mercredi 29 juin 2016

Bibliophilie Athéisme : Opinions des anciens sur les Juifs et Réflexions impartiales sur l'Evangile par feu M. de Mirabaud (Holbach). Bel exemplaire ces deux textes antireligieux peu communs.


MIRABAUD, Jean-Baptiste - HOLBACH, Paul-Henri Thiry baron d'

OPINIONS DES ANCIENS SUR LES JUIFS. Par feu M. de Mirabaud, Secrétaire perpétuel de l'Académie Française.

Londres, s.n., 1769

(1)-127 pages



Suivi de :

RÉFLEXIONS IMPARTIALES SUR L’ÉVANGILE, par feu M. de Mirabaud, Secrétaire perpétuel de l'Académie Française.

Londres, s.n., 1769

(1)- pp.129 à 238.

1 volume petit in-8 (16 x 10,2 cm).



Reliure pleine basane mouchetée racinée marron, dos lisse orné. Reliure du début du XIXe siècle vers 1800-1810. Quelques frottements et légères épidermures. Reliure solide et décorative. Intérieur frais.

PREMIÈRE ÉDITION POUR CES DEUX TEXTES ANTIRELIGIEUX.

On a parfois attribué le premier ouvrage au Baron d'Holbach mais il s'avère que l'ouvrage est bien de Mirabaud d'après les dernières recherches. 

Jean-Baptiste de Mirabaud est né à Paris en 1675 et mort dans la même ville le 24 juin 1760. Homme de lettres et traducteur français, il fait ses études chez les Oratoriens et participe comme soldat à la bataille de Steinkerque en 1692. S'étant lié d'amitié avec Jean de La Fontaine, il compose des ouvrages de littérature, d'histoire et de philosophie, mais néglige de les faire publier. La duchesse d'Orléans le nomme secrétaire de ses commandements et lui confie l'éducation de ses deux filles. En 1724, il publie une traduction de La Jérusalem délivrée du Tasse, qui suscite l'admiration et lui vaut d'être élu deux ans plus tard à l'Académie française. En 1741, sa traduction du Roland furieux de l'Arioste reçoit un accueil mitigé. Devenu secrétaire perpétuel de l'Académie en 1742, il démissionne de ce poste en 1755 lorsqu'il se sent atteint par l'âge. Le nom de Mirabaud est resté associé à celui du baron d’Holbach, qui avait fait paraître son Système de la Nature sous le nom de Jean-Baptiste Mirabaud en 1770. Voltaire, qui condamna violemment l'ouvrage du baron, dénonça la supercherie en ces termes : « Hélas ! notre bon Mirabaud n’était pas capable d’écrire une page du livre de notre redoutable adversaire. » À sa mort en 1760, Buffon lui rendit un vibrant hommage : « Mirabaud joignit toujours le sentiment à l'esprit, et nous aimons à la lire comme nous aimions à l'entendre ; mais s'il avait si peu d'attachement pour ses productions, il craignait si fort le bruit et l'éclat, qu'il a sacrifié celles qui pouvaient contribuer le plus à sa gloire. » (Source Wikipédia).

"On croit communément aujourd'hui que la misère dans laquelle les Juifs font tombés, et que le mépris universel qu'on a pour eux, sont des suites de la malédiction que Jésus-Christ a jetée autrefois sur cette malheureuse nation. Cette opinion fait honneur à la Religion Chrétienne. Il serait à souhaiter qu'elle ne fût point l'effet d'un zèle prévenu et peu éclairé, et qu'elle se trouvât conforme à la vérité historique ; cependant il est certain que les Juifs avant que de s'être attiré cette malédiction, qu'on regarde comme la cause de leur misère, étaient déjà haïs et méprisés partout où ils étaient, et on conviendra même qu'il n'est presque jamais fait mention d'eux dans l'antiquité que par rapport à ce mépris et cette aversion générale qu'on avait pour eux." (extrait du commencement de l'ouvrage Opinions des anciens sur les Juifs).

"Pendant plus d’un siècle les Chrétiens usant de l’espèce de liberté qui accompagne toujours un établissement nouveau et encore informe ; chaque fidèle admettait pour dogme de sa foi l’histoire Évangélique qu’il trouvait reçue dans le lieu où il était habitué. Le plus savant chronologiste qui ait paru de nos jours a fait voir dans un ouvrage exprès que les Évangiles Canoniques aussi bien que les autres demeurèrent ensevelis dans les lieux qui les avoient vu naître jusqu’au temps des conquêtes de Trajan sur les Parthes. C’est alors seulement qu’ils commencèrent à être connus et à devenir publics. A travers cette obscurité qui couvre le berceau de l’Eglise, les fidèles éclairés d'une lumière céleste ont su discerner les vrais Évangiles d’avec les faux, mais ceux que le flambeau de la foi ne guide point dans ces épaisses ténèbres ne démêleront jamais le vrai d’avec le faux ou plutôt n’apercevront dans ces écrits Évangéliques d’autre conformité qu’un merveilleux outré qui révolte leur raison : ils traiteront également de fable et les Évangiles apocryphes et les vrais ouvrages des Apôtres." (extrait des Réflexions impartiales sur l’Évangile).

BEL EXEMPLAIRE DE CES DEUX OUVRAGES PEU COMMUNS.

VENDU