RAYMOND RADIGUET / JEAN COCTEAU / PAUL-EMILE BÉCAT (illustrateur)
LE DIABLE AU CORPS. Compositions en couleurs de Paul-Émile BÉCAT. Préface de Jean Cocteau.Éditions Georges Guillot, Paris (1957)
1 volume in-4 (28,5 x 23 cm), en feuilles, sous emboîtage éditeur plein papier beige, couverture imprimée. 16 lithographies hors-texte en couleurs avec suite en noir. Emboîtage éditeur de papier couleur moutarde (légèrement frotté à quelques endroits).
TIRAGE A 1.030 EXEMPLAIRES.
CELUI-CI, UN DES 16 EXEMPLAIRES DE TÊTE SUR JAPON NACRÉ A LA FORME, COMPORTANT DEUX SUITES EN NOIR (UNE SUR JAPON NACRÉ ET UNE SUR VÉLIN DE RIVES.
BIEN COMPLET DE LA COMPOSITION ORIGINALE A LA MINE DE PLOMB ET DU MODELE DE COLORIS A L'AQUARELLE SIGNÉ PAR L'ARTISTE.
La présente édition a été conçue par Georges Guillot et réalisée avec André Koch, et imprimée par Fequet et Baudier, typographes. Les illustrations ont été tirées par Louis Duval et coloriées à la main par Jean et Paulette Monnier. Elle a été achevée d'imprimer à Paris, le 2 janvier 1957.
"Raymond Radiguet, monstre de génie, avait certes, comme Rimbaud, le diable au corps, mais ce diable me semble fort suspect. Davantage qu'une zone infernale, il relève du "Vert paradis des amours enfantines" et de cette "Part de Dieu" que Gide nous accorde. Cette "Part de Dieu" était la sienne propre et alors que chez les autres elle arrive en outre, chez lui elle était la base, le socle, la sève de l'arbre, le noyau du fruit. Avec "le Diable au Corps", une plante se reconte dans notre langue et la moindre ligne de son livre conservera toujours le duvet de pêche d'une joue en feu." Jean Cocteau
Le Diable au corps a paru pour la première fois en 1923, Raymond Radiguet n'avait pas 20 ans et est mort la même année de la fièvre typhoïde. C'est le récit d'une histoire d'amour entre un jeune homme et une femme tandis que le fiancé de cette dernière se bat sur le front durant la Première Guerre mondiale. Cette œuvre marque les esprits par l'extraordinaire sens de la formule de son auteur, et surtout le mythe qui l'entoure (Radiguet est mort à l'âge de 20 ans). Des thèmes tels que l'adolescence, la trahison, le scandale, la parentalité, l'adultère, les doutes amoureux sont magistralement abordés dans cet ouvrage.
Prix : 2.800 euros
Le dessin original est celui pour la page 44 (femme nue dans toute sa beauté avec un homme lui embrasant l'épaule). Ce dessin est l'un des plus réussis de la suite des 16 dessins qui composent l'illustration de cet ouvrage.
Notre exemplaire est le premier papier avant 940 exemplaires sans suite.
"Raymond Radiguet, monstre de génie, avait certes, comme Rimbaud, le diable au corps, mais ce diable me semble fort suspect. Davantage qu'une zone infernale, il relève du "Vert paradis des amours enfantines" et de cette "Part de Dieu" que Gide nous accorde. Cette "Part de Dieu" était la sienne propre et alors que chez les autres elle arrive en outre, chez lui elle était la base, le socle, la sève de l'arbre, le noyau du fruit. Avec "le Diable au Corps", une plante se reconte dans notre langue et la moindre ligne de son livre conservera toujours le duvet de pêche d'une joue en feu." Jean Cocteau
Paul-Emile Bécat (1885-1960) est bien connu des bibliophiles pour ses délicates illustrations sensuelles et souvent érotiques voire pornographiques pour certaines publications clandestines des années 1930-1940. On lui doit un très grand nombre de compositions libres empreintes d'un réalisme reconnaissable au premier coup d'oeil. Il a illustré les plus grands noms de la littérature, de l'Arétin à Ronsard et Brantôme en passant par Casanova, Laclos, Nerval, Verlaine, Gautier, Pierre Louÿs et les petits noms des livres interdits de l'entre deux guerre. Le Diable au Corps de Raymond Radiguet fait partie de ses dernières productions.*
BEL EXEMPLAIRE DU TRES RARE TIRAGE DE TÊTE SUR JAPON NACRÉ BIEN COMPLET DES SUITES, DU DESSIN ORIGINAL AYANT SERVI A L'OUVRAGE, AINSI QUE DU MODELE DE COLORIS ÉXECUTÉ PAR L'ARTISTE.
Prix : 2.800 euros