mercredi 29 mai 2019

Pierre Mac Orlan. Les Nuits aux bouges (1929), illustrées par Dignimont. 1 des 20 exemplaires sur Japon Impérial. Broché, tel que paru. Très rare tirage.


Pierre MAC ORLAN (Pierre DUMARCHEY) - DIGNIMONT

NUITS AUX BOUGES. Eaux-fortes de Dignimont.

[Paris], Ernest Flammarion, s.d. (1929).

1 volume in-4 (27 x 20 cm), broché, 70-(2) pages. 1 eau-forte 9 x 7 cm en couverture, 5 eaux-fortes hors-texte 15,5 x 12,5 cm. Couverture rempliée imprimée. Suites sous couverture illustrée identique à la couverture du livre. Etat proche du neuf.

ÉDITION ORIGINALE.

ÉDITION DE BIBLIOPHILES IMPRIMÉE A 890 EXEMPLAIRES.

CELUI-CI, 1 DES 20 EXEMPLAIRES SUR JAPON IMPÉRIAL (N°19) COMPORTANT UNE SUITE DU PREMIER ETAT ET UNE SUITE DE L'ETAT DÉFINITIF DES EAUX-FORTES SUR JAPON.


Ce sont les souvenirs des nuits passées par Mac Orlan dans les bas-fonds de Paris, les maisons de passe et autres bordels mal famés de la capitale et d'ailleurs. La vie et les rencontres au sein des maisons closes ou simple bouis-bouis à femelles.

"Ceux de Rouen étaient extraordinaires. Il y avait dans les petites rues qui accédaient aux quais, du côté du « Perroquet vert », en allant vers le Champ de Mars, des bouges infiniment curieux, auprès desquels les bars anglais de la rue des Charrettes et de la Vicomté étaient des établissements pour des lords et des ladies. Une abominable cohorte de piqueurs de fûts (des soleils) et de rôdeurs décrépits s’y donnaient rendez-vous avec des dockers encore mal débarrassés de la couche de charbon qui les vernissait. On buvait du gros vin épais d’Algérie et, comme la ville offrait l’hospitalité à des interdits de séjour, les bagarres devenaient souvent dangereuses. Certains de ces bars, fréquentés par des dockers et des chauffeurs chinois qui promenaient avec eux leur odeur comme des économies, parvenaient à représenter ce que l’on peut concevoir de plus parfait concernant les enfers de l’humanité. Des filles, souvent presque des enfants, qui se prostituaient pour une soupe, derrière les piles de bois de Norvège, y venaient afin de passer la nuit à l’abri du vent et de la pluie. Elles buvaient des « inséparables », des absinthes à deux pour trois sous. Inutile de sortir du lit, tout cela a disparu depuis longtemps." (extrait)


Pierre Mac Orlan (né Pierre Dumarchey, à Péronne le 26 février 1882 - mort à Saint-Cyr-sur-Morin le 27 juin 1970) est un écrivain français. Auteur d'une œuvre abondante et variée, il débuta par l'écriture de contes humoristiques, après avoir en vain tenté une carrière dans la peinture. Après la Première Guerre mondiale, son inspiration se tourna vers le registre fantastique et le roman d'aventures. La dernière partie de sa carrière littéraire fut consacrée à l'écriture de chansons, d'essais et de mémoires. Au cours de sa jeunesse dans les premières années du xxe siècle, Mac Orlan vécut à Montmartre, où il se lia d'amitié avec Guillaume Apollinaire, Francis Carco ou encore Roland Dorgelès. À la même époque, il séjourna également à Rouen, Londres, Palerme, Bruges, etc. Les souvenirs qu'il conserva de cette période, où ses moyens d'existence furent souvent précaires, lui servirent de matériau pour élaborer une œuvre à forte connotation autobiographique, qui influença entre autres André Malraux, Boris Vian et Raymond Queneau. Témoin attentif de son temps, fasciné par les techniques modernes et les nouveaux moyens de communication, mais se tenant autant que faire se pouvait à distance des vicissitudes de l'histoire, il forgea la notion de « fantastique social » pour définir ce qui lui apparaissait comme étant l'envers trouble et mystérieux de son époque.


SUPERBE EXEMPLAIRE, TEL QUE PARU, DU TIRAGE RARE DU JAPON AVEC SUITES DES SUPERBES ET ÉVOCATRICES EAUX-FORTES DE DIGNIMONT.


VENDU