vendredi 26 juillet 2019

Célestin de Soissons. [Manuel du confesseur]. Décisions brèves, et claires, des principales difficultés qui arrivent ordinairement au sacré tribunal de la confession (1638). Bon exemplaire en condition d'époque.


[Célestin de Soissons]

Décisions brèves, et claires, des principales difficultés qui arrivent ordinairement au sacré tribunal de la confession. Avec un Traité du jugement extérieur, régulier et légitime, ou pratique criminelle selon l'usage des congrégations religieuses. Dressé par le T.R.P.F.C. de Soissons, vicaire général des religieux du Tiers Ordre Saint François, de l'étroite observance.

A Paris, chez Georges Josse, 1638

1 fort volume in-8 (17,5 x 11 cm) de (8)-706-(66) pages.



Reliure strictement de l'époque plein parchemin, titre à l'encre au dos (passé). Salissures au parchemin, trous de lacets (absents), intérieur collationné complet et en bon état (page de titre légèrement effrangée en marge supérieure, quelques coins repliés). Papier en bon état. Rares et claires rousseurs. Petits travaux de vers dans la marge basse de quelques feuillets. Un bord du deuxième plat rongé. Bon état général.

Edition originale.

Cet épais manuel du parfait confesseur mérite toute l'attention des curieux. On y trouve toutes sortes de prescriptions et remèdes utiles aux confesseurs comme au pécheurs. Les premiers pouvant y puiser moult bonnes remontrances et observances avec la condamnation ad hoc ; les seconds pouvant déjouer habilement toutes les sortes d'enfers pavés de bonnes ou de mauvaises intentions en sachant à l'avance les fautes et les les pièges à éviter tendus par le divin. Un must entre Dieu et Diable en somme ! (NDLR).

L'épître qui se trouve en tête, adressée à Jean-François de Gondi, premier archevêque de Paris, est signée F. Célectin de Soissons. Les Approbations datent d'octobre 1637. L'impression a dû avoir lieu à la fin de l'année 1637 ou au tout début de l'année 1638. Il semblerait que cet ouvrage ait été réédité une seconde fois en 1656 chez le même libraire (Georges Josse). Ce même auteur, Célestin de Soissons, aurait donné en 1635 un premier ouvrage intitulé Compendrum Theologiae moralis (chez J. et L. Heuqueville). Seule la Bnf semble posséder un exemplaire de notre édition de 1638 des Décisions brèves etc (CCfr).




On sait très peu de choses sur le franciscain Célestin de Soissons. Il fut un théologien que nous avons pu voir désigné sous le vocable de "profond". C'est dire sa science des Écritures Saintes. Cependant les différents dictionnaires consultés ne le cite qu'à peine. C'est le Père Edouard d'Alençon qui en dit le plus long sur lui. Il nous indique qu'il était religieux du tiers ordre régulier dans la province d'Aquitaine, dont il fut quelques années supérieur. Selon Wadding il aurait aussi donné un Tractatus de judicio regulari et un Decisiones casuum conscientiae.

Dans ces Décisions brèves on trouve des cas pratiques et questions aussi variés que : Si la pollution qui est arrivée en dormant peut empêcher la communion ; Savoir si un prêtre qui est riche, ou qui a un bon bénéfice, peut prendre quelque chose pour dire la messe ; S'il est permis de révéler la confession pour la sûreté de la personne des rois ; De l'empêchement du crime ; De l'empêchement de l'impuissance ; Comment se doivent comporter les mariés quand après le mariage il survient une impuissance perpétuelle ; Du divorce ; De l'obligation des mariés pour le devoir conjugal ; De pollutione (en latin pour éviter que la langue vulgaire ne révèle le contenu de ce chapitre aux simple peuple qui ne savait pas le latin) ; De tactibus inter conjugatos (en latin pour éviter que la langue vulgaire ne révèle le contenu de ce chapitre aux simple peuple qui ne savait pas le latin) ; Des attouchements, baisers, embrassements et paroles deshonnêtes, entre personnes qui ne sont pas mariée ; Si la femme enceinte peut prendre des médicaments avec péril de faire mourir son fruit ; Des obligations de la femme envers son mari ; S'il est permis de tuer un larron pour empêcher qu'il n'emporte les biens ;   Est-il permis de tuer un innocent ; S'il est permis de se tuer soi-même (suicide) ; Du duel ; De la satisfaction pour l'adultère ; S'il est permis de manger de la chair humaine quand on est réduit en extrême nécessité ; etc.



Bon exemplaire en condition d'époque de ce livre rare.

Prix : 600 euros