rôle crucial dans la construction de la mémoire historique de New York au XIXe siècle. En rédigeant cette histoire, Valentine cherche à établir une continuité entre le passé colonial et l’avenir prometteur de la ville, en inscrivant New York dans un récit national de progrès, d'industrialisation et de puissance économique. Cette vision a nourri une certaine mythologie autour de New York, qui allait influencer les générations suivantes d'historiens, mais aussi les écrivains et les journalistes, qui allaient bâtir l'image de la ville comme un modèle de modernité et d'opportunités.
Bon exemplaire conservé dans sa reliure éditeur.
Prix : 650 euros