lundi 29 juin 2015

Bibliophilie : Aline, Reine de Golconde, conte par le Chevalier de Boufflers (1887). Superbe édition bibliophilique pour les Amis des Livres, dirigée par Octave Uzanne. Reliure maroquin mosaïqué signé Allô. Rare.




Stanislas de BOUFFLERS (Chevalier)

ALINE, REINE DE GOLCONDE, CONTE par le Chevalier Stanislas de Boufflers.


A Paris, Gravé et imprimé pour la Société des Amis des Livres, 1887

1 volume petit in-4 (23,5 x 17,5 cm), (7)-IV-29-(2) pages, comprenant 4 pages pour la liste des membres de la Société des Amis des Livres, faux-titre et justification du tirage (1 feuillet), 1 feuillet de titre gravé avec vignette (imprimé en bleu), 4 pages d'envoi imprimé orné de 2 belles vignettes à l'eau-forte en couleur, 29 pages de texte gravé orné de 1 bel en-tête et 1 belle lettrine à l'eau-forte en couleur, 11 vignettes dans le texte en noir, 1 page pour l'explication technique, 1 page d'achevé d'imprimer.

Reliure plein maroquin orange mosaïqué d'un large encadrement sur chacun des plats. Chaque encadrement de maroquin bleu nuit est décoré aux petits fers d'entrelacs et de guirlandes de feuillages dorés à la manière des reliures décorées du XVIe siècle, filets et roulettes dorés en encadrement, dos orné de maroquin bleu nuit orné mosaïqué sur le maroquin orange, double-filet doré sur les coupes, large jeu de roulettes et filets dorés en encadrement intérieur des plats, doublures et doubles-gardes de papier peigne, tête dorée, relié sur brochure, non rogné, couvertures bleues imprimées conservées en parfait état. Etui bordé de maroquin et doublé de feutre. Reliure de l'époque signée ALLÔ. Parfait état.

TIRAGE A 117 EXEMPLAIRES SEULEMENT.

Celui-ci porte le n°113. Ils ont tous été imprimés sur papier de Hollande à la cuve. Les exemplaires 115bis et 115ter ont été affectés au dépôt légal.



On lit à la fin : "Les Amis des Livres ont confié la Direction de cet ouvrage à leur collègue Octave Uzanne. Les compositions jointes au texte ont été dessinées par Albert Lynch. Les eaux-fortes au lavis gravées par E. Gaujean. Les lettres bâtardes du texte burinées par A. Leclère. Le volume a été achevé d'imprimer pour la Société des Amis des Livres le 25 octobre 1887 sur les presses en taille-douce de la Maison Quantin à Paris."

Ce petit livre est une merveille, un véritable joyau bibliophilique. Octave Uzanne a donc dirigé la mise en train de cette édition de grand luxe pour ses collègues des Amis des Livres. C'est le seul livre dont il dirigea l'exécution artistique pour cette société qui lui laissera le goût amer du trop rigide et du trop convenu. C'est peu de temps après la mise au jour de cette édition qu'il créera fin 1889 l'Académie des Beaux-Livres ou Bibliophiles contemporains.



Voici comment Octave Uzanne s'exprime au sujet de ce joli conte léger :


« On ne saurait se faire une idée exacte aujourd'hui de l'engouement qu'excita le délicieux conte d'Aline ; Grimm en parle avec enthousiasme. [...] Ce fut une fureur pendant plus de six mois ; d'innombrables copies d'Aline couraient de ruelle en ruelle, de salon en salon, de société en société ; on s'arrachait ces manuscrits, on ne parlait que du conte et de l'auteur. Boufflers eut une vogue qu'il n'avait point cherchée, mais qui n'en fut que plus retentissante et le mit de plain-pied dans le domaine de la galanterie. Toutes les femmes voulurent connaître l'heureux amant de la jolie laitière, cet écrivain simple et charmant qui avait su, par la fraîcheur et la jolie tournure de son style, exciter la curiosité d'un public blasé par les fadeurs de tant de petits romans. [...] » (extrait de la Notice sur la vie et les oeuvres de Boufflers, placée en tête des Poésies publiées par Octave Uzanne dans la collection des Petites Poètes du XVIIIe siècle (Paris, A. Quantin, 1886).



On voit donc que ce n'est pas un hasard si Octave Uzanne publie Aline pour les Amis des Livres fin 1887 alors qu'il s'était largement intéressé à l'auteur dès fin 1885 début 1886.

