lundi 30 mars 2020

Pierre Mac-Orlan. Chas Laborde. Malice (1924). Un des 40 exemplaires sur Japon impérial. Bel exemplaire relié demi-maroquin à coins par Le Douarin. Rare. Superbe illustration.


Pierre Mac-Orlan. Chas Laborde (illustrateur).

MALICE. Gravures de Chas Laborde.

Henri Jonquières et Cie éd., Paris, 1924

1 volume in-8 (22,5 x 16,5 cm) de (4)-146-(1) pages. 31 pointes sèches dont 1 page de titre gravée, 10 vignettes, 10 culs-de-lampe et 10 hors-texte aquarellés au pochoir par Eugène Charpentier.

Reliure demi-maroquin noir à larges coins, tête dorée, non rogné pour les autres tranches, couverture imprimée conservée (les deux plats et le dos), dos à nerfs janséniste, plats de papier noir et or, doublures et gardes de papier marbré (reliure de l'époque signée LE DOUARIN).


Tirage à 746 exemplaires.

Celui-ci, un des 40 exemplaires de tête sur Japon impérial (n°20) numérotés au composteur.

Il a été tiré en outre un exemplaire unique sur Japon ancien, 55 ex. sur vélin du Marais et 650 exemplaires sur vélin de Rives blanc.






Malice a paru pour la première fois en 1923 (un an avant cette édition illustrée). "En 1922, Jean Saint-Gréby, jeune et modeste rentier, est pris d'une idée curieuse : faire un petit voyage dans la Rhénanie occupée par les troupes françaises. Le voici donc à Mayence, où il mène une vie charmante. Mais on ne sait jamais quelle figure le destin va prendre. Pour Saint-Gréby, ce sera celle d'une poupée achetée dans un magasin. Cette poupée, en effet, a une propriété étrange : elle grossit à mesure que Saint-Gréby dépense son argent. Il lui faudra sept mois pour dépenser toute sa fortune. Mais que d'expériences en sept mois : les caresses de Loulou la Bavaroise, l'insidieuse langueur de la vie rhénane, enfin la rencontre du diable. Merveilleux dénouement de l'histoire : l'âme de Saint-Gréby a si peu de valeur que le diable n'en veut pas. C'est bien pour lui faire plaisir qu'il la lui échangera contre une corde. Tel est, brièvement résumé, le premier – et le plus long – récit de ce recueil (Malice). [...]. On sait que Pierre Mac Orlan s'intéresse beaucoup au diable, et qu'il en parle admirablement, sans trop y croire." (source site Gallimard, Malice, Collection Blanche, éd. de 1956).



Chas Laborde (1886-1941) a illustré de nombreux ouvrages de Pierre Mac-Orlan. L'écriture de Mac-Orlan s'associe parfaitement avec la liberté de trait de Chas Laborde. La sensualité presque cubiste et dépouillée, autant que les scènes de vie (cabarets et cafés bondés), les fêtes populaires, la rue, tout est là, pour le plaisir de yeux envahis du plaisir de la touche d'aquarelle délicatement posée au pochoir.


Ce petit livre est une merveille d'esthétique, d'autant plus sur beau papier, comme ici sur superbe Japon impérial (seulement 40 exemplaires).


Rare et bel exemplaire.

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