Maurice de Guérin. Georges Baudin (illustrateur).
La Bacchante. Poème en prose de Maurice de Guérin. Les lettrines qui ornent cet ouvrage ont été composées et gravées sur bois par Georges Baudin.
Paris, Imagerie de l'oiseau d'or, 1921
1 volume in-folio (32,5 x 25 cm), broché de XXXVIII-(3) pages. 19 Lettrines gravées sur bois dans le texte dont 1 pour la justification du tirage, 1 pour la page de titre, 1 pour l'achevé d'imprimer. Typographie grand corps. Achevé d'imprimer au mois d'octobre 1921 sur les presses de l'imagerie de l'oiseau d'or. Couverture de papier noir dominotée de petits rectangles d'or répétés. Etiquette de titre imprimée en noir et encadrée d'un filet noir gras sur la premier plat. Dos du volume frotté avec de petits manques de papier (mors de couvertures partiellement fendus), plats de couverture légèrement passés. Brochage fragile (reliure à prévoir). Intérieur frais.
Tirage numéroté à 221 exemplaires seulement.
Celui-ci, un des 10 exemplaires sur papier japon impérial (sans suite).
Il a été tiré en outre 1 exemplaire unique sur japon ancien, 10 exemplaires sur japon impérial avec suite sur chine et 200 exemplaires sur papier de Hollande Van Gelder.
Maurice de Guérin (1810-1839) a composé Le Centaure et La Bacchante en 1835. Mort à 28 ans, il n'a d'ailleurs jamais achevé La Bacchante. Le poème s'arrête quand survient un serpent ; la morsure a lieu, mais non tous les effets. Selon Delphine Bouit : "Maurice de Guérin n’est pas vraiment un poète romantique français. Il ne peut pas être rattaché aux poètes romantiques allemands, mais il s’est nourri de la tradition classique allemande." L'auteur devait publier un troisième poème intitulé L'Hermaphrodite terminant ainsi ce triptyque singulier.
"Ce qui étonne, emporte et émerveille, dans cette poésie guérinienne, c’est la force qui émane de ses évocations. Nous sommes le centaure Macarée qui se coule dans le fleuve ; nous sommes la bacchante Aëllo qui s’aventure sur la haute montagne ; nous vivons leur course et leur repos comme notre vie ordinaire." (Bouit Delphine, « Le centaure, la bacchante et le serpent », Sigila, 2013/2 (N° 32), p. 95-105.
Ce très beau poème évocateur des hautes puissances di femina mythologiques est ici magistralement et humblement mis en images à l'aide de simples lettrines gravées sur bois par l'artiste Georges Baudin (1882-1960). Georges Baudin excellait dans le domaine artistique de la gravure sur bois et notamment dans la représentation de l'art antique et de la mythologie grecque.
Bon exemplaire du très rare tirage sur Japon.
Prix : 700 euros