Ce conte en prose, galant voire légèrement licencieux, a été publié pour la première fois en 1761. Deux ans après Candide , un an après La Nouvelle Héloïse, Boufflers donne ce petit bijou littéraire qui fait fureur : cinq éditions paraissent avant la fin de l’année. Ce conte est une douce rêverie, une rêverie qui rassemble certaines idées bien répandues sur le bonheur. Un jour, dans une belle vallée, un adolescent de bonne famille (c’est le narrateur) rencontre une jeune paysanne qui porte un pot de lait à son village. Ce jour-là, ils découvrent l’amour et la volupté, mais le jeune homme quitte sa belle laitière, Aline, pour suivre la voix trompeuse de la gloire. Il retrouvera Aline à trois reprises. La première fois, à l’Opéra à Paris : elle est devenue une femme du monde. La deuxième fois, aux Indes : elle est la reine bienfaisante du royaume prospère de Golconde, connu pour ses diamants. La troisième fois, ils se retrouvent dans un désert au pied d’une montagne où le narrateur se retire, las de ses déboires. Ils sont vieux, elle n’est plus belle : « Nous étions autrefois jeunes et jolis, lui dit- elle, soyons sages à présent, nous serons plus heureux. » (informations extraites du site de Sue Carrell consacré à la correspondance échangée entre la comtesse de Sabran et le chevalier de Boufflers)



« Je tombai aux pieds de la divine Aline : nous nous aimâmes plus que jamais, et nous devînmes l’un pour l’autre notre univers. J’ai déjà passé ici plusieurs années délicieuses avec cette sage compagne ; j’ai laissé toutes mes folles passions et tous mes préjugés dans le monde que j’ai quitté ; mes bras sont devenus plus laborieux, mon esprit plus profond, mon cœur plus sensible. Aline m’a appris à trouver des charmes dans un léger travail, de douces réflexions et de tendres sentiments ; et ce n’est qu’à la fin de mes jours que j’ai commencé à vivre. » (extrait).

Provenance : Ex libris Henri Lafond (1894-1963). La bibliothèque Henri Lafond vient d'être dispersée après plus de 50 années d'endormissement. Les exemplaires n'ayant pas bougé pendant cette longue période. Henri Lafond, proche de l'OAS, ennemi du Général de Gaulle il en deviendra pourtant conseiller, il a été assassiné en pleine rue non loin de son domicile de de trois balles de pistolet. Exemplaire présenté en novembre 1891 au Bulletin de la librairie Morgand (n°19.473) et coté 500 francs or. "Très-rare. Exemplaire dans une superbe reliure en mosaïque avec riches dorures."




SUPERBE EXEMPLAIRE.

VENDU 



"Voyage pittoresque en bourgogne en 51 photographies entre le 21 août et le 31 août 1903"




Saut de Gouloux

ANONYME

ALBUM DE PHOTOGRAPHIES "Voyage pittoresque en bourgogne en 51 photographies entre le 21 août et le 31 août 1903" (titre non contractuel).

1 album 25,5 x 19,5 contenant 51 tirages argentiques tous précisément légendés et datés. Photographie 15,6 x 10,7 cm contrecollées sur carton (recto et verso). Reliure pleine toile marron de l'époque, dos usagé recollé, plats en bon état, intérieur en excellent état. Chaque photographie est légendée à la plume à l'encre rouge.

Voici la liste des vues dans leur ordre d'apparition dans l'album. Il s'agit d'un voyage à travers la Bourgogne depuis Auxerre (Yonne) pour arriver au château de Bussy-Rabutin (Côte d'Or), entre le 21 et le 31 août 1903. 10 jours de voyage parmi les monuments significatifs de cette région mais également les petits sites ou villages.



Rue de Montréal


- Auxerre. Vue du pont. 21 août 1903.
- Auxerre. Cathédrale. 21 août 1903.
- La Cure à Arcy. 21 août 1903.
- Rochers de St-Moré. Sortie du tunnel. 21 août 1903.
- Avallon. Vue prise des Chaumes. 22 août 1903.
- Avallon. Vieille tourelle à la sortie d'Avallon côté sud. 22 août 1903.
- Avallon (rue de l'horloge). 22 août 1903.
- Avallon. Groupe sur les Chaumes. 23 août 1903.
- Cousin-le-Pont. 23 août 1903.
- Vallée du Cousin. Passerelle des Gardes près Pontaubert. 23 août 1903.
- Château de Chatellux et viaduc. 23 août 1903.
- Eglise de St-Père (sous Vézelay) du XIVe siècle. 23 août 1903.
- Vézelay. La Madeleine XI, XII, XIIIe siècle, restaurée par Viollet-le-Duc. 23 août 1903.
- Pierre-Perthuis. 24 août 1903.
- Pierre-Perthuis. 24 août 1903.
- La Roche percée près Pierre-Perthuis. 24 août 1903.
- La Roche percée près Pierre-Perthuis. 24 août 1903.
- Château de Thizy. 25 août 1903.
- Le Serein (rivière). Au fond Eglise de Montréal. 25 août 1903.
- Montréal. Double porte du XIIIe siècle. 25 août 1903.
- Montréal. Vestiges de la forteresse. 25 août 1903.
- Montréal. Porte double, autrefois armée de herses. Thizy à l'horizon. 25 août 1903.
- Montréal. Eglise, bas-relief en albâtre du XVe siècle (mystère de la vierge). 25 août 1903.
- Époisses. Murs d'enceinte du château. 25 août 1903.
- Château d’Époisses XIVe siècle (famille de Guitaut). 25 août 1903.
- Château de Ragny à 3 kilomètres de Guillon. 25 août 1903.
- Quarré-les-Tombes. Eglise restaurée du XVe siècle. 26 août 1903.
- La Pierre-qui-Vire. 26 août 1903.
- Calvaire du monastère de la Pierre-qui-Vire. Rive droite du Trinquelin. 26 août 1903.
- Route de Montsauche. La Roche du Chien. 27 août 1903.
- Le saut de Gouloux. Cascade et moulin. 27 août 1903.
- Calvaire de Château Chinon. 28 août 1903.
- Saint-Honoré. Château du général Dépaul (château de la Montagne). 28 août 1903.
- Autun. Le théâtre et l'hôtel de ville. 29 août 1903.
- Autun. Tour Rollin. 29 août 1903.
- Autun. Fontaine St-Lazare. 29 août 1903.
- Autun. Porte d'Arroux. 29 août 1903.
- Autun. Porte St-André. 29 août 1903.
- Autun. Temple de Janus. 29 août 1903.
- Autun. Pierre de Couard. 29 août 1903.
- Saulieu. Eglise St-Andoche. 29 août 1903.
- Semur-en-Auxois. Vue générale (viaduc). 30 août 1903.
- Semur-en-Auxois. L'Armançon et vue générale. 30 août 1903.
- Semur-en-Auxois. Porte Guillier. 30 août 1903.
- Semur-en-Auxois. Eglise Notre-Dame. 30 août 1903.
- Alise-Ste-Reine. Statue de Vercingétorix sur le Mont-Auxois. 31 août 1903.
- Château de Bussy-Rabutin. 31 août 1903.
- Château de Bussy-Rabutin. Chambre de Mme de Sévigné. 31 août 1903.
- Jardins du château de Bussy-Rabutin (pris de la chambre de Madame de Sévigné). 31 août 1903.
- Parc du château de Bussy-Rabutin (statue enlèvement de Proserpine). 31 août 1903.
- Parc du château de Bussy-Rabutin (st-ciboire). 31 août 1903.



