Antoine François PRÉVOST, dit Prévost d’Exiles ou l'Abbé PRÉVOST - Guy de MAUPASSANT
HISTOIRE DE MANON LESCAUT ET DU CHEVALIER DES GRIEUX. Préface de Guy de Maupassant. Illustrations de Maurice Leloir.
Paris, Librairie Artistique H. Launette et Cie. G. Boudet, Succ., 1889 [achevé d'imprimer le 1er novembre 1888 par Jules Crété de Corbeil.].
1 volume grand in-8 (28 x 18 cm), broché sous couverture imprimée de l'éditeur, XXII-203-(3) pages. 225 compositions de Maurice Leloir dont 212 compositions dans le texte (tête de pages) gravées sur bois par Jules Huyot, 12 compositions hors-texte imprimées en chromolithographie (procédé Charles Gillot) d'après les aquarelles de M. Leloir, 1 frontispice en noir également gravé sur bois par Jules Huyot d'après Maurice Leloir. Texte encadré d'un filet rouge.
NOUVELLE ÉDITION. EDITION DE LUXE TIRÉE A 100 EXEMPLAIRES SUR GRANDS PAPIERS, CELUI-CI UN DES 50 EXEMPLAIRES SUR PAPIER DE CHINE (avec les gravures en couleurs hors-texte tirées sur papier du Japon).
Nouveau tirage de cette très jolie édition imprimée pour la première fois en 1885 chez le même éditeur, dans le même format et ornée de la même illustration.
La préface de Guy de Maupassant qui avait également déjà parue dans la première impression est un petit chef d’œuvre.
"Il a été donné à la femme, en effet, de dominer et d'enchanter l'homme rien que par la forme de son corps, le sourire de sa lèvre et la puissance de son regard. Sa domination irrésistible s'échappe d'elle, nous enveloppe et nous asservit sans que nous puissions résister, lutter, lui échapper, quand elle appartient à la race des grandes victorieuses et des grandes séductrices. Quelques-unes de celles-là dominent l'histoire du monde, répandent sur leur siècle un charme poétique et troublant. (...) C'est par ces traits subtils et si profondément humains que l'abbé Prévost a fait de Manon Lescaut une inimitable création. Cette fille diverse, complexe, changeant, sincère, odieuse et adorable, pleine d'inexplicables mouvements de coeur, d'incompréhensibles sentiments, de calculs bizarres et de naïveté criminelle, n'est-elle pas admirablement vraie ? (...) Aucune femme n'a jamais été évoquée comme celle-là, aussi nettement, aussi complètement ; aucune femme n'a jamais été plus femme, n'a jamais contenu une telle quintessence de ce redoutable féminin, si doux et si perfide ! (...)" (Guy de Maupassant, Préface de Manon Lescaut).
A propos de cet ouvrage, Montesquieu écrit en 1734 : « J’ai lu le 6 avril 1734, Manon Lescaut (...) Je ne suis pas étonné que ce roman, dont le héros est un fripon, et l’héroïne, une catin qui est menée à la Salpêtrière, plaise ; parce que toutes les mauvaises actions du héros, le chevalier des Grieux, ont pour motif l’amour, qui est toujours un motif noble, quoique la conduite soit basse. ».
"Manon Lescaut a laissé une trace durable dans la littérature française. Peu de romans n’ont été aussi loués et aussi critiqués que ce chef-d’œuvre rempli de passion, de douleur et d’amour. Le drame touchant vécu par le « fripon » des Grieux et la « catin » Manon parvient à éviter la réprobation des lecteurs grâce au caractère admirable qui caractérise les passions dans ce court récit si naturel et si vraisemblable qui se déroule avec une rapidité qui tranche avec le reste de l’œuvre de Prévost. L’intrigue de cette histoire remplie de variété et de mouvement sur fond unique de délire et d’amour se développe et s’enchaîne dans un ordre logique et naturel qui donne à chaque nouvel épisode son impression d’authenticité et de vraisemblance. Les deux héros sont présentés avec une netteté lumineuse : séduisants, jeunes et amoureux à outrance, ils se précipitent tête baissée dans leur passion sans jamais paraître rien perdre de leur grâce, de leur beauté et de leur esprit. Leur jeunesse et leur innocence ne semblent jamais atteintes par la fange de l’échelle sociale au bas de laquelle se passe une bonne partie de leur histoire. Passant tour à tour, et du jour au lendemain, de la misère à la fortune, du boudoir à la prison, de Paris à la déportation, de l’exil à la mort, des Grieux et Manon n’ont qu’une excuse : l’amour, ce sentiment qui fait oublier que tous deux mentent et volent, que le premier triche et tue ou que la seconde se prostitue. C’est également la conscience de ce sentiment qui permet au lecteur de prendre en pitié la faiblesse et les inconséquences de des Grieux, ce héros tout à la fois si humain et si démuni face à la tentation