jeudi 29 juin 2017

Marquise de Sévigné. Lettres de Madame de Sévigné. Premier texte (1725). Réimpression Jouaust à 350 exemplaires. Bel exemplaire relié plein chagrin moderne.


SÉVIGNÉ, Marie de RABUTIN CHANTAL, Marquise de. QUEUX DE SAINT-HILAIRE, Marquis.

LE PREMIER TEXTE DES LETTRES DE MADAME DE SÉVIGNÉ. Réimpression de l'édition de 1725 publiée par le marquis de Queux de Saint-Hilaire.

Paris, Librairie des Bibliophiles (D. Jouaust imprimeur), 1880

1 volume in-12 (18,5 x 12 cm) de XIV-109-(1) pages.

Reliure moderne plein chagrin poli vert sombre, dos à nerfs orné de fleurons dorés, filets perlés dorés sur les nerfs, premier plat orné d'un encadrement à la Duseuil, tête poncée, autres tranches non rognées, relié sur brochure, couverture conservée (les deux plats). Parfait état. Intérieur très frais imprimé sur papier vergé teinté.

ÉDITION ORIGINALE.

TIRAGE A 350 EXEMPLAIRES.

CELUI-CI, 1 DES 320 EXEMPLAIRES SUR VERGÉ.



Première édition que l'on peut trouver dans le commerce de ce premier essai d'édition publié initialement en 1725 et connu à seulement quelques rares exemplaires.

La première édition des lettres de Mme de Sévigné date de 1725 et a été donnée subrepticement en une mince plaquette de 75 pages regroupant seulement quelques lettres pour la plupart incorrectement retranscrites et fragmentaires (31 fragments). Cette première édition rarissime et quasi mythique n’était connue qu’à 2 ou 3 exemplaires à la fin du XIXe siècle, il ne semble pas qu’on en est répertorié d’autres depuis. C'est cette toute première édition qui est reproduite ici.



Les bibliographes considèrent donc comme véritable seconde édition originale, celle de Rouen publiée en 1726 par les soins du fils de Roger de Bussy-Rabutin (cousin indiscret de la Marquise). On a beaucoup tergiversé pour savoir s’il s’agissait du fils aîné (Amé-Nicolas de comte Bussy-Rabutin) ou bien du cadet, futur évêque de Luçon, abbé de Bussy. Cette édition furtive a été désavouée par la petite-fille de Mme de Sévigné, Mme de Simiane, fille de Mme de Grignan. Cette édition fait concurrence en terme de rareté à celle publiée la même année à La Haye chez Gosse et Neaulme (édition que nous proposons également en condition d'époque - voir notre catalogue). Les éditions suivantes de 1726, 1728 et 1733 sont également peu communes et reprennent avec des variantes la première édition dite de Rouen en gros caractères. Seule l'édition de La Haye, très rare, apporte de nouvelles lettres (qui se retrouvent dans l'édition de 1728 et 1733 comme nous venons de le voir ci-dessus). Il faudra attendre 1734-1736 avec l'édition pourtant mutilée donnée par les soins du Chevalier Perrin pour avoir à disposition plusieurs centaines de nouvelles lettres. Les éditions de 1806 (Grouvelle), l'édition de 1818, puis l'édition de 1862, données par Monmerqué, puis Charles Capmas (supplément "Lettres inédites" de 1876), donneront un panorama complet du génie épistolaire de la marquise de Sévigné.



BEL EXEMPLAIRE DANS UNE PLEINE RELIURE.

VENDU