Avallon rue de l'Horloge



ENSEMBLE UNIQUE ET RARISSIME.

Prix : 2.000 euros



Saulieu

vendredi 26 juin 2015

Princesse d'Italie par Jean Lorrain (1898), avec des illustrations de Manuel Orazi. Exemplaire relié par Louis Dezé en veau modelé teinté (symbolisme et Art Nouveau). Rare.




Jean LORRAIN - Manuel ORAZI illustrateur - Louis DEZÉ, relieur

PRINCESSE D'ITALIE. Illustrations de M. Orazi.

Paris, Librairie Borel, 1898

1 volume in-16 allongé (14,5 x 7,5 cm), 78-(3) pages.


Reliure de l'époque plein veau marron glacé, dos lisse avec nerfs de coiffe marqués, reliure entièrement modelée et teintée par le relieur-artiste Louis Dezé, spécialiste de ce type de reliure parlante entre Art nouveau et Symbolisme. Roulette dorée en encadrement intérieur des plats, doublures et gardes de papier peigne, tête dorée, autres tranches non rognées, couverture illustrée conservée. La reliure est signée L. D. pour Louis Dezé au bas de la composition du plat inférieur. Le plat supérieur est décoré d'une grande composition (princesse au centre, épées entrecroisées au dessus de sa couronne, encadrement symboliste), le dos est lui aussi modelé (princesse surmontée d'un grand poignard), le plat inférieur est lui aussi modelé (trois têtes accolées et traversées d'une hache). Traces de coloration. Infimes frottements. Superbe état de conservation. Intérieur très frais imprimé sur papier vélin couché épais (papier ordinaire de la collection Lotus Alba de la Librairie Borel).


ÉDITION ORIGINALE.

TIRAGE COURANT SUR PAPIER VÉLIN COUCHÉ.


