mardi 12 avril 2022

Nouvelles réflexions d'un citoyen, sur les états-généraux. Août 1789. Des justices seigneuriales - De la Chasse - De la Pêche - Sur la suppression de la vénalité - Sur le Commerce - De la Religion ; à Monseigneur le Garde-des-Sceaux - La Religion. Rare et parfait exemplaire tel que paru.

Anonyme.

Nouvelles réflexions d'un citoyen, sur les états-généraux.

S.l. (Paris), de l'imprimerie de P. F. Didot jeune, quai des Augustins

1 plaquette in-8 (21,5 x 14 cm) de 24 pages cousues sur une ficelle. Tel que paru à l'époque, sans page de titre (ce qui est normal), parfait état.

Unique édition de ce pamphlet révolutionnaire qui traite de la suppression des droits féodaux.

Il a été ajouté à l'époque à la plume au bas de la première page la date de "aoust 1789".

Les paragraphes se découpent ainsi : Des justices seigneuriales - De la Chasse - De la Pêche - Sur la suppression de la vénalité - Sur le Commerce - De la Religion ; à Monseigneur le Garde-des-Sceaux - La Religion.

Cette plaquette est référencée dans la Bibliographie chronologique du siècle des lumières de Conlon, tome XXV, ouvrages anonymes, sous le n°89.4257. 

Ce pamphlet est très bien écrit et les vues qu'il professe sont en faveur d'une liberté du peuple très relative et très raisonnée voire très encadrée par les nouvelles institutions à venir. Ainsi concernant le droit de chasse, il écrit : "Dans les provinces, [le gibier] est si rare, que la faculté qu'aurait le cultivateur de le détruire, deviendrait un abus dangereux par ses inconvénients, qu'il ne trouverait profit à la poursuivre. Il faut connaître ces climats, pour savoir le danger que doit inspirer à l'honnête citoyen la liberté du port d'armes pour toutes les classes : les plus petites divisions occasionneraient des guerres civiles, par la facilité de l'attaque et de la défense ; la plus légère dispute produirait un meurtre ; celui que l'éducation ne contient pas, se croit tout permis pour sa défense : nul principe ne retient la violence de ses passions, excitées presque toujours par le vin qu'il se permet sans mesure, et auquel il s'abandonne avec d'autant plus de facilité, qu'il se croit justifié par les forces qu'il croit en obtenir, mais qui les diminue. [...] ne serait-il pas à craindre qu'ils devinssent plus nuisibles qu'utiles à la société ?" Concernant la pêche il écrit qu' "il est juste de les rendre au peuple à qui elles appartiennent, en désirant toujours qu'il ne se livre point trop à des profits apparents, au dépens d'un bonheur réel [...]. Les considérations de l'auteur sur le commerce et la religion sont également très intéressantes.

Bel exemplaire tel que paru. Pamphlet rare.

Prix : 450 euros