jeudi 7 juin 2018

Auguste Simon Irailh. Querelles littéraires ou Mémoires pour servir à l'histoire des révolutions de la République des Lettres, depuis Homère jusqu'à nos jours (1761). Edition originale peu commune. Bel exemplaire en condition d'époque.


[Auguste Simon Irailh].

Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l'histoire des révolutions de la République des Lettres, depuis Homère jusqu'à nos jours.

A Paris, chez Durand, 1761

4 volumes in-12 (17 x 10,5 cm) de XVI-361-(5), (2)-441-(3), (2)-316-(2) et 326-(2) pages.


Reliure de l'époque plein veau blond, dos à nerfs ornés de fleurettes dorées, pièces de titre et tomaison de maroquin rouge, tranches rouges, gardes et doublures de papier peigne. Reliure fraîche avec quelques légères usures (extrémité de la coiffe du premier volume arrachée, petit accident à l'extrémité de la coiffe du deuxième volume, petite éraflure au dernier caisson du troisième volume, petits fendillements de quelques mors, le tout sans aucune conséquence sur la solidité). Belle série en reliure décorative. Intérieurs très frais.

Édition originale.


Augustin Simon Irailh est né au Puy-en-Velay le 16 juin 1717 et il est mort à Saint-Vincent-du-Pendit en 1794. Il fut chanoine de Monistrol dans la Haute-Loire, puis curé de Saint Vincent dans le Lot. Il se s'est fait connaître pour ses Querelles littéraires, parues en 1761, et fut aussi l'auteur d'une Histoire de la réunion de la Bretagne à la France, parue en 1764. Les Querelles littéraires contiennent surtout des anecdotes, parfois savoureuses et souvent apocryphes, à propos des disputes en tout genre qui agitent le monde des lettrés. Irailh en distingue trois sortes : querelles entre auteurs, querelles sur les grands sujets et querelles entre institutions ou entre une institution et un auteur. Parmi ces grands sujets se trouve par exemple une défense du genre romanesque. C'est dans la troisième catégorie que l'on trouve la toute première mention de la célèbre anecdote du procès de Galilée où il déclare à propos de la Terre : « Eppur si muove » (« Et pourtant elle tourne »). Gustave Vapereau note qu'il s'agit d'un « ouvrage intéressant et bien écrit qu’on attribua à Raynal, puis à Voltaire. » Moins enthousiaste, le baron Grimm écrit : « Cela se lit avec assez de plaisir, écrit si l'on en peut prendre à ce qui dégrade les lettres et l'esprit humain d'une manière humiliante. C'est envisager la nature humaine du vilain côté, malheureusement aussi vrai et peut-être plus commun que le beau. »


Bel exemplaire.

Prix : 650 euros