"(...) Simonetta Foscari, épousée pour sa royale beauté et sa jeunesse triomphante, apportait dans cette rude petite cour des Vintimille les élégances raffinées, les mœurs libres et les somptuosités d'une princesse florentine. (...) Car le scandale était aujourd'hui public ; pis, il avait franchi la frontière et faisait la joie de l'Italie et de la Provence ; la duchesse s'était débauchée. C'était une courtisane qui régnait maintenant à la cour des Salviati et, parmi tant de favoris, menu fretin qu'expédiait à la semaine le lacet des étrangleurs ou le poison des alchimistes attachés au palais : trois cependant, trois Italiens alliés dans le même intérêt de leur salut et de leur crédit, se partageaient les faveurs ducales : Beppo Nardi, un poète élevé à la cour d'Avignon et sonneur de sonnets de l'école de Pétrarque, profil de camée, au glabre et fier visage, toujours encapuchonné de velours écarlate et dont la muse, aussi souple que son échine, célébrait chaque matin la glorieuse jeunesse de Simonetta ; Angelino Barda, musicien gratteur de mandoline, compositeur, à ses heures, de langoureuses canzones qu'il accompagnait d'une voix assez fraîche, d'une origine napolitaine celui-là, brun comme une olive avec de larges yeux d'un blanc bleuâtre, d'ardentes lèvres sèches, des lèvres de fièvre et de volupté du noir violacé des mûres (Angelino de Naples, qu'on disait singulièrement inventif en mode de plaisir), et Petruccio d'Arlani, enfin, peintre-sculpteur à la manière de Michel-Ange, une brute superbe, musclé comme un athlète, aux noirs cheveux drus et crespelés sur une petite tête d'Antinoüs, Petruccio d'Arlani, un ancien pâtre, disait-on, descendu des Abruzzes dans les ateliers de Rome où il avait posé comme modèle, légendaire étalon des grandes dames romaines qu'une ironie du Vatican, une idée d'après boire du Pape à la fin d'un souper, aurait adressé à la cour de Vintimille entre deux légats et un nonce comme spécimen de l'art romain..., le ragazzo étant très beau, la duchesse l'avait gardé. (...) Et, sûrs de l'impunité, les favoris s'enhardirent, et l'audace de la duchesse osa même plus encore. Grisée par la flatterie et les encens, la Levrette eut la folie du scandale, elle voulut affirmer, afficher dans un éclat son adultère et ses amants... femme folle de son corps est bientôt dénuée de sens ; et, perdant toute prudence, conseillée par on ne sait quel mauvais génie, cette aventureuse Simonetta ne résolut rien moins que de paraître elle-même sur la scène, devant toute la cour, à côté de ses trois amants, qui tiendraient un rôle auprès d'elle, et cela dans une comédie ou ballet de circonstance, où s'affirmerait le talent de chacun d'eux. (...) La mort de Saint-Jean-Baptiste, la décollation du Précurseur, la légende de luxure et de sang dont toute la Renaissance italienne a eu comme l'obsession, Hérode et Salomé, les terribles figures qui ont tenté tous les peintres de cette époque et dont les musées nous ont légué la dangereuse hantise, voilà le sujet vers lequel avait été tout droit cette voluptueuse et cette tenace. Parmi tant d'héroïnes de la Bible et de la Fable, Salomé l'avait requise entre toutes ; et elle, née princesse à Florence, et de par son mariage duchesse et marquise, c'est l'impudique princesse de Judée qu'il lui plaisait d'évoquer, d'incarner, de vivre un soir devant tout un peuple. Cette petite fille qui danse, toute nue, devant un vieux roi libertin, et obtient une tête ennemie par la mystérieuse offrande de son sexe, voilà le personnage qu'elle voulait être. C'était à la réalisation de cette chimère que se plaisait sa perversité ; et qui sait si cette curieuse imagination d'Italienne n'avait pas été séduite par un rapprochement possible entre l'âge avancé de l'Hérode légendaire et la vieillesse anticipée de son mari ! (...)"


Cette courte nouvelle avait été publiée les 13 et 23 août 1897 dans le Journal sous le titre Les trois têtes. C'est l'histoire transposée de Salomé et de St-Jean le Baptiste décapité accompagné du soufre des amours libertines d'une princesse italienne. Octave Uzanne dut apprécier ce petit texte. Jean Lorrain eut la délicatesse de le lui dédier (dédicace imprimée en début de volume).

Les reliures modelées symbolistes de Louis Dezé sont rares. L'association d'un texte de Jean Lorrain, de l'illustration Art Nouveau et Symboliste de Manuel Orazi et d'un relieur atypique font de ce petit livre un petit bijou bibliophilique témoin de son époque fin de siècle.


BEL EXEMPLAIRE.
VENDU


jeudi 25 juin 2015

Mémoires de la vie du Comte de Grammont contenant l'histoire amoureuse de la cour d'Angleterre sous le règne de Charles II. Edition originale de 1713 reliée en maroquin par Chambolle-Duru. Exemplaire de qualité.




Antoine HAMILTON

MÉMOIRES DE LA VIE DU COMTE DE GRAMMONT ; contenant particulièrement l'histoire amoureuse de la cour d'Angleterre, sous le règne de Charles II.

A Cologne [i.e. Rotterdam], chez Pierre Marteau [i.e. Michel Boehm et Caspar Fritsch], 1713

1 volume in-12 (16,6 x 9,5 cm) de IV-426-(2) pages.

Reliure plein maroquin rouge de la deuxième moitié du XIXe siècle (vers 1880) signée Chambolle-Duru. Triple-filet doré en encadrement des plats, double-filet doré sur les coupes, dos à nerfs richement orné aux petites fers, jeu de roulettes et filets dorés en encadrement intérieur des plats, doublures et gardes de papier peigne, tranches dorées. Exemplaire soigneusement lavé et réencollé au moment de la reliure. Exemplaire très frais à l'état proche du neuf. 

ÉDITION ORIGINALE.



"Une particularité curieuse distingue l'édition originale de Cologne, 1713. L'éditeur a pris soin d'indiquer en italique tous les mots sur lesquels il pensait que devait s'arrêter l'attention dos lecteurs. On aurait peine à croire, sans en juger par soi-même, à quelle quantité de mots s'est appliqué ce procédé." [et tous les noms des personnes sont en majuscules]. (Gay)

Jules Le Petit et Tchémerzine dénombrent 3 tirages sous la même adresse et à la date de 1713. La priorité de l'un sur l'autre n'est absolument pas démontrée, les différences étant très minimes (2 ont une justification quasi identique avec quelques changements dans la typographie et les ornements utilisés).



