lundi 16 janvier 2017

Le Chandelier, comédie par Alfred de Musset (1848). Maroquin de Cuzin. Superbe exemplaire de belle provenance.


MUSSET, Alfred de.

LE CHANDELIER. Comédie en 3 actes par Alfred de Musset. Représentée pour la première fois, à Pars, au Théâtre-Historique le jeudi 10 août 1848.

Paris, Charpentier, Libraire-Éditeur, 1848

1 volume in-12 (18 x 12 cm) de 72 pages.

Reliure plein maroquin rouge janséniste, jeu de roulettes dorées en encadrement intérieur des plats, tranches dorées, gardes et doublures de papier peigne, couverture conservée (les deux plats). Reliure signée CUZIN (vers 1880). Excellent état de l'ensemble, très frais.

PREMIÈRE ÉDITION SÉPARÉE.

BEAU TIRAGE SUR PAPIER VÉLIN.



Cette pièce fut tout d'abord publiée en volume en 1840 dans Comédies et Proverbes.

Cette histoire est celle du chandelier qui brûle les doigts de celui qui l’avait allumé : le notaire maître André est courroucé contre sa femme, la jeune et jolie Jacqueline, car un de ses clercs a vu un homme escalader son balcon. Il veut en acquérir la preuve pour mener la coupable en justice. Il entre dans la chambre de sa femme qui dort ou fait semblant de dormir. Menacée du contenu du pot à eau de sa toilette, elle se réveille et se justifie des soupçons de son mari avec tant d’adresse et d’énergie que maître André tombe à ses genoux, lui demande pardon de ses injures et s’en retourne sans vouloir faire de perquisition dans la chambre à coucher. À peine est-il parti que Jacqueline ouvre vite une armoire pour en faire sortir, tout brisé, le capitaine Clavaroche, son amant. Il suggère à Jacqueline, pour détourner les soupçons de son mari, de choisir « un chandelier », c’est-à-dire un jeune homme dont elle se fera aimer en feignant pour lui un certain attachement et qui sera par suite surveillé, tandis que le véritable amant jouira en paix de sa conquête. Forcée d’avoir recours à cet expédient, Jacqueline choisit, pour tenir le rôle de l’obligeant porte-flambeau, Fortunio, troisième clerc de son mari. Or il se trouve justement que Fortunio aime Jacqueline à la folie. Il remplit donc parfaitement son rôle pendant que Clavaroche rit de sa naïveté, le fait chanter à table et le désigne perfidement à la jalousie de maître André. Lorsqu’une conversation surprise par hasard lui révèle que Clavaroche est le véritable amant de Jacqueline, le désespoir envahit le jeune Fortunio. Comme le notaire, dont les pièges à loup mis pour surprendre l’amant de sa femme n’ont attrapé qu’un chat, a de nouveaux soupçons qu’il prétend éclaircir en se cachant la nuit dans l’étude, Clavaroche, qui s’est aperçu que Jacqueline commençait à s’éprendre du jeune clerc, conseille à celle-ci d’écrire à Fortunio pour lui donner, à minuit, rendez-vous au jardin. Jacqueline envoie le billet, mais émue par les déclarations de Fortunio, elle craint que maître André n’agisse trop brutalement avec lui et le fait venir dans sa chambre. Fortunio se présente et accable la jeune femme de reproches : il savait tout et, malgré cela, serait allé à minuit se dévouer et mourir pour elle. Touchée, Jacqueline ne peut résister à ce témoignage d’amour et se jette dans les bras du clerc qui, triomphant, dit à son tour à l’officier penaud : « Chantez donc, M. Clavaroche ! ».

Provenance : Jules Noilly (ex libris - n°934 du catalogue de la vente de sa bibliothèque) ; Simone André Maurois (ex libris). Exemplaire vendu le 2 juillet 1954 par Vidal-Mégret (estimation 6.000 francs), avec notice contrecollée (et fiche de la maison de vente).

BEL EXEMPLAIRE FINEMENT RELIÉ EN MAROQUIN.

VENDU