George BOIS
LES DAMNÉES. Dessins de Fernand Besnier, Henri Laissement et Emile Bourdelle, gravés à l'eau-forte par Eugène Decisy et Ch. Massart.
Paris, E. Dentu, 1890
1 volume in-8 (26 x 20 cm) de (2)-158-(1) pages. 1 frontispice hors-texte, 2 figures hors-texte et 69 vignettes dans le texte (en-tête et culs-de-lampe).
Reliure demi-maroquin citron à larges coins, dos à nerfs richement orné aux petits fers dorés, pièce de titre de maroquin bleu nuit, pièces de maroquin mosaïqué au centre des caissons bleu nuit, tête dorée, filets dorés sur les plats, relié sur brochure à toutes marges. Exemplaire sur papier Whatman portant le n°12. Les plats de couverture ont été conservés. Double-état de toutes les gravures. (reliure signée M. Ritter).
Édition originale.
Tirage de luxe. 1 des rares (50 ?) exemplaires sur papier Whatman.
Tirage de luxe. 1 des rares (50 ?) exemplaires sur papier Whatman.
Si Léopold Carteret dans son Trésor du Bibliophile (1875-1945) signale cet ouvrage comme une "édition estimée", avec des exemplaires sur papier vélin (1.000 ?) et sur Whatman (tirage indéterminé - sans doute 50), il existe par ailleurs des exemplaires sur Japon (50 ?) et des exemplaires sur Hollande (100 ?).
Les points d'interrogation s'accumulent sur ce sympathique recueil de poésies qui hésitent entre gauloiserie et franche gaudriole, sans jamais franchir les limites de l'érotisme suggéré et la polissonnerie de bon aloi. Les bibliographes sont muets sur l'auteur presque tout autant que sur son ouvrage. George Bois ? Inconnu des bibliographes, a écrit apparemment quelques pièces de théâtres publiées (vaudevilles ?). Georges Vicaire n'a pas trouvé cet auteur digne d'entrer dans son Manuel de l'amateur d'éditions du XIXe siècle. Pour autant ce livre est des plus réussis, tant du point de vue esthétique (l'illustration est nombreuse, finement exécutée et d'un spirituel consommé) que du point de vue textuel qui laisse à la lecture une agréable senteur de marivaudage et autres historiettes galantes. Un bel ouvrage donc, nimbé de mystères, totalement négligé par les bibliographes, ce qui ne veut pas dire que les bibliophiles doivent en faire autant !
Bel exemplaire parfaitement établi par Ritter.