samedi 14 juin 2014

La Leçon bien apprise par Anatole France et imagée par Léon Lebègue, pour Octave Uzanne et les Bibliophiles indépendants (mai 1898). Superbe exemplaire en maroquin mosaïqué signé Ch. Meunier (1904).



Anatole FRANCE - Léon LEBÈGUE, illustrateur - Octave UZANNE, éditeur

LA LEÇON BIEN APPRISE, conte par Anatole France imagé par Léon Lebègue pour les Bibliophiles indépendants.

Paris, Bibliophiles indépendants [H. Floury, libraire], [mai] 1898, [sur les presses de Lahure à Paris].

1 volume petit in-4 (23,5 x 17,5 cm), XXIV-(1) pp. + suite de chaque page en noir sur Chine. Toutes les pages sont illustrées pleine page (27) et mises en couleurs au pochoir à l'aquarelle.

Reliure plein maroquin havane, dos à nerfs orné, filets dorés et filets à froid au dos, plats décorés d'un encadrement mosaïqué composé de feuillages avec dans les angles de petits diables rouges (inspirés des illustrations de Lebègue), filets dorés et à froid en encadrement des plats, encadrement intérieur de maroquin avec filets dorés et fer doré dans les angles, doublures et gardes de papier peigne (reliure signée CH. MEUNIER 1904). Etui bordé de maroquin doublé peau. Exemplaire à l'état proche du neuf.


ÉDITION ORIGINALE.

ÉDITION BIBLIOPHILIQUE DIRIGÉE PAR OCTAVE UZANNE POUR LES BIBLIOPHILES INDÉPENDANTS.


TIRAGE A 210 EXEMPLAIRES SEULEMENT POUR LES SOUSCRIPTEURS.

BIEN COMPLET DE LA SUITE DE TOUTES LES PAGES EN NOIR SUR PAPIER DE CHINE.


CELUI-CI PORTE LE N°91 ET A ÉTÉ IMPRIMÉ AU NOM DE M. DE LACROIX LAVAL.

Provenance : Ex libris A. E. Bien que l'ex libris du Colonel Sicklès ait disparu entre temps (arraché sur une garde), il s'agit de l'exemplaire présent au catalogue de sa vente (Xe partie, 23 oct. 1991, n° 3886).


La Leçon bien apprise d'Anatole France (qui sera reprise dans les Contes de Jacques Tournebroche en 1909 et illustrés par le même Léon Lebègue) est un conte moyen-âgeux du temps de Louis XI. L'histoire de Violante, une femme mal mariée dans sa jeunesse à un avocat très aigre, malingre et faible de complexion. La dame aimait joyeux et dentelles, se laver le visage au lait d'ânesse. Son confesseur la réprimandait sur sa légèreté. Les amants se bousculent mais elle se refuse en dame vertueuse déclarée. A son confesseur qui part pour Venise elle demande de rapporter un miroir. Celui-ci lui ramène un crâne de mort ! Voilà ce qu'elle deviendrait si elle continuait à jouer la coquette. La dame dit retenir la leçon. Mais un Chevalier de ses soupirants vint à la prendre par force ... enfin presque. La dame s'étant livrée sans trop de résistance. Elle avait retenu la leçon : il faut se hâter de faire l'amour et bien remplir le petit espace de temps qui nous est réservé pour cela. La leçon était apprise ... et l'avocat malingre ... cocu !


Ce livre magistralement illustré avec toute la truculence rendue des aquarelles de Léon Lebègue, est l'un des plus réussis. Octave Uzanne a dirigé, comme à son habitude, de bout en bout, la mise en train de ce luxueux volume, ici habillé par le plus grand des relieurs de son époque : Charles Meunier. Les petits diables qui ornent le pourtour des plats de la reliure sont du plus curieux effet.


SUPERBE EXEMPLAIRE PARFAITEMENT ÉTABLI A L'ÉPOQUE.

VENDU