BOULINEAU, Ariste ou Aristide, artiste peinte, dessinateur et illustrateur.
[MILITARIA] [LE MONDE MILITAIRE].
[Ensemble complet de 16 peintures miniatures originales mesurant 16 x 10,5 cm environ sur papier-carte bristol fort 17,5 x 12 cm. Rehauts de gomme arabique.
[Vers 1880-1895]
Ensemble légendé au dos au crayon à l'époque, chaque dessin original étant numéroté de 1 à 16 comme suit :
1. Angleterre (Horse Guards)
2. Allemagne (Parage de la Garde)
3. Italie (Cavalier de Florence)
4. Etats-Unis d'Amérique (Rough Riders)
5. Mexique (Combat)
6. Allemagne (Artillerie de campagne)
7. Japon (Infanterie en embuscade)
8. Autriche (Tyroliens en éclaireurs)
9. France (Spahis du Maroc)
10. France (Chasseurs alphins)
11. Turquie (Gardes hallebardiers et albanais cortège impérial)
12. Italie (Cavalerie de Novaro)
13. Espagne (Chasseurs à pieds)
14. Brésil (Poste d'Infanterie)
15. Angleterre (Highlanders en manoeuvre)
16. Autriche (Hussards)
Ces peintures portent le monogramme peint AB pour Ariste Boulineau.
Parfait état de l'ensemble. Les couleurs sont d'une vivacité encore intacte.
Huit peintures représentent des scènes de cavalerie. Les chevaux sont particulièrement bien rendus par l'artiste. L'ensemble est magnifique.
Ces dessins étaient très probablement destinés à illustrer un ouvrage sur les différents costumes militaires du monde. D'après nos recherches cet ouvrage n'a jamais vu le jour. Il aurait probablement dû paraître autour des années 1880-1895. Pourquoi n'a-t-il pas paru ? Nous ne savons pas.
Aristide Boulineau (1841-1912) est un artiste reconnu. Il est né à Cozes (Charente) dans une famille modeste (son père était employé des droits indirects). Il monte à Paris et s'y marie en 1870 où il est déjà dénommé artiste peintre (29 ans). Dans le Dictionnaire Général des Artistes de l'Ecole Française il est indiqué qu'il a suivi les cours de l'école de dessin de Bordeaux et qu'il fut élève du peintre Gérôme. On y note des tableaux exposés dès 1868 (Baigneuses) et 1870 (Ivresse), aussi un portrait de Madame B. (1876). Il peint également Jeune fille aux coquelicots (vendu 320 francs en 1945 lors d'une vente). En 1886 il habite à Paris, 32, rue de l'Arbalète. On lui doit de nombreux scènes champêtres et paysages se rapprochant de l'école de Barbizon. La date de son décès n'est pas certaine (on trouve soit la date de 1906 soit celle de 1912). Il a illustré quelques ouvrages dans lesquels ses dessins ont été (mal) reproduits par la photogravure ou l'héliogravure.
Cette suite de peintures miniatures, véritables petits tableaux, très finement exécutées, est la preuve d'un talent indéniable d'illustrateur, faisant double avec celui de peintre. Son frère Abel Boulineau suivi également la même carrière de peintre, dans un style similaire.
Certaines des toiles signées Aristide Boulineau sont conservées dans divers musées et institutions (notamment Glycine, Musée des Beaux-Arts de La Rochelle). Un grand portrait peint par Aristide Boulineau de l'Empereur Napoléon III a défrayé la chronique il y a une dizaine d'année (propriété de l'état qui s'est retrouvée dans une salle des ventes aux enchères ...).
Très bel ensemble militaria, unique, pour un projet de livre avorté.
Prix : 3.500 euros