DAMAS HINARD / MARQUIS DE LA GERVAISAIS
UN PROPHÈTE INCONNU. Prédictions, jugements et conseils par M. le marquis de La Gervaisais, avec une préface et des notes par M. Damas Hinard.
Paris, Ledoyen libraire, 1850
1 volume in-8 (18,5 x 12 cm), broché, de 151 pages. Couverture jaune imprimée. Papier vélin fin très frais. Très bon état.
ÉDITION ORIGINALE.
Les pages 1 à 37 sont consacrées à la vie et aux travaux de de La Gervaisais. Les pages 39 à 147 sont des prédictions et prophéties.
Damas Hinard publie dans ce volume des textes surprenants de Nicolas Magon de La Gervaisais. La Gervaisais est l'auteur d'une profusion de pamphlets et de brochures dans lesquelles il montre des sentiments généreux et les opinions les plus personnelles, parfois contradictoires, mêlées à des vues très justes et très élevées, des appréciations qui montraient un réel sens politique et, parfois, comme une divination de l'avenir.
Nicolas Louis Marie Magon, marquis de La Gervaisais ou Nicolas III de La Gervaisais (né à Saint-Servan le 17 juin 1765, décédé à Paris le 29 décembre 1838) est l'auteur de nombreux livres politiques où il expose souvent des vues très personnelles. Nicolas Louis Marie Magon est le petit-fils de Nicolas I de La Gervaisais et le fils de Nicolas II Magon de la Gervaisais. Il s'est marié en 1793 avec Agathe Magon de la Villehuchet, née le 29 décembre 1770 à Saint-Malo. Le couple n'eut qu'un seul enfant : Augustine, née le 23 juin 1796 à Villiers (Ille-et-Vilaine), mariée le 8 juillet 1816 à Versailles avec Adolphe de Saint-Pern la Tour, et décédée le 7 décembre 1836 à Saint-Servan. Élevé moitié au collège de Saint-Malo, moitié au château patrimonial où son père met à sa disposition une bibliothèque bien fournie, le jeune gentilhomme se passionne pour l'étude, lisant des ouvrages très variés à l'origine de ses goûts et idées très disparates. Destiné à une carrière militaire, il était à 20 ans lieutenant des carabiniers, mais une chute de cheval l'oblige à aller prendre les eaux à Bourbon-l'Archambault où il noue une grande amitié restée platonique avec Louise-Adélaïde de Bourbon, fille du prince de Condé, avec laquelle il continua à entretenir pendant quelque temps une correspondance qui a été publiée par Pierre-Simon Ballanche, mais cette correspondance dut cesser en raison des bruits qui couraient sur leur liaison supposée. Nicolas III Magon de La Gervaisais séjourna ensuite en Suisse et revint à Paris au moment de la réunion des États généraux et se prit d'enthousiasme pour la Révolution naissante en dépit de ses origines. En réponse à un pamphlet anti-révolutionnaire intitulé Mes amis, voici pourquoi tout va mal, il écrivit son premier libelle Mes amis, voici comment tout irait bien en 1790. Ce fut le premier de la liste interminable de ses publications. En 1791, il fuit un temps en Angleterre mais revient en France au moment de la Terreur et ne fut guère inquiété, réussissant même à préserver l'essentiel de la fortune familiale et vivant alors en Bretagne.
TRÈS BON EXEMPLAIRE.
Prix : 150 euros