vendredi 13 mars 2020

L. Duperron. Vie secrette [secrète], politique et curieuse de M. J. Maximilien Robespierre (An II - 1794). "Ecrit excessivement rare" résumant la vie et les exactions du tyran révolutionnaire, traître à la cause du peuple.


L. DUPERRON.

Vie secrette [secrète], politique et curieuse de M. J. Maximilien Robespierre, Député de l'Assemblée constituante en 1789, et à la convention jusqu'au 9 Thermidor l'an deuxième de la République, veille de son exécution et de celle de ses complices. Suivie de plusieurs anecdotes sur cette conspiration sans pareille. Exergue : [il est donc des forfaits que le courroux du ciel ne pardonne jamais. Voltaire].

A Paris, chez Prevost, rue Jacques, près la fontaine Severin, n°195. An II de la République Française [1794]. De l'imprimerie de Champon].

Brochure in-12 (18 x 11 cm environ), 36 pages. Tête décapitée de Robespierre gravée sur bois en frontispice avec cette légende : M. J. Maximilien Robespierre, surnommé le Catilina moderne, exécuté le 10 thermidor an 2e de la république. [et imprimé sous la gravure : j'ai joué les Français et la divinité ... Je meurs sur l'échafaud je l'ai bien mérité]. Feuillets simplement cousus, sans couverture, complet.

Unique édition "excessivement rare" (Oettinger).


Tous les bibliographes sont unanimes pour souligner la rareté voire l'excessive rareté de cette brochure publiée à chaud au lendemain de l'exécution de Robespierre. Cette brochure est signée à la fin "Par L. Duperron". Qui était l'auteur de cet écrit ? Les historiens n'ont semble-t-il pas encore répondu à cette question. Nous avons trouvé une attribution très incertaine à Louis Dupérou (1771-1806?) par H. Pauffin de Saint-Morel (catalogue Bnf).


"La vie de Maximilien Robespierre intéressera la postérité la plus reculée, qui aura peine à croire qu'il ait existé dans ce siècle de lumières, où la philosophie et la politique président à tous les cabinets de l'Europe, un traître assez adroit pour colorer ses perfidies avec le talent de se faire aimer d'une grande République, mais dont le défaut est d'avoir trop de confiance. On a fait la triste expérience que la nation a presque toujours été trompée et trahie par des hommes auxquels elle avait confié son gouvernement. [...]" (extrait du commencement du texte).


"Peuples ! Que cet exemple te guérisse enfin d'une maladie cruelle qui ferait ton malheur, l'idolâtrie pour les individus, ne jurons plus au nom de tel et tel citoyen, ne jurons qu'au nom de la liberté et de la patrie. Ne plaçons plus les bustes de quelques hommes sur les colonnes du patriotisme, ne les jugeons qu'après leur mort ; s'ils ont marché constamment dans le chemin de la droiture, inscrivons avec honneur leurs noms dans les passages de notre histoire ; s'ils n'ont été que des traitres, frappons-les du glaive de la loi, et vouons leur mémoire à l'infamie. Les réputations passeront, les hommes de sang périront, la liberté seule restera." (fin du texte).


Références : Quérard, revue "Le XIXe siècle" : "rare"; Oettinger, Bibliographie biographique universelle, II, col. 1539 : "Cet écrit est excessivement rare".

Pièce très rare qui doit entrer dans toute bibliothèque consacrée aux imprimés de la période révolutionnaire.

VENDU