jeudi 28 mars 2019

James Damesteter. Critique et Politique (1895). 1 des 10 exemplaires sur Japon (n°1) offert à Ludovic Halévy. Très bon exemplaire relié à l'époque par Paul Vié.


James Darmesteter / Mary Darmesteter (préface)

Critique et Politique. Préface de Mary Darmesteter.

Paris, Calmann Lévy, 1895

1 volume in-18 (19 x 12,5 cm) de XXX-354 pages.

Reliure pleine toile verte à la bradel (reliure de l'époque signée Paul Vié). Plats de couverture imprimées orange conservés en excellent état. Très bon état de l'ensemble.

Edition originale posthume.

1 des 10 exemplaires de tête sur papier impérial du Japon.

Celui-ci porte le n°1 (au composteur).

Exemplaire de dédicace offert par Mary Damesteter à Monsieur et Madame  Ludovic Halévy "affectueux souvenir" (envoi autographe en page de garde).

Ce volume posthume (l'auteur est mort à peine un an auparavant) est un mélange de critique et de politique comme l'indique le titre, mis au jour et publié par son épouse Mary. Dans les Essais de critique on trouve des pages sur la vie et l'oeuvre d'Ernest Renan, la poésie au moyen-âge, la chevalerie. Au chapitre des Symboles on trouve : JAcob et l'Ange - Le petit aveugle de Pennenmaur - Lucia Galvani. Les pages d'histoire contemporaines contiennent : le premier bandit d'Europe (Bismarck) - Philologie et colonisation - Asie centrale - L'assassinat du Président Carnot - La guerre et la paix intérieures (1871 à 1893) - M. Clarétie ou l'optimisme. Au chapitre Conversations autrichiennes : Allemands et Hongrois.

James Darmesteter était un érudit du judaïsme et linguiste français du XIX siècle, spécialiste du vieux-perse (né à Château-Salins, le 28 mars 1849 - mort à Maisons-Laffitte, le 19 octobre 1894). James Darmesteter naît dans une famille juive installée en Lorraine depuis le milieu du xviiie siècle et dont les ancêtres sont originaires du ghetto de Darmstadt. Calmann, le père, et Cerf, le grand-père, sont relieurs et libraires ; l’un des grands oncles Darmesteter était scientifique à la cour du tsar de Russie. La mère, Rosalie née Brandeis, est issue d’une famille juive polonaise qui compte des soldats, des scientifiques et des rabbins en nombres. La famille compte, outre James, deux fils, Arsène et Achille qui meurt en bas âge. À la mort du grand-père, toute la famille déménage en 1852 à Paris, dans le quartier du Marais. Le travail est rare et bien des privations se font sentir ; une sœur, Sarah, meurt apparemment peu après sa naissance et James lui-même en garde une constitution chétive ainsi qu’une santé fragile qui le font comparer par certains au poète Giacomo Leopardi. James Darmesteter étudie le sanskrit sous la direction de Hauvette-Besnault, l’un des derniers élèves d'Eugène Burnouf, et la grammaire comparée auprès de Michel Bréal, à l'École Pratique des Hautes Études. À la suite de ses nombreux travaux sur la mythologie zoroastrienne et le persan, il est choisi pour succéder à Renan au Secrétariat de la Société asiatique en 1882. Nommé professeur au Collège de France en 1885, il effectue un an plus tard un voyage en Inde à la suite duquel il fait paraître une traduction de chansons afghanes ainsi qu’un essai sur la langue et la littérature afghanes. Marié très brièvement avec Agnes Mary Francis Robinson en 1888, il devient directeur d'études de l’École Pratique des Hautes Études en 1892.

Mary Darmesteter son épousé, née Mary Robinson (1857-1944) ) fut la biographe de son mari James Darmesteter. Elle fut également critique littéraire et poète. 

Ludovic Halévy était un ami intime du couple Damesteter. 

Très bon exemplaire du tirage de tête sur Japon tiré à 10 exemplaires seulement.

Prix : 490 euros