Antoine Hamilton ou Anthony Hamilton, né en 1646, mort le 21 avril 1719 à St Germain-en-Laye, est un écrivain écossais d'expression française. Descendant d'une famille de vieille noblesse catholique écossaise, sa date de naissance n'est pas absolument sûre (1645 ou 1646). Il est le troisième d'une famille de six garçons et trois filles ; en 1651, les Hamilton s'exilent en France pour échapper à la dictature de Cromwell après l'exécution de Charles Ier ; Anthony y fait ses études, s'imprégnant de la culture et de la littérature françaises de l'époque Louis XIII, et rejoint l'Angleterre en 1661 sous le règne de Charles II, où il fréquente la meilleure société ; en 1663, il rencontre le comte de Grammont, esprit brillant et libertin qui épouse sa sœur Elizabeth en 1663 et l'emmène en France. En 1668, il entame une carrière militaire dans le cadre d'une « gendarmerie » anglaise de l'armée royale française ; il rejoint son pays en 1678. À l'avènement de Jacques II (1685), Hamilton s'engage dans la vie politique irlandaise : il est nommé gouverneur de Limerick et semble avoir reçu du roi un régiment d'infanterie. Lorsque Guillaume d'Orange monte sur le trône, il combat pour la restauration à partir de l'Irlande, tandis que Jacques II est accueilli en France au château de Saint-Germain, sous la protection de Louis XIV. Anthony Hamilton rejoint cette cour exilée vers 1695. Il logera dans la ville de Versailles jusqu'à sa mort, en 1719. Il y mène une vie mondaine, fréquente le maréchal de Berwick, fils naturel de Jacques II, et se distrait de l'atmosphère pesamment dévote de la cour auprès des quatre sœurs Bulkeley (le conte du Bélier est dédié à Henriette) ; il écrit des vers de circonstance et des chansons galantes qui le font admettre comme un bon poète dans les petites cours littéraires de l'époque, notamment la cour de Sceaux ; il fréquente chez sa sœur à Versailles, laquelle est appréciée du roi au point d'en avoir reçu une maison dans le parc du château ; il écrit les Mémoires du comte de Gramont inspirés de la vie de son beau-frère (publication en 1713), et invente des contes orientaux parodiques qui circulent en manuscrit mais ne seront publiés qu'en 1730. On prétend qu'Hamilton, si gai dans ses écrits, ne l'était pas du tout en société, et ne s'y faisait remarquer que par son humeur chagrine et caustique. Qui le croirait en lisant les Mémoires de Grammont ? Il est probable que le fond de l'ouvrage lui a été fourni par celui qui en est le héros, mais qu'il y a ajouté beaucoup d'ornements de son invention. Chamfort raconte que ce fut le comte de Gramont lui-même qui vendait quinze cents francs le manuscrit de ces mémoires, où il est si clairement traité de fripon. Fontenelle, censeur de l'ouvrage, refusait de l'approuver par égard pour le comte de Gramont. Celui-ci s'en plaignit au chancelier, à qui Fontenelle dit les raisons de son refus. Le comte, ne voulant pas perdre les quinze cents francs, força Fontenelle à approuver le livre d'Hamillon. « De tous les livres frivoles, dit La Harpe, c'est le plus agréable et le plus ingénieux ; c'est l'ouvrage d'un esprit léger et fin, accoutumé dans la corruption des cours à ne connaître d'autre vice que le ridicule, à couvrir les plus mauvaises mœurs d'un vernis d'élégance, à rapporter tout au plaisir et à la gaieté. II y a quelque chose du ton de Voiture, mais infiniment perfectionné. L'art de raconter les petites choses, de manière à les faire valoir beaucoup, y est dans sa perfection. » Voltaire porte à peu près le même jugement.



On dit que ce fut le comte de Grammont lui-même qui vendit le manuscrit de ces Mémoires 1500 fr., et qui força Fontenelle, alors censeur, à donner son approbation à l'ouvrage. (Cf. notice du Bulletin Morgand et Fatout, n°4.864). Quelques catalogues donnent Michel Boehm et Caspar Fritsch de Rotterdam comme éditeurs de l'ouvrage.

Provenance : aucune (aucun ex libris - aucune marque d'appartenance).



SUPERBE EXEMPLAIRE DE L’ÉDITION ORIGINALE DE CET OUVRAGE CLASSIQUE, PARFAITEMENT ÉTABLI PAR CHAMBOLLE-DURU.

Prix : 1.800 euros



lundi 22 juin 2015

Les dessinateurs d'illustrations au dix-huitième siècle par le Baron Roger Portalis (1877). 1 des 500 exemplaires sur papier de Hollande.





Roger PORTALIS

LES DESSINATEURS D'ILLUSTRATIONS AU DIX-HUITIÈME SIÈCLE.

Paris, Damascène Morgand et Charles Fatout, 1877

2 volumes in-8 (22,5 x 15 cm), 788 pages (pagination continue). Frontispice gravé à l'eau-forte par Jacquemart.

