L'ABBESSE DE CASTRO avec des illustrations de Eugène Courboin.
Paris, Publié pour les Sociétaires de l'Académie des Beaux Livres (Bibliophiles contemporains), 1890 (achevé d'imprimer le 20 décembre 1890).
1 volume grand in-8 (26,5 x 18 cm), 170-(2) pages. Toutes les pages sont décorées d'encadrements en camaïeu par Eugène Courboin, eaux-fortes dans le texte gravées par Manesse d'après les dessins d'Eugène Courboin.
Reliure de l'époque demi-maroquin havane avec coins, signée LEMARDELEY. Dos lisse orné de filets d'encadrement d'une très grande pièce de titre de maroquin vert, millésime en queue du dos sur pièce de maroquin de même couleur verte. Filets dorés sur les plats. Exemplaire relié sur brochure, non rogné. Couverture imprimée or sur papier lie de vin conservée (manque en marge sans atteinte à l'illustration). Quelques frottements à la reliure, sans gravité (coins, coupes). Quelques rousseurs claires.
TIRAGE A 160 EXEMPLAIRES PLUS QUELQUES EXEMPLAIRES.
CELUI-CI PORTE LE N°66 ET A ÉTÉ IMPRIMÉ POUR M. Abel Giraudeau.
Provenance : ex libris Paul Denis.
Il s'agit du deuxième ouvrage publié par les soins d'Octave Uzanne pour les membres de la jeune société des Bibliophiles contemporains, née à peine un an auparavant (novembre 1889).
Les encadrements par Eugène Courboin sont d'une inventivité et d'une imagination qui annoncent le Symbolisme et l'Art nouveau. Les eaux-fortes insérées dans les pages (différentes tailles) apportent un aspect esthétique supplémentaire à l'ensemble.
Ce livre peu connu des bibliophiles, d'un tirage rare, mérite cependant toute leur considération.
L’Abbesse de Castro est la plus connue des Chroniques italiennes de Stendhal et constitue un condensé particulièrement riche de l’écriture stendhalienne. l’écriture de cette chronique est contemporaine de celle de La Chartreuse de Parme : la découverte en 1833 de manuscrits italiens dans les bibliothèques ou chez de riches particuliers fournit la première impulsion à l’imagination de l’auteur, qui ne se démentira jamais jusqu’à sa mort prématurée. Stendhal s’empare de ce matériau et se l’approprie, tant et si bien que la majeure partie de L’Abbesse de Castro n’est en rien une traduction, mais bien une invention. Cette chronique se présente comme une histoire d’amour impossible entre Hélène, élevée au couvent de Castro, riche héritière d’une puissante famille des environs de Rome, et Jules, fils de brigand, et pauvre parmi les pauvres. Leur différence sociale, la religion, une sourde fatalité : tout s’oppose à leur union et concourt à leur perte. Histoire effrénée d’amour, de violence et de mort dans l’Italie du XVIe siècle, L’Abbesse de Castro revisite les grands mythes amoureux de la littérature.
Prix : 800 euros