RONSARD, Pierre de | Emile BERNARD, graveur-illustrateur | Ambroise VOLLARD, éditeur
Les Amours de Pierre de Ronsard.
Ambroise Vollard éditeur, Paris, 1915 [imprimé par les soins de l'illustrateur sur les presses à bras de Fequet]
1 volume in-folio (33,5 x 25,5 cm), en feuilles sous couverture imprimée (vignette à l'eau-forte tirée en bistre signée en haut du premier plat) en rouge et bistre. Volume non paginé bien complet des 16 cuivres hors-texte tirés en divers tons (de noir à bistre) avec également 157 bois gravés tirés en bistre dans le texte (culs-de-lampe, bandeaux, encadrements), le tout gravé par Emile Bernard. Couverture à rabats bien conservée malgré de petites déchirures en tête et en queue du dos. Comme toujours pour cet ouvrage quelques rousseurs (plus marquées pour quelques feuillets de texte, les gravures sont épargnées). Texte entièrement gravé. Ensemble complet.
Premier et unique tirage (les cuivres et les bois ont été détruits après tirage).
Tirage à 250 exemplaires numérotés.
Celui-ci, un des 200 exemplaires sur papier de Hollande après 25 exemplaires sur Japon et 25 exemplaires sur Hollande avec suites.
Un des cinq ouvrages et le premier des ouvrages publiés par Ambroise Vollard et illustrés par Emile Bernard (1868-1941). Avec Vollard, il illustre Les Amours de Ronsard (1915), Les Fleurs du mal de Baudelaire, les Oeuvres de François Villon (1918), les Petites fleurs de saint François d'Assise (1928) et l'Odyssée d'Homère (1930). Vollard présente Bernard à Louis Barthou qui lui commande l'illustration du poème de Victor Hugo, La Fin de Satan. L'ouvrage illustré de 50 eaux-fortes de Bernard paraît aux éditions Le Livre contemporain à l'occasion du cinquantenaire de la disparition du poète, en 1935. Il illustre également les Chansons de Paul Fort de cent bois gravés en 1922 (Paris, Édouard Pelletan Helleu et Sergent éditeurs, 1922). Le Cantique des Cantiques de Salomon, illustré de bois gravés, de Bernard paraît à titre posthume en 1946 chez Grasset. Émile Bernard aura réalisé plus de 2 000 bois gravés durant sa longue carrière. Il en a coloré à la main un grand nombre, que ce soit à l'encre, à l'aquarelle ou à la sépia. Après avoir été un élément marquant de l'école post-impressionniste dite école de Pont-Aven, Emile Bernard revient vers un style classique à partir de 1904 et son retour à Paris. Il meurt le 16 avril 1941 dans son atelier parisien de l'hôtel Le Charron au 13-15, quai de Bourbon, dans l'île Saint-Louis, qu'il occupait depuis 1926. Une plaque portant son nom est placée au 15 quai de Bourbon résume ainsi l'artiste : "Créateur du Synthétisme, Initiateur de l'évolution du groupe de Pont-Aven, Père du Symbolisme."
Les eaux-fortes de ce Ronsard ont été gravées de telle sorte que le tirage sur papier produit un relief palpable au toucher des plus saisissant. Chaque eau-forte dégage une puissance étonnante. Notre exemplaire mériterait une belle reliure.
Référence : Carteret, Livres illustrés IV, 347
Bon exemplaire de ce titre recherché.
Prix : 1.600 euros