Reliure demi-maroquin vert à coins, tête dorée, dos passés virés au brun. Intérieur en très bon état. Papier de Hollande teinté.

ÉDITION ORIGINALE.

TIRAGE A 570 EXEMPLAIRES.

CELUI-CI, 1 DES 500 EXEMPLAIRES SUR PAPIER DE HOLLANDE.

Soixante-quatorze études biographiques d’illustrateurs de livres, français, suivies d’un appendice de biographies sommaires de dessinateurs moins connus et étrangers avec une introduction, des annotations bibliographiques des livres illustrés et une table des noms et des ouvrages cités.





Le baron Melchior-Roger Portalis, né le 22 janvier 1841 à Paris et mort le 27 décembre 1912 en son château de Thielle, est un graveur et critique d’art français. Portalis appartenait à la grande famille provençale des Portalis qui a donné des jurisconsultes éminents et des hommes politiques à la France. Second fils du baron Auguste Portalis, il eut de bonne heure une vocation artistique décidée, étudiant la peinture avec Flandrin et la gravure avec Maxime Lalanne, dessina, peignit avec Henri Regnault, voyagea beaucoup, surtout en Italie. S’occupant de livres en même temps que d’art, il se consacra principalement l’histoire de l’art et entra dès 1882, avec le soutien de deux amis de sa famille, le baron Pichon et le comte Lanjuinais, à la Société des Bibliophiles français. Son inclination le portant surtout vers le dix-huitième siècle français, il comptait au nombre des hommes qui connaissaient le mieux l’art français du ce siècle et en écrivait le mieux, il a fait ses débuts avec un essai sur les Dessinateurs d’illustrations au XVIIIe siècle en 1877, avant de publier une œuvre en plusieurs tomes sur les Graveurs du dix-huitième Siècle, en 1880-1882. Cet ouvrage, rédigé en collaboration avec Henri Beraldi, ainsi que sa réédition du Manuel de Brunet sont des classiques. Il a également écrit notamment sur Labille-Guiard et surtout sur Fragonard. Dans cet ouvrage, modèle de méthode comme de critique, l’auteur ne se contente ni d’une simple biographie, ni d’une nomenclature artistique, il entremêle le récit de la vie et l’étude des œuvres, fait revivre l’homme dans l’artiste comme l’artiste dans l’homme. Il n’est pas impossible que sa monographie n’ait pas été étrangère au renouveau dont a joui alors ce peintre. Portalis était également un bibliophile de renom, membre de la Société des amis des livres. Il comptait, avec Me Paillet et quelques curieux de belles reliures et d’éditions rares, parmi les fondateurs de la Société des Livres. Il était également lauréat de la médaille d’or l’Académie de Dijon, en 1904. (source : Wikipédia).

TRÈS BON EXEMPLAIRE EN RELIURE DE L’ÉPOQUE.

Prix : 290 euros


samedi 20 juin 2015

Princesses d'Ivoire et d'Ivresse par Jean Lorrain (1902). Edition originale. Exemplaire broché, tel que paru.



Jean LORRAIN

PRINCESSES D'IVOIRE ET D'IVRESSE.

Paris, Librairie Ollendorff, 1902

1 volume in-12 (18,5 x 12 cm), broché, 264-(2) pages, superbe couverture Art Nouveau et symboliste en couleurs par Manuel Orazi. Très bon état, couverture très fraîche (ce qui est rare), dos non fendu intact (ce qui est encore plus rare), un petit grattage au bas de la quatrième de couverture.



ÉDITION ORIGINALE.

Tirage sur papier ordinaire jauni comme d'habitude. Il n'a été imprimé que 10 ex. de luxe sur Hollande.

Princesses d’ivoire et d’ivresse est un recueil de contes écrit par Jean Lorrain, et publié en 1902, quatre ans avant sa mort. Appartenant à la mouvance fin de siècle, ces contes sont en fait des « contes cruels » présentant le monde de l'enfance perverti par un immoralisme triomphant. Dès sa préface, l’auteur évoque des personnages à la beauté de « madones avec leur blancheur immaculée aux vêtements de brocarts d’argent et de satins luisants bossués de perles ». Ainsi, une certaine esthétique de la femme est mise en valeur, les princesses sont de belles jeunes femmes pourvues de qualités enchanteresses, dévoilant leur chevelure de ténèbres « blondes » ou « rousses ». Lorrain plonge le lecteur dans une atmosphère de volupté, de richesses et de sensualité. Puisant son inspiration à travers les âges et les époques, tels le Moyen Âge, l’Italie et le Danemark, avec des personnages comme Illys, Mandosiane, Oriane, ou encore Mélusine, Lorrain nous plonge dans des univers merveilleux et fantastique. Cependant, l’atmosphère féerique se trouve retournée, la beauté surnaturelle des fées laisse place à la laideur et la corruption ; l’auteur s’inscrit parfaitement dans la lignée des décadents, inversant la fin heureuse traditionnelle du conte en obscurcissant les miroirs et travestissant le genre en intégrant une atmosphère de morbide et mélancolique dans ce monde féerique. La cruauté, thème décadent par excellence, illustre bien ce retournement. Dans le monde de Jean Lorrain, elle tient une place prépondérante, et l’ivresse provient du sang et de la mort. La femme cruelle s’allie à la luxure, Audovère et Imogine sont perverses et sanguinaires. Au moment où l’on s’attend à voir apparaître un prince charmant venant délivrer son aimée, arrive un homme qui punit : Andovère est châtiée par le Christ, Simonetta par son mari et Oriane par Amadis. Aussi, dans cette œuvre, les registres s’entrecroisent, on trouve un univers dans lequel se mêlent un climat d’épouvante et l’épanouissement du bonheur. Lorrain se rapproche beaucoup plus d’Andersen que de Perrault. (source : Wikipédia).



