mercredi 26 octobre 2016

Un des plus beaux livres illustrés et édités par Maurice de Becque : La Grèce et la Sicile, 39 sonnets par José-Maria de Hérédia (1926). Tirage à 232 exemplaires. Bel exemplaire tel que paru.


HÉRÉDIA, José-Maria de - BECQUE, Maurice de (illustrateur-éditeur)

LA GRÈCE ET LA SICILE. Texte intégral illustré de cent deux compositions originales dont vingt hors texte en pleine page gravés à l'eau-forte en couleur au repérage par Maurice de Becque.

A Paris, Chez Maurice de Becque peintre-graveur, 1926

1 volume in-4 (28,3 x 23 cm) broché de 90-(1) pages, 20 eaux-fortes en couleur hors-texte (17,8 x 12,5cm), 40 en-tête (12,5 x 7,5 cm), 40 culs-de-lampe plus petits de taille variable (environ  4 x 4 cm pour la plupart, 1 eau-forte contrecollée sur le premier plat de couverture (12,5 x 8,5 cm environ), 1 encadrement et 1 bandeau décoré. Complet. Etui cartonné de l'éditeur. Volume à l'état proche du neuf, superbe papier fort immaculé. Etui en bon état, partiellement recollé. Le dos des cahiers a été très peu encollé pour faciliter un débrochage en vue d'une reliure, ce qui donne un brochage assez fragile compte tenu de l'épaisseur du papier utilisé.

TIRAGE A 232 EXEMPLAIRES.

Celui-ci, 1 des 140 exemplaires sur pur fil Lafuma.



Ce recueil de poésies inspiré de l'Antiquité et de la mythologie gréco-latine a été publié pour la première fois dans le recueil Les Trophées en 1893 (décembre 1892). Il comporte 39 sonnets. On y croise Hercule et les Centaures, Aphrodite, Némée, Stymphale et Nessus, etc.



Maurice de Becque a parfaitement su rendre dans ce magnifique ouvrage l'atmosphère de cette poésie parnassienne fin de siècle.


Jadis, à travers bois, rocs, torrents et vallons
Errait le fier troupeau des Centaures sans nombre ;
Sur leurs flancs le soleil se jouait avec l'ombre ;
Ils mêlaient leurs crins noirs parmi nos cheveux blonds.

L'été fleurit en vain l'herbe. Nous la foulons
Seules. L'antre est désert que la broussaille encombre ;
Et parfois je me prends, dans la nuit chaude et sombre
À frémir à l'appel lointain des étalons.

Car la race de jour en jour diminuée
Des fils prodigieux qu'engendra la Nuée,
Nous délaisse et poursuit la Femme éperdument.

C'est que leur amour même aux brutes nous ravale :
Le cri qu'il nous arrache est un hennissement
Et leur désir en nous n'étreint que la cavale.

La Centauresse



SUPERBE EXEMPLAIRE TEL QUE PARU DE CE MAGNIFIQUE ILLUSTRÉ MODERNE.

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