amoureuse. L’amour, dans Manon Lescaut, est une passion qui se révèle brusquement et qu’il serait vain de chercher à surmonter. De même, dans cette narration où le fourmillement d’incidents romanesques révèle un souci de la réalité dans ses plus petits détails, le réalisme ne dispute pourtant jamais à l’idéalisme. En dépit de leur caractère éminemment romanesque, les événements de Manon Lescaut ne paraissent jamais enfreindre la vraisemblance comme, par exemple, lorsque des Grieux saisit avec quelle facilité les résolutions les plus fermes s’évanouissent devant le regard d’une femme. La structure psychologique des héros obéit à cette règle : des Grieux réunit en lui une incroyable naïveté et un cynisme grossier tandis que Manon est un esprit pratique doué de bon sens et d’une extraordinaire insouciance. Le commerce de sa personne qu’elle fera, dès que l’argent viendra à manquer au couple, est une fatalité que rien ne peut infléchir car son bien être matériel est une nécessité qui ne saurait souffrir d’entraves. Mais Manon revient toujours à des Grieux, comme il revient à elle, après ses intervalles de retour à ses études et à la théologie. Le chef-d’œuvre littéraire de Manon Lescaut finit par naître de la somme des imperfections de des Grieux et de Manon lorsque la vérité de la passion de leurs caractères devient la personnification littéraire de l’amour, fatal et misérable pour l’un, inconstant et frivole pour l’autre mais d’un amour qui finit par trouver, sous le coup du malheur, sa rédemption dans un sentiment sincère et profond inévitablement voué à trouver son dénouement dans la mort." (in Article Manon Lescaut, Wikipedia, section Analyse).
BEL EXEMPLAIRE TEL QUE PARU EN LIBRAIRIE.
UN DES RARES EXEMPLAIRES SUR PAPIER DE CHINE.
Prix : 500 euros
HISTOIRE DE MANON LESCAUT ET DU CHEVALIER DES GRIEUX. Préface de Guy de Maupassant. Illustrations de Maurice Leloir.
Paris, Librairie Artistique H. Launette et Cie. G. Boudet, Succ., 1889 [achevé d'imprimer le 1er novembre 1888 par Jules Crété de Corbeil.].
1 volume grand in-8 (28 x 18 cm), broché sous couverture imprimée de l'éditeur, XXII-203-(3) pages. 225 compositions de Maurice Leloir dont 212 compositions dans le texte (tête de pages) gravées sur bois par Jules Huyot, 12 compositions hors-texte imprimées en chromolithographie (procédé Charles Gillot) d'après les aquarelles de M. Leloir, 1 frontispice en noir également gravé sur bois par Jules Huyot d'après Maurice Leloir. Texte encadré d'un filet rouge.
NOUVELLE ÉDITION. EDITION DE LUXE TIRÉE A 100 EXEMPLAIRES SUR GRANDS PAPIERS, CELUI-CI UN DES 50 EXEMPLAIRES SUR PAPIER DE CHINE (avec les gravures en couleurs hors-texte tirées sur papier du Japon).
Nouveau tirage de cette très jolie édition imprimée pour la première fois en 1885 chez le même éditeur, dans le même format et ornée de la même illustration.
"Il a été donné à la femme, en effet, de dominer et d'enchanter l'homme rien que par la forme de son corps, le sourire de sa lèvre et la puissance de son regard. Sa domination irrésistible s'échappe d'elle, nous enveloppe et nous asservit sans que nous puissions résister, lutter, lui échapper, quand elle appartient à la race des grandes victorieuses et des grandes séductrices. Quelques-unes de celles-là dominent l'histoire du monde, répandent sur leur siècle un charme poétique et troublant. (...) C'est par ces traits subtils et si profondément humains que l'abbé Prévost a fait de Manon Lescaut une inimitable création. Cette fille diverse, complexe, changeant, sincère, odieuse et adorable, pleine d'inexplicables mouvements de coeur, d'incompréhensibles sentiments, de calculs bizarres et de naïveté criminelle, n'est-elle pas admirablement vraie ? (...) Aucune femme n'a jamais été évoquée comme celle-là, aussi nettement, aussi complètement ; aucune femme n'a jamais été plus femme, n'a jamais contenu une telle quintessence de ce redoutable féminin, si doux et si perfide ! (...)" (Guy de Maupassant, Préface de Manon Lescaut).
A propos de cet ouvrage, Montesquieu écrit en 1734 : « J’ai lu le 6 avril 1734, Manon Lescaut (...) Je ne suis pas étonné que ce roman, dont le héros est un fripon, et l’héroïne, une catin qui est menée à la Salpêtrière, plaise ; parce que toutes les mauvaises actions du héros, le chevalier des Grieux, ont pour motif l’amour, qui est toujours un motif noble, quoique la conduite soit basse. ».
BEL EXEMPLAIRE TEL QUE PARU EN LIBRAIRIE.
UN DES RARES EXEMPLAIRES SUR PAPIER DE CHINE.
Prix : 500 euros