jeudi 23 octobre 2014

Censure des mauvais livres. Considérations sur la propagation des mauvaises doctrines (1826). Voltaire et Rousseau ennemis héréditaires de l'église catholique. Reliure maroquin dans le style de Simier. Superbe exemplaire.



COLLECTIF

CONSIDÉRATIONS SUR LA PROPAGATION DES MAUVAISES DOCTRINES

Paris, Société Catholique des bons livres, Hôtel Palatin, Près St-Sulpice, 1826 [de l'imprimerie de Tremblay, imprimeur de S.A.R. Mgr le Duc de Bourbon, à Senlis]

1 volume in-12 (16,5 x 10 cm), 304 pages. 2 parties en 1 volume.

Reliure plein maroquin noir à grain long, dos lisse richement orné de roulettes dorées, roulette dorée en encadrement extérieur des plats, tranches dorées, contreplats de papier bleu azur avec roulette dorée en encadrement. Les gardes volantes ont été coupées. Quelques rousseurs. Papier fin. Reliure en excellent état, très fraîche (attribuable à un atelier renommé de l'époque : Simier ? Thouvenin ?).

Ex dono anonyme doré sur maroquin rouge collé au contreplat "DON DE RECONNAISSANCE".

ÉDITION ORIGINALE.

Le titre courant du volume est "Des abus de la liberté de la presse". Quels sont selon l'église catholique les deux auteurs les plus dangereux pour la diffusion des mauvaises doctrines : Jean-Jacques Rousseau et Voltaire. A la liste des éditions mises à l'index et condamnées.

"De tous les scandales, nos très-chers frères, qui aient affligé jusqu'ici la religion et la vertu, il n'en est pas de plus alarmant par ses suites, et de plus fait pour compromettre le salut des âmes et attirer sur la France de nouvelles calamités, que l'impression de tant d'écrits impies, circulant aujourd'hui avec autant d'audace que d'impunité." (extrait)

Intéressant ouvrage sur la censure des livres "pervers" par l'église catholique dans la France de 1826 sous la Restauration des Bourbon. 1826 fut une année faste pour les censeurs de tous ordres avec la publication de nombreux ouvrages sur le sujet.

SUPERBE EXEMPLAIRE LUXUEUSEMENT RELIÉ A L'ÉPOQUE DANS LE STYLE DE SIMIER.

VENDU

mercredi 22 octobre 2014

Recueil de quelques pièces nouvelles et galantes, tant en prose qu'en vers (Cologne, Pierre du Marteau, 1667). Impression des Elzévier de Leyde. Maroquin signé Duru (1851). Superbe exemplaire.



ANONYME [COLLECTIF]

RECUEIL DE QUELQUES PIÈCES NOUVELLES ET GALANTES, tant en prose qu’en vers ; dont les titres se trouveront après la Préface. Première et deuxième partie (complet). [Marque à la sphère].

A Cologne, chez Pierre du Marteau, 1667. [Elzévier, Leyde ou Amsterdam].

2 parties en 1 volume in-12 (Hauteur des marges : 131 mm) de 180 et (8)-232 pages.

Reliure plein maroquin violine, dos à nerfs orné de filets à froid, titre et millésime dorés, plats décorés d’un encadrement de double filet à froid, doublures et gardes de papier peigne, jeu de roulette dorées en encadrement intérieur des plats (reliure signée DURU et datée 1851). Etat proche du neuf. Exemplaire lavé au moment de la reliure comme presque systématiquement avec ce relieur.


« Troisième édition elzévirienne, augmentée de moitié, de ce recueil originellement paru en 1663. Il comprend notamment le poème que La Fontaine avait consacré à Fouquet, ici intitulé « Élégie pour le malheureux Oronte », et des pièces de Boileau, Tallemant, mademoiselle de Scudéry, madame de La Suse, etc. Willems, n° 1387. » (Beaussant Lefèvre, SVV.)

« Ce recueil, évidemment sorti des presses elzéviriennes, contient entre autres pièces le Voyage de Chapelle et Bachaumont, quelques épîtres et satyres de Boileau, l’élégie de La Fontaine sur la disgrâce de Fouquet, etc. La première partie avait déjà paru séparément en 1664. Des exemplaires bien conservés valent 15 à 20 francs. » (Bérard, Essai bibliograhique sur les éditions des Elzéviers, 1822).

« Edition qui fait partie de la collection des Elzeviers. Joli volume supérieurement imprimé. Parmi les pièces nombreuses et bien choisies qui le composent, il faut remarquer la relation écrite par Montreuil du Voyage de la cour à la frontière d'Espagne, en 1660, pour le mariage de Louis XIV, des détails sur la querelle littéraire de Gilles Boileau et de Ménage ; les premières satires de Boileau (Nicolas) avec des variantes, etc, etc. » (Viollet Le Duc)

« C'est dans ce recueil, imprimé par les Elzeviers de Leyde, que parurent pour la première fois le Voyage de Chapelle et de Bachaumont, les premières Satires de Boileau, et notamment celle adressée à Molière, plusieurs pièces de La Fontaine, etc. » (Paul Lacroix, Dissertations bibliographiques)

Un exemplaire aux armes de Colbert de cette édition de 1667, s’était vendu 250 francs à la vente De Bure en 1853, n°1120 (Gustave Brunet). Notre exemplaire porte encore au crayon le prix de vente à l'époque de la reliure : 110 francs or.

BEL EXEMPLAIRE DE CE LIVRE PEU COMMUN PARFAITEMENT ÉTABLI AU MILIEU  DU XIXe SIÈCLE PAR DURU.

VENDU


vendredi 17 octobre 2014

La Pucelle de Voltaire (Louvain, 1755). Première édition désavouée par Voltaire. Reliure maroquin signée Godillot. Superbe exemplaire.



