samedi 19 août 2023

Chansons nouvelles et airs de cour, et d'opéra. Nouveau recueil. 1690-1691. 7 tomes reliés en 1 volume in-12. Bel exemplaire en condition d'époque de cet ensemble très rare. Réunion de chansons à boire, coquines, lestes ou gaillardes.



[Anonyme | Collectif]

Chansons nouvelles et airs de cour. Nouveau recueil.

Tome I. Troisième édition.

Sur l'imprimé, A Paris, 1691 [i.e. Hollande]

48 pages

Suivi de :

Chansons nouvelles et airs de cour. Nouveau recueil.

Tome II. Seconde édition.

A Paris, chez Antoine Raflé, 1690 [i.e. Hollande]

48 pages

Suivi de :

Chansons nouvelles et airs de cour. Nouveau recueil.

Tome III.

Sur l'imprimé, A Paris, 1691 [i.e. Hollande]

48 pages

Suivi de :

Chansons nouvelles et airs de cour. Nouveau recueil.

Tome IV. Troisième édition.

Sur l'imprimé, A Paris, 1691 [i.e. Hollande]

48 pages

Suivi de :

Chansons nouvelles et airs de cour et d'opéra. Nouveau recueil.

Tome V. Seconde édition.

A Paris, chez Antoine Raflé, 1690 [i.e. Hollande]

48 pages

Suivi de :

Chansons nouvelles et airs de cour et d'opéra. Nouveau recueil.

Tome VI. Troisième édition.

Sur l'imprimé, A Paris, 1691 [i.e. Hollande]

29 pages et 20 pages non chiffrées (table pour les tomes I à VI)

Suivi de :

Chansons nouvelles et airs de cour et d'opéra. Nouveau recueil.

Second volume. Tom. I.

A Paris, chez Antoine Raflé, 1690 [i.e. Hollande]

48 pages

7 tomes reliés en 1 volume in-16 (13 x 8 cm | Hauteur des marges : 122 mm)






Reliure plein vélin ivoire de l'époque à coutures apparentes (vélin hollandais). Reste de titre à l'encre au dos (presque effacé). Légers frottements. Exemplaire frais, non restauré. Papier de qualité plus ou moins médiocre selon les tomes, parfois uniformément teinté. Collationné complet.

Ce recueil est extrêment rare selon les différentes sources consultées. Sa mise en oeuvre semble hératique (nom d'éditeurn, dates et mention d'édition assez fantaisistes). Il semble pourtant que ce soit tout ce qui a paru de cet ensemble composé de chansons bacchiques, lestes et gaillardes. On lit dans le catalogue de livres provenant de la bibliotheque de monsieur Leroux de Lincy, n°225 (vélin, même collation) : "Recueil extrêmement rare, dans lequel on trouve un certain nombre de chansons relatives au règne de Louis XIV (vendu 58 francs à la vente Silvestre en 1845, ex. relié vélin comme le nôtre). "Il s'y trouve un grand nombre de couplets hostiles à Louis XIV". On trouve un autre recueil quasi identique à la date de 1688, est-le même ? Et un autre en 12 parties datées de 1696, qui ne semble pas être le même que notre exemplaire. On lit par ailleurs dans le catalogue de la bibliothèque de monsieur Cigongne à propros d'un exemplaire identique au nôtre : "Tome I. 3è édition (6 parties intitulées t. I à VI, et 1ère partie d'un 2ème volume, datée de 1690). Sur l'imprimé à Paris (Hollande), 1691. Petit in-12. maroquin olive par Trautz-Bauzonnet (n°1228 du catalogue Cigongne), avec ce commentaire : "On croit que c'est tout ce qui a paru de ce recueil.".






On y trouve des pièces en vers qu'on ne trouve pas ailleurs dans les autres recueils du même genre. Quelques chansons sont en flamand et d'autres en gascon. Elles n'ont pas de titre pour la plupart, on y donne juste l'air sur lequel il fallait les chanter. On ne sait pas sur quel air il fallait chanter ce petit couplet :

Mon mari j'ai résolu
De vous faire cornette
Au régiment des cocus
Car si jamais il en fut
Vous l'êtes, vous l'êtes, vous l'êtes.

ou encore cette chanson bacchique :

Sans le secours de la bouteille,
L'on passerait mal ses jours,
Toutes les douceurs des amours,
N'ont point de charme qui réveille,
Un amant n'est jamais content,
Un buveur est toujours content.

et encore un peu plus leste :

Margot et son gros fessier
Font un concert magnifique ;
Son voisin le Savetier
Se pâme à cette musique :
Tous deux chantent nuit et jour,
Sans note blanche ni noire :
Margot chante un air de cour, 
Et son cul un air à boire.

Enfin citons cet air nouveau sur l'air de J'avais cent francs etc.

Passons le temps,
Auprès de nos maîtresses,
Caressons les sans cesse, 
Vivons contents :
Un tendre amant
Doit être complaisant
Sans être un inconstant,
Un tendre amant
Doit aimer sa maîtresse,
Et la baiser souvent.









De la plus grande rareté dans cette condition. La plupart des grands bibliophiles du XIXe siècle ne possédaient pas ce recueil (ou en reliure neuve du XIXe siècle). Aucun exemplaire dans Morgand (Bulletin de la librairie Morgand et Fatout, 1876-1904). Aucun exemplaire dans la bibliothèque de Viollet-le-Duc. Egalement absent des bibliothèques Rothschild, Lachèvre, etc. Il n'y a actuellement aucun exemplaire à la vente.

Provenance : il est possible que notre exemplaire, relié en vélin d'époque, soit l'exemplaire provenance de la bibliothèque de monsieur Méon (n°1915, vente de novembre 1803, catalogue des livres précieux, singuliers et rares, chez Bleuet jeune). Ce même exemplaire est encore sans doute le même qui a passé ensuite dans la bibliothèque de monsieur George Buchanan (n°475, vente de 1849 par la Maison Silvestre par L. Potier). Exemplaire passé ensuite dans la bibliothèque de Leroux de Lincy (n°225, vente de 1865, vendu 58 francs). Il n'y a cependant aucune provenance attestée dans l'exemplaire.

Très bon exemplaire en condition d'époque (vélin hollandais).

Prix : 3.800 euros