BEL EXEMPLAIRE.

VENDU



vendredi 19 juin 2015

Les Fables de La Fontaine illustrées par Grandville (1838). Bel exemplaire en reliure romantique.



Jean de LA FONTAINE

FABLES DE LA FONTAINE illustrées par J. J. GRANDVILLE. Nouvelle édition.

Paris, H. Fournier, 1838

2 volumes in-8 (22 x 15 cm), XXVIII-292 et 312 pages. 120 gravures sur bois par J. J. Grandville. Ornements et lettrines. Frontispice tiré sur papier de Chine (sans rousseurs).


Reliure romantique de l'époque demi-veau blond, dos lisse orné en long de fers et filets dorés, plats de papier marbré veiné de rouge, fer doré losangé poussé au centre des plats (reliure signée DELALY, relieur-doreur à Clermont, avec son étiquette contrecollée dans chaque volume). Bon exemplaire décoratif, quelques salissures à l'intérieur sans gravité, petites déchirures de papier dans quelques marges. Rares rousseurs, papier bien blanc. Complet.


JOLIE ÉDITION SPIRITUELLEMENT ILLUSTRÉE PAR GRANDVILLE.

BEL EXEMPLAIRE.

VENDU

jeudi 18 juin 2015

La Maison Pascal par Jeanne Marais (1913). Exemplaire nominatif sur papier du Japon offert à Alfred Humblot, directeur des éditions Paul Ollendorff (avec lettre autographe et long envoi). Rare.



Jeanne MARAIS [pseudonyme de Lucienne MARFAING]

LA MAISON PASCAL. Roman fantaisiste.

Paris, Librairie Paul Ollendorff, s.d. (1913) - Imprimé à Tours chez E. Arrault et Cie.

1 volume in-12 à grandes marges (19,5 x 18,5 cm), broché, 278 pages. Couverture jaune imprimée en rouge et vert. Quelques grandes marges empoussiérées, quelques coins roulés, quelques légers accrocs aux bords de la couverture imprimée, sinon très frais.

ÉDITION ORIGINALE.

EXEMPLAIRE IMPRIMÉ SPÉCIALEMENT SUR PAPIER JAPON POUR M. ALFRED HUMBLOT.

EXEMPLAIRE DE DÉDICACE AU MÊME.


Long et intéressant envoi autographe de l'auteur sur le faux-titre :

"A Monsieur Alfred Humblot, mon cher éditeur, vous ressemblez à ces gentilshommes du XIe siècle qui levaient une armée à leurs frais pour partir en croisade. Vous aussi - afin de défendre nos idées et de conquérir les infidèles - vous équipez des milliers de petits soldats : les livres ... C'est donc au capitaine qui les mène au combat que j'offre cet hommage. Souhaitons - sans l'espérer - qu'aucun soldat de l'armée Pascal ne revienne du champ de bataille, et que vous soyez obligé de faire un nouveau tirage ... au sort, pour en appeler d'autres sous votre drapeau. Jeanne Marais. 6 février 1913".

Alfred Humblot était le directeur des éditions Paul Ollendorff.

Une lettre autographe de la même au même est jointe au volume :

"25 février 1913. Cher Monsieur, Voici un article qui semble prouver que les critiques n'ont pas si peur que cela de parler de la Maison Pascal : on ne pourrait rédiger un compte-rendu plus explicite - et il me semble qu'il n'est pas mauvais pour la vente. Allons, monsieur Humblot, un bon mouvement : j'ai commencé, Reboux continue ... à vous, à jouer. C'est le moment de forger votre arme : ne laissez pas refroidir le fer. Et vous pouvez bien lâcher votre Poulet pour vous occuper de mes coqs. Je serre amicalement votre dextre parcimonieuse, Jeanne Marais." (l''article de Reboux est épinglé à cette lettre.)

La Maison Pascal n'est pas sans rappeler par son titre la Maison Philibert de Jean Lorrain (1904). Jeanne Marais (1888-1919) est éreintée par la critique moraliste de son époque pour qui ses romans "… sont des gravelures. Le Huitième péché est plus propre que les précédents, c’est peu dire, car c’est encore assez vilain. Peau de Chamois est le pire : il est absolument sensuel." La Maison Pascal, roman fantaisiste, est un divertissement léger qui sous couvert d’une romance entre un jeune homme et une femme mariée, plonge dans l’univers des vieilles filles vouées à une vie névrotique. Monsieur Pascal tente de les secourir en ouvrant pour elles une maison de divertissement.

