mardi 4 mai 2021

John Locke. Essai philosophique concernant l'entendement humain, où l'on montre quelle est l'étendue de nos connaissances certaines, et la manière dont nous y parvenons. An VII (1798-1799). Bel exemplaire en charmante condition d'époque.


John Locke | Pierre Coste (traducteur).

Essai philosophique concernant l'entendement humain, où l'on montre quelle est l'étendue de nos connaissances certaines, et la manière dont nous y parvenons. Par Locke. Traduit de l'anglais par Coste. Cinquième édition, revue, corrigée et augmentée de quelques additions importantes de l'auteur, qui n'ont paru qu'après sa mort, et de plusieurs remarques du traducteur.

A Paris, chez Bossange, Masson et Besson, An VII (1798-1799)

4 volumes in-12 (17 x 10 cm) de LXXII-264, (4)-370, (4)-340 et (4)-342 pages.

Reliure strictement de l'époque pleine basane fauve racinée, dos lisses ornés d'urnes et roulettes dorés, tranches rouges. Pièces de titre et tomaison citron (papier). Reliures et intérieurs très frais. Quelques piqures de vers anecdotiques dans la marge de quelques feuillets (un ver apprivoisé qui ne rechignait pas à philosopher mais avec modération).

Nouvelle édition.







La première édition française de cette traduction a paru en 1700 à Amsterdam chez Henri Schelte (in-4), donnée par Pierre Coste. Pierre Coste a traduit la plupart des ouvrages de John Locke (1632-1704) mais également l'Optique de Newton (1722). On lui doit des éditions critiques des Essais de Montaigne ou encore de La Bruyère. Coste était devenu membre de la Royal Society le 25 novembre 1742.







L'Essai philosophique concernant l'entendement humain (An Essay Concerning Human Understanding) a paru à Londres pour la première fois en 1689 (bien que l'édition fut datée 1690). L'un des ouvrages majeurs fondateurs de l'empirisme qui fut l'un des courants majeurs de la théorie de la connaissance, dans lequel John Locke développe ses idées selon lesquelles l'expérience est à l'origine de nos idées. L'ouvrage se divise en 4 livres : Livre I : Des Notions Innées. Locke montre que dire qu’une idée est innée signifie que l’âme aperçoit naturellement cette idée : c’est là le sens de cette doctrine. Donc il ne peut pas y avoir d’idée innée inaperçue. En fait, la seule chose que Locke concède à l’innéisme, c’est le fait que la faculté de comprendre soit innée. Livre II : Des Idées. Locke distingue dans l'Essai sur l'entendement humain deux sortes d’idées : les idées simples et les idées composées. "rien n’est plus évident à un homme que la perception claire et distincte qu’il a de ces idées simples." Livre III : Des Mots. C’est le nom qui fonde et scelle dans les idées mixtes cette union de plusieurs idées qui n’a aucun fondement dans la nature. Les genres et les espèces n’ont donc pas une existence réelle dans les choses mêmes ou dans la nature mais sont un artifice de l’esprit pour exprimer plus aisément telle ou telle collection d’idées simples par un seul terme général. Livre IV : De La Connaissance. Locke cherche à identifier les limites de notre connaissance. Notre ignorance vient de notre manque d’idées, du manque de liens visibles entre nos idées, ou du manque d’examen de notre part de celles-ci.

Bel exemplaire d'une grande fraîcheur pour cette édition parisienne postrévolutionnaire.

Prix : 550 euros