vendredi 4 août 2017

Alfred Delvau. Les Heures Parisiennes (1882). 25 eaux-fortes par E. Benassit (1866). Exemplaire bien relié provenant de la bibliothèque de l'écrivaine-libraire-éditrice Régine Deforges.


Alfred DELVAU. Emile BENASSIT (illustrateur).

LES HEURES PARISIENNES. 25 eaux-fortes.

Paris, G. Marpon et E. Flammarion, 1882

1 volume in-8 (18,7 x 14,3 cm) de (4)-238-(1) pages. 25 eaux-fortes hors-texte tirées sur papier vergé teinté. Une eau-forte pour chaque heure de la journée et un frontispice.

Reliure légèrement postérieure mais dans le goût des reliures de la fin du XIXe siècle, demi-chagrin rouge à coins, tête dorée, non rogné, dos orné, légèrement passé. Intérieur frais, page de titre un peu roussie, une mouillure à l'angle de quelques feuillets à la fin du volume (les gravures sont intactes).

NOUVELLE ÉDITION.


Tirage à petit nombre sur papier de Hollande (il a été fait un tirage de luxe à 100 exemplaires sur Whatman et Japon).

Provenance : Exemplaire de la bibliothèque de Régine Deforges (1935-2014). Vente Régine Deforges (février 2015).

La première édition date de 1866 (Paris, Librairie Centrale). Cette première édition comportait les mêmes gravures éditées par J. Lemer et imprimées par Delâtre à Paris.

La planche intitulée Minuit comporte bien le petit amour dénudé (partie basse de l'estampe) qui a été effacé dans les exemplaires ordinaires sur ordre de la censure.

"Il y a des villes qui dorment, comme d'honnêtes bourgeoises, pendant tout le temps consacré au sommeil, - c'est-à-dire pendant la nuit. Elles ne s'en portent peut-être pas mieux, mais assurément elles ne s'en portent pas plus mal, la régularité dans les habitudes étant le commencement, le milieu et la fin de l'Hygiène.Mais Paris, qui n'est pas une ville comme une autre, et qui s'en enorgueillit parce qu'il y a de quoi, Paris ne dort jamais - que d'un œil."


Alfred Delvau est le fils d'un maître-tanneur du faubourg Saint-Marceau : il racontera son enfance parisienne en 1854 dans Au bord de la Bièvre : impressions et souvenirs. Il écrit dans La Réforme, en 1846 ; on le retrouve dans Le Triboulet, en janvier 1848, puis dans le Journal pour rire. Il est le secrétaire particulier de Ledru-Rollin, et, en 1848, fonde L’Aimable faubourien. Journal de la canaille avec Poulet-Malassis, son ami le plus proche sans doute, et Antonio Watripon. Le 23 juin 1848, lors des insurrections, les trois hommes avaient essuyé ensemble le feu des barricades, rue des Mathurins. Alfred Delvau a donné une Histoire de la révolution de Février (1850) et rassemblé Les Murailles révolutionnaires (1851). Durant l'intermède de la Deuxième République, Alfred Delvau écrit à deux reprises au ministre de l’Intérieur en demandant des secours. Sous le Second Empire, il gagne sa vie en participant, notamment, à des travaux lexicographiques. Il a déjà rejoint l'équipe du Dictionnaire universel de Maurice Lachâtre en 1854. Il collabora au Figaro. Il produisit un Dictionnaire de la langue verte et un Dictionnaire érotique, lequel lui vaudra des poursuites judiciaires. Il est l'auteur d'ouvrages sur Paris et son histoire. Il est l'un des auteurs du pastiche Le Parnassiculet contemporain qui se moque des poètes parnassiens. (source : Wikipédia).

BEL EXEMPLAIRE.

Prix : 250 euros