LE CENTAURE ET LA BACCHANTE. Préface de Charles Maurras. Illustrations de Adolphe Giraldon.
Plon Nourrit et Cie, imprimeurs éditeurs, Paris, 1925
1 volume petit in-4 (25 x 18 cm) en feuilles de 62-(1) pages, illustrations en couleurs dans le texte (ornements et illustrations dans le texte), sous couverture imprimée à rabats en papier caramel beurre salé. Avec 1 volume de suite (décompositon en plusieurs planches des différentes illustrations et ornements). Etui pleine toile titré au dos sur pièce de cuir noir. Excellent état de conservation. Très frais.
Tirage unique à 331 exemplaires.
Celui-ci, un des 275 exemplaires sur papier à la cuve d'Arches.
Exemplaire auquel a été joint une des 10 suites d'états décomposés des bois sur Japon mince.
(il a été tiré également 10 suites d'états décomposés des bois sur Chine). Les 30 exemplaires sur Japon ont également une double suite d'états décomposés des bois sur Japon et sur Chine.
Maurice de Guérin (1810-1839) a composé Le Centaure et La Bacchante en 1835. Mort à 28 ans, il n'a d'ailleurs jamais achevé La Bacchante. Le poème s'arrête quand survient un serpent ; la morsure a lieu, mais non tous les effets. Selon Delphine Bouit : "Maurice de Guérin n’est pas vraiment un poète romantique français. Il ne peut pas être rattaché aux poètes romantiques allemands, mais il s’est nourri de la tradition classique allemande." L'auteur devait publier un troisième poème intitulé L'Hermaphrodite terminant ainsi ce triptyque singulier.
"Ce qui étonne, emporte et émerveille, dans cette poésie guérinienne, c’est la force qui émane de ses évocations. Nous sommes le centaure Macarée qui se coule dans le fleuve ; nous sommes la bacchante Aëllo qui s’aventure sur la haute montagne ; nous vivons leur course et leur repos comme notre vie ordinaire." (Bouit Delphine, « Le centaure, la bacchante et le serpent », Sigila, 2013/2 (N° 32), p. 95-105.
Né à Marseille, Adolphe Giraldon (1855-1933) a conçu de nombreux décors de reliures industrielles ou pour des amateurs. Son style typique de l'Art nouveau est très reconnaissable.
Il a été l'élève, collaborateur et ami du peintre Luc-Olivier Merson.
Il collabore à L'Estampe moderne, Paris-Noël et à L'Illustration. Le Centaure et la Bacchante, de Maurice de Guérin, gravé sur bois en couleur par Rita Dreyfus, chez Plon-Nourrit, 1925, est porté par un style appartenant à la grèce antique et à l'Art Déco remplaçant dès lors l'Art Nouveau qui l'avait porté jusque là.
Bel exemplaire de ce joli livre illustré, avec une des rares suites des décompositions des bois sur Japon mince.
Prix : 850 euros