Pierre MAC ORLAN - Roger WILD, illustrateur
PARADES ABOLIES. Impressions foraines de Pierre Mac Orland. Aquarelles de Roger Wild avec une note de l'illustrateur.
A Paris, Editions A. & P. Jarach, 1945 (1948)
1 volume in-folio (34,5 x 25,5 cm), en feuilles, sous couverture imprimée et emboîtage carton de l'éditeur. 51-(2) pages. 1 eau-forte en noir sur la page de titre, 1 très-belle eau-forte en couleurs pleine page (24,5 x 17 cm) en frontispice, 12 eaux-fortes en couleurs de tailles variées (bandeau, mi-page, vignette). Ornements monochromes dans le texte. Très bon état de l'ensemble. Rares rousseurs. Très belle impression. Superbes eaux-fortes d'un effet saisissant.
ÉDITION ORIGINALE.
TIRAGE LIMITÉ A 282 EXEMPLAIRES ET QUELQUES EXEMPLAIRES D'ARTISTE, TOUS SUR AUVERGNE.
CELUI-CI, UN DES 240 EXEMPLAIRES SUR PAPIER D'AUVERGNE AVEC L'ETAT DÉFINITIF DES EAUX-FORTES EN COULEURS DANS LE TEXTE.
La typographie de cet ouvrage a été réalisée par l'imprimerie La Ruche, rue Lalande, à Paris, dès 1944. Les illustrations, tirées par l'atelier de taille-douce de La Tradition, rue Chauvelot, à Malakoff, ont été mises en couleurs à la main par Edmond Vairel, rue du Louvre, à Paris, et achevées en avril 1948.
Roger Wild né à Lausanne en 1894 se lia avec Modigliani et Pascin. Son oeuvre reflète sa prédilection pour la faune des faubourgs et les forains. Gus Bofa écrit à son propos : "Il dévore ses modèles morts de peur et les restitue vivants." Cet admirateur de Toulouse Lautrec et Pascin dessine la faune des champs de foire et des cirques, quand il ne s'inspire pas de l'Espagne et de la tauromachie. On lui doit les illustrations, entre autres, de Parades abolies de Pierre Mac Orlan, ainsi que de nombreux portraits d'écrivains pour des journaux littéraires; portraits qui ont été réunis en trois albums, Visages contemporains, préfacés notamment par Léon-Paul Fargue et Paul Valéry.Il meurt en 1987. "La richesse de l'univers picaresque de l'artiste est moins faite de détails que d'une atmosphère transposée à miracle dans un style d'une précision presque hallucinée. (...) C'est la vie qui bouge; celle des passions, des idées, des sentiments, qu'il aime surprendre. Ses synthèses sont inimitables, définitives."
Jean-Marc Campagne, Le Crapouillot, janvier 1959.
La roulotte poussait l'âne
Né près des Saintes-Maries.
Un tambour à la fenêtre
Se balançait tel une cage
Où tremblaient de très beaux bruits.
Roger Wild à la fenêtre
Maître Pierre et ses soucis
Fumaient la pipe des ancêtres
A la santé des Zingaris...
Pierre Mac Orlan, "Chanson d'adieu pour les parades abolies". (extrait)
SUPERBE LIVRE D'ARTISTE.