mardi 21 juillet 2015

Sensations et Souvenirs par Jean Lorrain (1895). Edition originale avec envoi autographe à Charles Buet. Reliure de l'époque. Rare.




Jean LORRAIN

SENSATIONS ET SOUVENIRS.

Paris, Bibliothèque-Charpentier, E. Fasquelle, 1895

1 volume in-18 (18,5 x 12,5 cm), (4)-322 pages.

Reliure de l'époque demi-basane bleue. Bon état général, dos passé viré au vert. Un coin de la reliure est cassé. Intérieur uniformément bruni (papier ordinaire). Les couvertures du brochage n'ont pas été conservées.

PRÉCIEUX EXEMPLAIRE DE DÉDICACE OFFERT A CHARLES BUET.

Avec cet envoi autographe de Jean Lorrain :

"à Charles Buet retrouvé ... ces [SENSATIONS ET SOUVENIRS] d'un voyageur oh bien excédé cette fois ! son ami Jean Lorrain"

"Fils d'un épicier de Saint-Jean-de-Maurienne, Charles Buet fit ses études au collège de Saint Pierre-d’Albigny avant d'étudier brièvement à la Faculté de Lyon, et de devenir correspondant du Courrier des Alpes et du Journal de la Savoie. En 1867, il fut embauché à L'Univers, journal ultramontain et volontiers polémique dirigé par Louis Veuillot. Il subit également l'influence du philosophe catholique Ernest Hello. Buet fit un bref séjour à La Réunion, où il collabora au journal catholique local La Malle et, accusé par des périodiques concurrents d'histoires de mœurs, fut à l'origine d'émeutes qui eurent lieu à la fin novembre 1868, à la suite desquelles il dut quitter l'île. Il publia un ouvrage de souvenirs sur ce séjour (Trois mois à l’île Bourbon, Journal d’un étudiant), ainsi que deux livres sur Madagascar, où il n'était jamais allé. Il voyagea également en Égypte où il rencontra sa future femme, également savoyarde et sœur des explorateurs Ambroise et Jules Poncet. À partir de 1869, il publia de nombreux romans à prétentions morales, des romans historiques, des contes, et fit jouer en 1881 une pièce de théâtre, Le Prêtre, au théâtre de la Porte-Saint-Martin. Profondément catholiques et conservateurs, ses ouvrages sont aujourd'hui souvent oubliés. À Paris, il fréquentait le café Banier, célèbre café littéraire installé alors rue des Saints-Pères et il tenait un salon littéraire avenue de Breteuil (VIIe arrondissement) où il recevait beaucoup d'écrivains catholiques, volontiers polémistes, qui exerçaient sur lui une influence sensible dans ses articles. S'y réunissaient Jules Barbey d'Aurevilly, Léon Bloy (avec qui il se fâcha en 1892 à propos de la tombe de Barbey d'Aurevilly), François Coppée, Joris-Karl Huysmans, Jean Lorrain, Laurent Tailhade, Jean Moréas, l'occultiste Stanislas de Guaïta, la cantatrice sur le retour Roselia Rousseil, mais aussi toute une bohème que ses inclinations politiques portaient davantage vers l'anarchisme, comme Félix Fénéon, Paul et Victor Margueritte ou Oscar Méténier. Sarah Bernhardt y était reçue et Gustave Guiches y a "fait ses classes" d'apprentissage de la vie parisienne. Huysmans, qui a pris Buet comme modèle de M. Chantelouve dans Là-Bas, évoque cette foule hétéroclite et bigarrée : « Le plus bizarre ramas de gens : des cuistres de sacristie et des poètes de caboulots, des journalistes et des acteurs, des partisans de la cause Naundorff et des placiers en sciences louches... Chantelouve était cordial, d'esprit grassouillet, d'entrain pressant. Il inquiétait bien un peu les analystes par son regard de bagne qui passait quelquefois sous les verres fumés de son binocle. »"

