lundi 27 août 2018

Quatrelles. Un Parisien dans les Antilles (Cuba). Edition originale (1883). Bel exemplaire bien relié à l'époque.


Quatrelles (Ernest-Louis-Victor-Jules L'Épine, sous pseudonyme de)

Un Parisien dans les Antilles. Saint-Thomas. Puerto Rico. La Havane. La vie de province sous les tropiques. Ouvrage illustré de dessins de Riou.

Paris, Librairie Plon, 1883

1 volume in-18 (18,5 x 12,5 cm) de 349 pages. 12 planches hors-texte en noir.

Reliure de l'époque demi-chagrin bleu-nuit, dos à nerfs orné de fers dorés dans les caissons. Reliure en excellent état, coins légèrement frottés. Intérieur frais malgré quelques rousseurs claires (gravures).

Édition originale.


Quatrelles fut secrétaire du duc de Morny. il devint en 1865 conseiller référendaire à la Cour des Comptes, fut membre de la Société des gens de lettres et chef de cabinet du président du Corps législatif. Il a écrit quelques pièces de théâtre avec Alphonse Daudet : La Dernière Idole (1862, sous le pseudonyme d'Ernest Manuel), L'Œillet blanc (1865), Le Frère aîné (1867) et publia, soit sous son nom soit sous le pseudonyme de Quatrelles, des volumes où l'on trouve une verve un peu maniérée et de l'humour : La Légende de Croquemitaine (1863), La Princesse éblouissante (1869), A Coups de fusil (1875, sur la guerre de 1870), Théâtre des Folies-Quatrelles (1882), Mon petit Dernier (1885), Colin Tampon (1885), A outrance (1888), Un an de règne (1891), Histoire du capitaine Castagnette, La diligence de Ploërmel, etc. Il est également en 1860 l'auteur de la musique de la chanson A bord. de Marc Constantin1. Par ailleurs, il collabora également au Constitutionnel et à La Vie parisienne.


Le volume "Un Parisien dans les Antilles" est presque entièrement consacré à la description de l'île de Cuba. Quatrelles donne un autre ouvrage sur le même sujet : « La Havane. Matanzas » (sous le pseudonyme Quatrelles), publié en 1889 aux éditions Plon à Paris. C'est le résultat de prises de notes de l'auteur chaque jour consignées dans des carnets durant un voyage effectué à Cuba quelques années auparavant. Alors que la traite était officiellement abolie sur l'île, plus de 360 000 esclaves furent débarqués entre 1820 et 1860 au port de La Havane, qui comptait au début du siècle 40 000 Blancs et 30 000 esclaves. C'est en 1886 (3 ans après cette édition) que fut entièrement supprimé l'esclavage, fondement de l'économie coloniale, source des richesses de toute l'aristocratie créole.


Bel exemplaire.

Prix : 145 euros