vendredi 30 octobre 2015

La Cathédrale de J.-K. Huysmans. Edition originale sur papier d'édition (1898) avec envoi autographe à son ami Octave Uzanne (1851-1931). Très bon exemplaire en condition d'époque.


J.-K. HUYSMANS

LA CATHÉDRALE.

Paris, P.-V. Stock, 1898

1 volume in-18 (18,5 x 12,5 cm), 488-(1) pages.

Reliure de l'époque demi-percale rose, pièce de titre en cuir, titre doré, fleuron doré, relié sur brochure, non rogné, en grande partie non coupé, premier plat de couverture conservé. Très bon état, quelques légers frottements à la reliure.

ÉDITION ORIGINALE.

EXEMPLAIRE DE DÉDICACE A L'HOMME DE LETTRES OCTAVE UZANNE (1851-1931).

"A Octave Uzanne son ami J.-K. Huÿsmans"



Octave Uzanne a lu ce volume jusqu'à la page 125, les pages qui suivent n'ont pas été coupées.

Ce volume est le dernier volet de la trilogie mystique de J.-K. Huysmans initiée par "Là-bas" et "En route". On y retrouve le personnage de Durtal. La Cathédrale de Chartres est abondamment décrite dans ce volume.

Il a été fait un tirage de luxe de ce volume : 10 ex. sur Chine, 21 ex. sur Japon et 100 ex. sur Hollande. Notre exemplaire est sur papier d'édition courant, les ornements imprimés en rouge, comme il se doit. Ce volume sort de l'imprimerie Darantière à Dijon (achevé d'imprimer le 24 janvier 1898).

Huysmans et Uzanne furent amis après avoir été ennemis, le naturalisme ayant brouillé les cartes entre eux dans un premier temps. Octave Uzanne publiera plusieurs critiques d'ouvrages du Suprême dégoûté comme il l'appelait (Le Figaro, article en date du 12 mai 1924). Octave Uzanne écrit dans une lettre au directeur du Figaro à ce propos : "L'écrivain d'A Rebours fut mon ami - Je pourrais vous donner un article à paraître dans le n° du Suppt du samedi 10 mai sur l'homme qui fut un grand dégoûté, et dont l'étude, à ce point de vue, serait amusante.".

"Bien à tort, selon moi, on affirma que sa littérature était moins dépendant de la pathologie que son individualité même. Chez ce naturaliste mystique, très embrumé de pessimisme, l'homme et l'oeuvre ne font qu'un et sont indissociables ou plutôt indivisibles. Entendre la causerie de Huysmans ou lire ses livres, c'était tout un pour ceux qui le fréquentaient par dilection réciproque. Ses romans offrent à la fois la même unité que sa vie. Ils présentent, au même degré que leur auteur le désabusement, l'ennui pesant, l'insipide répugnance des joies humaines, ce toedium vitae, en un mot provoquant un sempiternel bâillement. L'écriture en est aussi artiste, aussi pittoresque, aussi désopilante, en certains points, par ses sarcasmes exagérés ou ses analytiques dissertations que le fut le verbe même de l'écrivain, lorsque, en confiance, il se soulageait abondamment de ses haut-le-coeur, de ses impitoyables mépris pour tous les paltoquets, les goujats, les faquins et plats valets qui encombraient les accès des temples, où il n'aurait voulu voir que d'honnêtes et respectables dévots communiant à la Sainte Table en toute humilité." (extrait de l'article Un Suprême dégouté)

On ne peut s'empêcher de penser, en voyant que ce volume n'a pas été lu en entier, que Octave Uzanne l'aura lu dans un autre exemplaire. Ou alors ...

TRÈS BON EXEMPLAIRE DE PROVENANCE INTÉRESSANTE.

Prix : 1.800 euros