EXEMPLAIRE DE CHOIX.

Prix : 600 euros

mercredi 17 juin 2015

Ephemera. Très rare carte d’invitation pour l’Exposition de l’Oeuvre inédit de Félicien Rops (vers 1900).



[FELICIEN ROPS]

Très rare carte d’invitation pour l’Exposition de l’Oeuvre inédit de Félicien Rops.

[Paris], Pellet éditeur, 9 quai Voltaire, s.d. (vers 1900)

Héliogravure d'après le dessin de Félicien Rops (une oie coiffée façon parisienne) en noir, texte imprimé en rouge.

Dimensions de la carte : 14 x 11 cm. Papier d'Arches fort cartonné - cuvette bien visible.

Parfait état.

RARISSIME.

Prix : 400 euros

mardi 16 juin 2015

Rareté bibliophilique : Petites choses par Pierre Lièvre (1904). Tirage à 300 exemplaires sur papier de Hollande. Étonnante illustration Symboliste Art nouveau.



[Pierre LIÈVRE]

PETITES CHOSES.

Paris, Stock éditeur, 1904

1 volume in-8  broché, couverture de papier bleuté imprimée en rouge sur les deux plats et le dos (19,5 cm x 14,5 cm) de 87 pages. Livre vendu 5 francs en 1904. très bon état. Infime accroc au bas du dos.


TIRAGE UNIQUE A 300 EXEMPLAIRES SUR PAPIER DE HOLLANDE.


Ce curieux volume contient 6 petites histoires (Message d'amour, Nocturne, Le suaire joli, la Vieille fille à la pie dans la forêt, la Coquette, la nuit de Maillette) agrémentées de très belles illustrations insolites, dans le texte et hors-texte, au trait. A la croisée du Symbolisme et de l'Art Nouveau, ces figures à la fois tourmentées, romantiques et tout à fait avant-gardistes, donnent un aspect étrange à cet ensemble de textes amoureux et symbolistes.


L'auteur-illustrateur, dont on trouve à la fin du volume l'autoportrait, est Pierre Lièvre (1882-1939). Critique atypique, Pierre Lièvre revendiqua avec fierté, dans les années 1920, cette épithète d’amateur, qu’à la suite de Valery Larbaud il contribua à rehausser. Ne jugeant jamais qu’en fonction de son seul plaisir, il créa sa propre forme d’écriture, qu’il baptisa du nom d’esquisse, forme d’étude brève, par définition inachevée, centrée sur la qualité individuelle des écrivains (source : CAIRN). 


BEL EXEMPLAIRE, TEL QUE PARU, DE CET OUVRAGE RARE ET INSOLITE PAR SON ILLUSTRATIONS ÉTONNANTE.

VENDU


samedi 13 juin 2015

La Pucelle de Paris lointainement imitée de celle de Voltaire (1776). Edition originale. Rare.



[Alphonse Du Congé DUBREUIL]

LA PUCELLE DE PARIS, POËME EN DOUZE CHANTS ET EN VERS.

A Londres [sans nom], 1776

1 volume in-8 (20,5 x 13 cm), broché, de X-202 pages. 1 gravure hors-texte par Desrais. Couverture de papier ancien, étiquette de titre au dos manuscrit. Brochage sali, quelques salissures et rousseurs au papier. Complet.

ÉDITION ORIGINALE.


Ouvrage imité dans sa forme en XII chants et sur une partie du fond transposé dans le Paris du dernier tiers du XVIIIe siècle de la Pucelle de Voltaire.

"Si, par hasard aussi, cet ouvrage tombe entre les mains de M. de Voltaire, ou de quelques-uns de ses justes admirateurs, on leur demande excuse d'avance d'avoir osé lancer quelques traits sur ce grand homme. Il leur sera bien aisé de juger que ce n'est ni par amertume, ni par une basse et ridicule jalousie, qui anime tant de gens contre le plus beau génie de notre siècle, qu'on s'est permis cette liberté." (extrait de la préface).

"La Pucelle de Paris est à peu près de l'état de la Pucelle d'Orléans ; celle-ci servait dans un cabaret ; on fait l'autre cuisinière d'un notaire. Un clerc appellé Molet en devient amoureux : mais Louison a donné son coeur, et promis sa main à un clerc d'huissier, dont le nom est Gratte-Papier. Molet surprend un jour son rival aux pieds de sa maîtresse ; scène très-vive entre les deux clercs. Molet implore le Dieu des Sots, qui lui a déjà fait quelques visites ; ce Dieu, qui joue un grand rôle dans cet ouvrage, lui donne des conseils. Cependant Gratte-Papier invoque la Jalousie ; elle vient embrasser son âme. Le Dieu des Sots fait part à Molet son protégé de l'expédient qu'il a trouvé pour le faire réussir auprès de Louison, etc." (L'Esprit des Journaux, mars 1776).

BON EXEMPLAIRE.

RARE.

VENDU