"Quant à Jean Lorrain, il écrivait à Oscar Méténier au sujet de Buet : « Il est trop laid, trop bas d'instinct, trop sacristain de petite église... Il est vicieux avec gloutonnerie par égoïsme et cochonaillant. »"

"Des difficultés financières le contraignirent à quitter Paris pour retourner en Savoie, à Thonon-les-Bains. Il écrivit des romans historiques non dénués d'invention qui eurent un certain succès. Il fut accepté par les sociétés savantes locales comme historien savoyard et devint membre de l’Académie de Savoie en 1882, vice-président de l’Académie chablaisienne. En 1894, il retourna à Paris où il mourut, en 1897, à l’âge de 51 ans, quatre mois après son épouse." (source : Wikipédia).

Ce volume contient de nombreux textes publiés entre 1892 et 1893 ainsi que d'autres publiés ici pour la première fois. On trouve : ENFANCE - Cloches de Pâques - Le crapaud - Nuit de veille JEUNESSE - Chez Artonia (Repris dans Quelques hommes, 1903) - L'âme des ruines LES ARTISTES MYSTERIEUX - Venezia bella (Pré-publié dans L'Echo de Paris du 2 juin 1893) - La dame en vert (Pré-publié dans L'Echo de Paris du 30 juin 1893. Republié dans La Plume du 15 avril 1901, sous le titre "Portraits oubliés". Servira de prologue à Sonyeuse dans la réédition de 1903 chez Ollendorff) - Trois têtes CONTES D'UN BUVEUR D'ETHER - Le mauvais gîte - Une nuit trouble - Réclamation posthume - Un crime inconnu - Les trous du masque - Le visionnaire (Pré-publié dans L'Echo de Paris du 2 décembre 1892) - Le possédé (Pré-publié dans L'Echo de Paris du 18 décembre 1893) - La main gantée (Pré-publié dans L'Echo de Paris du 28 novembre 1893) - Le double SOUVENIRS - Propos de vernissage - Les niais de Malhantôt - Un étrange jongleur - Dolmancé (version remaniée de deux textes : "Logis de poète" (paru dans L’Événement du 25 août 1887) et "L’Honorable Georges Selwyn" (paru dans L’Écho de Paris du 29 août 1891). Repris dans Quelques hommes, 1903). - Les contes (Pré-publié dans L'Echo de Paris du 15 décembre 1893 et intégrant la version abrégée d'une chronique sur Andersen , "Fleurs de rêve. La Reine des Neiges", parue dans L'Echo de Paris du 14 décembre 1892. Servira de préface, avec de légères variantes, à Princesses d'ivoire et d'ivresse, 1902) - Légende des trois princesses (Pré-publié dans L'Echo de Paris du 23 février 1894. Repris dans Princesses d'ivoire et d'ivresse, dans la section "Princes de nacre et de caresse") - Conte pour la nuit des rois (Pré-publié dans L'Echo de Paris du 9 janvier 1894. Repris dans Princesses d'ivoire et d'ivresse, dans la section "Contes de givre et de sommeil", sous le titre "La princesse Neigefleur") - Conte du bohémien (Pré-publié dans L'Echo de Paris du 27 mars 1894. Repris dans Princesses d'ivoire et d'ivresse, dans la section "Princes de nacre et de caresse"). Nota : le Conte du bohémien, lumino-conte en quatorze tableaux, décors d'André des Gachons et musique de Charles Silver, sera représenté début décembre 1895 au Salon des Cent de La Plume. BALE - Le Rhin - Les trois rois - Le marché - Pluie et spleen - Une restauration - Un Holbein - Un primitif allemand - Un Manuel Deutsch. (source : www.jeanlorrain.net)

PRÉCIEUX EXEMPLAIRE DÉVOILANT QUELQUES BRIBES D’AMITIÉ LITTÉRAIRE HYPOCRITE.

Prix : 850 euros