samedi 21 août 2021

Léon Ménabréa. Les Alpes historiques. Première étude. Montmélian et les Alpes. Accompagnée de documents inédits. Bel exemplaire de cet ouvrage rare.

Léon Ménabréa

Les Alpes historiques. Première étude. Montmélian et les Alpes.

Chambéry, de l'imprimerie de Puthod, au Verney, 1841

1 volume in-8 (21,5 x 13 cm) de XVI-634-(2) pages et 5 plans dépliants.

Reliure strictement de l'époque demi-veau châtaigne à petits coins, dos lisse orné de filets dorés et fleurons, plats de papier marbré. Légers frottements aux coins et au papier des plats sinon excellent état. Intérieur frais. Quelques rousseurs et petites taches sur la page de titre et quelques fois dans le texte mais papier bien blanc dans l'ensemble.

Edition originale en librairie.

Ce texte est extrait du tome X des Mémoires de la Société Royale Académique de Savoie.



Léon-Camille Ménabréa nait en 1804 dans la maison familiale dite château du Lambert, Bassens, dans la banlieue de Chambéry. Son père est avocat, mais il s'engage contre les révolutionnaires français comme commandant de la Garde nationale, s'opposant notamment aux troupes françaises en 1801. Il se réfugie à la suite de la seconde insurrection anti-jacobine des « Socques » en Savoie et s'installe à Chambéry. Les Ménabréa, parfois écrit sous la forme Ménèbre, sont originaires de Verrès en Val d'Aoste, où son grand-père, Georges Ménabréa, est notaire. Sa mère, Marguerite Pillet, est la fille du docteur Amédée Pillet, issu d'une famille de notables savoyards.​ Léon Ménabréa est fait docteur en Droit de l'université de Turin, en 1827. Il revient en Savoie où il exerce la fonction de juge de mandement à Modane, avant de poursuivre sa carrière comme Substitut Avocat Général à la Cour d'Appel de Chambéry, puis de devenir, en 1851, conseiller de cette même cour. Le 30 décembre 1843, par lettres de noblesse du roi Charles-Albert de Sardaigne, il est anobli avec son frère. En 1849, sous l'influence de son frère, il est secrétaire diplomatique lors de la signature de la paix. Passionné d'histoire locale, il est élu à l'Académie des sciences, belles-lettres et arts de Savoie avant d'en devenir secrétaire perpétuel. Il est membre non-permanent de l'Académie royale de Turin et membre de la députation des études historiques en Piémont. Il est considéré comme le « vrai créateur de l'école historique savoyarde avec ses œuvres magistrales sur la marche des études historiques en Savoie et en Piémont (...) ». Il a été fait chevalier de l'ordre des Saints-Maurice-et-Lazare, de l'ordre de Charles III d'Espagne, ainsi que de l'ordre du Christ (Portugal). Léon Ménabréa se suicide en 1857, à Chambéry. On luit doit les ouvrages suivants : Les Alpes historiques : Première étude : Montmélian et les Alpes, Impr. de Puthod, 1841, 634 pages. Des origines féodales dans les Alpes occidentales, Imprimerie royale de Turin, paru en 1865, 596 pages. De l’origine, de la forme et de l’esprit des jugements rendus au Moyen Âge contre les animaux, Mémoires de l'Académie de Savoie, 1846, 161 pages. De l'organisation militaire au Moyen Âge d'après des documents inédits, Puthod, 1848, 48 pages. Histoire municipale et politique de Chambéry écrite en entier d'après des documents inédits, A. Perrin Chambéry, 1847 (inachevé) Histoire de Chambéry depuis son origine jusqu'à la fin du XVIIe siècle, 1848 (inachevé) Chroniques de Yolande de France, duchesse de Savoie, sœur de Louis XI (documents inédits), Chamerot, 1859, 312 pages.

Son ouvrage, Les Alpes historiques, s'ouvre sur les temps anciens (antiquité) et les origines fabuleuses de Montmélian. Le volume se poursuit avec des chapitres sur les institutions burgondes, la féodalité, les guerres féodales, comtes de Savoie et dauphins de Viennois, les châteaux, les temps modernes (maison de Savoie, le XVIe siècle, XVIIe siècle et ses guerres, paix d'Utrecht. On trouve aussi le Journal du siège de Montmélian par les troupes de Louis XIV (1690-1691 - pp. 522 à 569). Le volume se termine avec un chapitre consacré à l'importance de la Savoie pour la défense de l'Italie.

Belle impression de Chambéry, peu commune et ici en belle condition d'époque.

Prix : 650 euros