mercredi 14 novembre 2018

Dorvigny. Ma tante Geneviève ou Je l'ai échappé belle (1882, Gay et Doucé, Bruxelles). Belle édition ornée de 4 frontispices gravés par Chauvet.


Dorvigny (Louis-François Archambault dit)

Ma tante Geneviève ou Je l'ai échappé belle, par Dorvigny.

Bruxelles, Gay et Doucé, 1882

4 tomes reliés en 2 volumes in-8 (20 x 12,5 cm) de IX-245-(2) et 213-(2) pages. 4 frontispices gravés à l'eau-forte par Chauvet tirés sur papier de Chine. Pages de titre (4) imprimées en rouge et noir. La notice de 7 pages est de Paul Lacroix (Bibliophile Jacob).


Reliure de l'époque demi-chagrin vert sombre, non rogné (ébarbé). Les couvertures n'ont pas été conservées. Bien complet des 4 très jolis frontispices sur Chine. Belle impression du texte sur papier vergé. Rares rousseurs et quelques décharges acides. Ensemble très bien conservé.



Deuxième édition après la rarissime édition originale publiée en 1801.


On disait Dorvigny fils naturel de Louis XV. Il fut acteur comique et auteur. Il a publié Ma tante Geneviève ou Je l'ai échappé belle en l'an XI (1801). Ce roman passe pour son chef d'oeuvre et a été jugé suffisamment scandaleux pour avoir été interdit trois fois au cours du XIXe siècle. « C'est un roman un peu libre, mais dont le fond n'est pas mauvais » (Gay II, 934).


"Ce roman léger raconte assez drôlement, mais un peu longuement, en quatre volumes divisés en quarante-quatre chapitres, les quarante-quatre aventures d'une jeune vierge dont la vertu très exposée est toujours sauvée au dernier instant par l'intervention subite d'une vieille tante rébarbative. Au dernier chapitre, l'héroïne épouse légitimement un brave chevalier qui l'a sauvée d'un péril imminent ; mais il meurt de ses blessures et la jeune veuve reste fille. Ce roman fut un succès de librairie et une excellente affaire pour l'éditeur Barba. Il se vendit beaucoup. Il était, dit-on, très demandé dans les cabinets de lecture. En 1825, la censure le déclara immoral, ce qui était peut-être un peu exagéré ; tous les exemplaires en furent saisis et détruits. Mais, en 1881 (sic), il a eu l'honneur d'une réimpression assez luxueuse en deux volumes, avec illustrations, et une notice par Paul Lacroix." (P. Fromageot, Versailles d'autrefois, Un fils de Louis XV, p. 17).


Références : Pia, Les Livres de l'Enfer, 846 ; Gay II, 934.

Bel exemplaire de cette jolie édition tirée à petit nombre (probablement 500 exemplaires) comme toutes les publications Gay et Doucé.

Prix : 225 euros