samedi 18 juin 2016

Les Monuments de la vie privée des douze Césars par d'Hancarville (1782). 51 gravures hors-texte (souvent libres) tirées de pierres et médailles gravées sous le règne des empereurs romains (en réalité sorties de l'imagination de l'auteur). Très bel exemplaire en reliure ancienne pleine décorée.


[HANCARVILLE, Pierre-François HUGUES, dit D']

MONUMENS DE LA VIE PRIVÉE DES DOUZE CÉSARS, d'après une suite de pierres et médailles, gravées sous leur règne.

A Caprées, chez Sabellius [chez Leclerc, libraire à Nancy ?], 1782

1 volume in-8 (21,5 x 14,5 cm) de 216 pages. 50 eaux-fortes en médaillons tirées hors-texte et 1 eau-forte en frontispice (médaillon également). Bien complet des gravures requises.

Reliure légèrement postérieure (vers 1800), pleine basane glacée fauve, dos lisse richement orné, pièce de titre de maroquin noir, filet à froid en encadrement des plats, roulette dorée en encadrement intérieur des plats, doublures et gardes de papier bleu, tranches mouchetées. Erreur de pagination (les pages 209 et 210 n'existent pas mais le texte est bien complet). Exemplaire très frais, dans une reliure décorative et de très bonne facture. Quelques légères éraflures sur un plat. Intérieur frais. Rare rousseurs, papier parfois teinté. Les gravures sont très fraîches et d'un très beau tirage. Bien complet de la planche 40 qui est très libre et qui a été parfois remplacée par un feuillet blanc.



NOUVELLE ÉDITION

TRÈS BEAU TIRAGE DES 51 PLANCHES HORS-TEXTE



Ces gravures ont paru pour la première fois sous la date de 1780 également chez Sabellius mais avec un texte au format in-4 (les gravures étant identiques en tirage et en format). Il y eut encore d'autres impressions de cette suite érotique.

Il est fort probable que les camées en médaillon dont sont tirées ces gravures n'aient jamais existé que dans l'imagination de d'Hancarville, « mais à vrai dire, qu’il ait ou non eu pour modèles d’authentiques pièces de collection, il n’a rien imaginé que les Anciens n’eussent connu » écrit Pascal Pia. D'Hancarville (1719-1805) a également publié, dans le même genre et dans les mêmes conditions les Monumens du culte secret des Dames romaines (1784).

"M. Lamoureux, dans un remarquable sur d'Hancarville dont Barbier s'est emparé, lorsqu'il composait son examen critique , a très bien jugé, expliqué, l'imposture spirituelle et hardie de l'érudit, qui se faisait, dit-il, aider par des artistes habiles à retracer la nature dans toute sa nudité, et même dans ses écarts, voulant faire passer pour des monuments antiques des scènes très-impures, dont la description, éminemment poétique, se trouve dans Ovide, Properce et Pétrone." (Biographie universelle Michaud, 1839, tome 66, p. 396).

Ouvrage condamné à la destruction par arrêt du 19 septembre 1826.



Références : Dutel, Bibliographie des ouvrages érotiques publiés clandestinement en français entre 1650 et 1880, A-724 ; Bibliothèque Gérard Nordmann, déc. 2006, n°244 (estimation 2.000 / 3.000 euros en reliure pastiche). Pia, Les Livres de l'Enfer, 956.

Provenance : ex libris gravé Poulet-Rameau (XIXe s.).



BEL EXEMPLAIRE DANS UNE FINE RELIURE DÉCORATIVE DE CE CURIOSA CLASSIQUE.

VENDU - Prix : 1.100 euros