vendredi 27 janvier 2017

La Bête humaine de Zola (1890). Edition originale sur papier ordinaire. Reliure strictement de l'époque signée Victor Champs. Bel exemplaire.


ZOLA (Emile).

LA BÊTE HUMAINE.

Paris, Bibliothèque-Charpentier, 1890 [Imprimeries Réunies A, rue Mignon, Paris]

1 volume in-12 (19,5 x 13 cm) de 415 pages. 8 pages de catalogue de la Bibliothèque-Charpentier.

Reliure de l'époque bradel demi-percaline à larges coins, dos lisse, pièce de titre de cuir marron, fleuron doré au centre du dos, millésime doré en queue du dos, tête dorée, non rogné, relié sur brochure, plats et dos de couverture imprimée en jaune conservés (reliure signée V. CHAMPS). Très bel exemplaire d'une remarquable fraîcheur, relié strictement à l'époque par Victor Champs, l'un des maîtres du cartonnage bradel de l'époque comme de la reliure de luxe. Papier uniformément teinté. Rare rousseurs.

ÉDITION ORIGINALE SUR PAPIER ORDINAIRE, SANS MENTION.

Le tirage de tête comprend 250 exemplaires sur Hollande.

La Bête humaine publié en 1890 est le dix-septième volume de la série Les Rougon-Macquart. Il est le résultat de la fusion d'un roman sur la justice et d'un roman sur le monde ferroviaire, ce qui n'était pas dans le dessein initial de l'auteur.

Un mécanicien de locomotive, tourmenté par une lourde hérédité, et qui ne s'entend vraiment qu'avec sa machine... Une femme qui semble née pour faire le malheur de tous les hommes qui l'approchent... Un juge pétri de préjugés, prêt à renier la justice au profit de l'intérêt social ou politique... Tels sont les personnages de ce drame, un des plus sombres qu'ait imaginés le romancier des Rougon-Macquart. Vivante et précise comme un reportage, puissante comme une épopée, son évocation du monde des chemins de fer au moment de leur âge d'or va de pair avec la vision d'une humanité en proie à ses démons héréditaires et sociaux - l'alcoolisme, la misère -, et chez qui la jalousie et la convoitise charnelle portent le meurtre comme la nuée porte l'orage.

« L'essentiel de La Bête humaine, c'est l'instinct de mort dans le personnage principal, la fêlure cérébrale de Jacques Lantier, mécanicien de locomotive. Jeune homme, il pressent si bien la manière dont l'instinct de mort se déguise sous tous les appétits, l'Idée de mort sous toutes les idées fixes, la grande hérédité sous la petite, qu'il se tient à l'écart : d'abord des femmes, mais aussi du vin, de l'argent, des ambitions qu'il pourrait avoir légitimement. Il a renoncé aux instincts ; son seul objet, c'est la machine. Ce qu'il sait, c'est que la fêlure introduit la mort dans tous les instincts, poursuit son travail en eux, par eux ; et que, à l'origine ou au bout de tout instinct, il s'agit de tuer, et peut-être aussi d'être tué. » Gilles Deleuze. 

BEL EXEMPLAIRE DE L’ÉDITION ORIGINALE SUR PAPIER ORDINAIRE EN CONDITION STRICTEMENT D’ÉPOQUE.

VENDU