FEUTRY, Amé-Ambroise-Joseph
Les Commandemens de l'Honnête Homme ou Maximes de Morale, faciles à retenir et principalement destinées à l'usage des petites écoles. Revus et corrigés. Cinquième édition de ce format. Par M. Feutry, de la Société Philosophique de Philadelphie.
A Lille, chez Dumortier, libraire, 1782
Plaquette in-12 (18,3 x 12,3 m) de 14 pages y compris la page de titre. Couverture muette en papier gris (époque). Très bon état. Cousu sur ficelle.
L'auteur est un poète lillois, Amé-Androis-Joseph Feutry (1720-1789). Il était avocat au parlement de Douai, secrétaire d'Armand du Plessus, Duc de Richelieu, qu'il suivit dans ses voyages diplomatiques. Il était membre de la société des Rosati, d'Arras, et de la société philosophique de Philadelphie. Il est mort à Lille le 26 mars 1789 dans un appartement qu'il occupait Place du Moulin (rue de la Baignerie). On lui doit plusieurs ouvrages de littérature en prose et en vers. Les Commandemens de l'Honnête Homme ou Maximes de Morale, faciles à retenir et principalement destinées à l'usage des petites écoles, a paru pour la première fois en 1776, sous forme de brochure mais également sous forme de placards (affiches collées dans les villes et villages).
Ce petit opuscule vise à l'édification morale des jeunes enfants grâce à l'apprentissage facile de courtes maximes morales. Ce sont au total 80 commandemants de 2 vers chacun. Tout est dit ou presque dans l'Avis qui précède les Commandements où l'on peut lire : La Probité des Petits, fait la sécurité des Grands. Les Commandemants de Dieu sont là, placés en tête, suivis des commandements répondant à la morale et à la bonne conduite en société, dès les jeunes années.
"Surtout ta Patrie aimeras // Jusqu'à la mort absolument" (V) ; "A déserter ne songeras // Pensant à ton engagement" (VIII) ; "Dans ton métier tu t'instruiras // Pour le savoir parfaitement" (XXI) ; "Pomme pour la soif garderas // Pour ta vieillesse prudemment" (XXV) ; "Epouse sage choisiras, et n'auras qu'elle uniquement" (XXVIII) ; "A tes Maîtres obéiras // sans murmurer, et promptement" (XXXIX) ; "Livres scandaleux ne liras // ils te perdraient facilement" (LXVI) ; etc.
Le parfait manuel abrégé du parfait esclave en somme ; ou comment devenir dès le plus jeune âge un parfait serviteur, un parfait contribuable, un parfait paroissien, et un parfait mari.
Référence : Les Poètes de Lille, par Henri Pajot, pp. 36-39 (Lille, de l'imprimerie de Horemans, 1864)
La plupart des exemplaires ont été détruits par le temps. Document devenu introuvable et dont il ne doit rester qu'une poignée d'exemplaires.
Très rare document éphémère et fragile ici miraculeusement conservé tel que paru.
Prix : 600 euros