VOLTAIRE

LA PUCELLE D’ORLÉANS poème divisé en quinze livres par Monsieur de V. * * * (VOLTAIRE)

Louvain, 1755 [Grasset et Maubert, Francfort ? Genève ?]

1 volume in-12 (156 x 100 mm), 161 pages. Les dernières lignes sont trois lignes de points suivi des mots "caetera desunt".

Reliure janséniste plein maroquin vieux rouge, dos à nerfs, auteur, titre et millésime doré, tranches dorées, jeu de roulettes dorées en encadrement intérieur des plats, doublure et gardes de papier peigne (reliure signée GODILLOT, exécutée vers 1880/1890). Exemplaire finement relié, à l'état proche du neuf. Sans le feuillet de faux-titre.


PREMIÈRE ÉDITION CLANDESTINE DÉSAVOUÉE PAR VOLTAIRE.

Elle fut publiée sans son accord à Franckfort, correspondant bien à la première édition clandestine de la Pucelle désavouée par Voltaire et publiée sans son accord à Francfort.

Voltaire commence à rédiger La Pucelle en 1730 et en écrit les quatre premiers chants, pour les compléter jusqu'en 1762, année où il fait paraître la seule version officielle, en vingt-et-un chants. Entre-temps, de nombreuses versions clandestines ou non reconnues avaient vu le jour, à Genève, Paris, Amsterdam, Louvain, Londres, Glasgow, Kehl et même « Tabesterahn », « Conculix » ou « Corculia ». L'œuvre fit longtemps partie de l'Enfer de la Bibliothèque nationale de France.

Grasset, libraire de Lausanne, était venu, le 26 juillet 1755, offrir à Voltaire de racheter cinquante louis un manuscrit dont l'impression était commencée, et dont il montra une feuille manuscrite (lettre à d'Argental du 29 juillet). Mis en prison, Grasset avoua qu'il tenait cette feuille de Maubert ; capucin défroqué, interrogé à son tour, répondit qu'il l'avait reçue de Lausanne. Les magistrats de Genève conseillèrent à Grasset "de vider la ville", et déclarèrent à Maubert qu'on s'en prendrait à lui si la Pucelle était imprimée. Maubert et Grasset, sortis de Genève, n'avaient qu'à se moquer des magistrats. A la fin d'octobre, Voltaire apprit que la Pucelle était imprimée (lettre à d'Argental du 29 octobre et lettre à Thieriot du 8 novembre 1755). L'édition que je crois la première est intitulée La Pucelle d'Orléans, poème divisé en quinze livres, par M. de V***, Louvain, 1755, in-12, 161 pages. (cf. Oeuvre de Voltaire, notice sur La Pucelle, édition de Paris, Lefèvre, 1832, tome XI, pp. VII-VIII).

SUPERBE EXEMPLAIRE PARFAITEMENT ÉTABLI.

VENDU


lundi 13 octobre 2014

Les Quinze Joyes de Mariage par Antoine de La Sale. Edition moderne illustrée de 24 eaux-fortes par Maurice Leroy. 1 des 376 ex. numérotés sur vélin d'Arches.



[Antoine de LA SALE ou de LA SALLE]

LES QUINZE JOYES DE MARIAGE illustrées de compositions originales gravées sur cuivre à l'eau-forte par Maurice Leroy.

La Tradition, Paris, 1941

1 volume grand in-8 (29 x 20,2 cm), en feuilles, sous couverture imprimées à rabats, 170 pages. 24 eaux-fortes en couleurs dont 1 frontispice pleine page, les autres à mi-page. Superbe typographie en rouge et noir. Volume en parfait état, très frais. Etui de l'éditeur (quelques légères traces).

TIRAGE A 470 EXEMPLAIRES.

CELUI-CI, 1 DES 376 EXEMPLAIRES SUR VÉLIN D'ARCHES.


Une illustration charmante et finement gravée au service d'un texte classique efficace.

Les Quinze joies de mariage est un texte satirique français en prose publié anonymement au milieu du XVe siècle et attribué à Antoine de La Sale, qui présente un tableau plein d'humour et d'acuité des querelles et tromperies conjugales : la satire misogyne voisine avec une analyse impitoyable de l'aveuglement des époux placés dans des situations quotidiennes et concrètes.


L’auteur parodie un texte de dévotion populaire, les Quinze joies de la Vierge, et énumère en quinze tableaux les « joies », c’est-à-dire les affreux malheurs de l’homme pris dans la « nasse » du mariage, présenté comme la source de tous les maux domestiques, érotiques et autres, et surtout comme l'origine du malheur suprême de tout être humain : la perte de la liberté. Le ton est nettement misogyne et anti-féministe et s’inscrit dans une tradition médiévale qui remonte à saint Jérôme (notamment son Adversus Jovinianum) où les machinations et ruses féminines font le malheur de l’homme ; mais le mari est présenté comme un balourd sans imagination, « métamorphosé en âne sans qu'il soit besoin d'aucun enchantement », aussi coupable que son épouse, et qui a bien cherché son malheur : « Dieu n'a donné froid qu'à ceux qu'il sait assez chaudement emmitouflés pour pouvoir le supporter. » Le texte offre un tableau vivant et enjoué des pièges de la conjugalité, sans désir de corriger les mœurs, mais en jetant un regard ironique, toujours amusé. L’intérêt du texte tient en particulier à ce que chacun des quinze tableaux, mi-narratifs mi-satiriques, dans une langue proche de la langue parlée, est en soi une petite nouvelle avec de nombreux dialogues vifs et réalistes. L'aiguillage de la vérité générale vers la scène fictive est opéré par des adverbes comme le fréquent « à l'aventure » (par hasard en moyen français), qui signalent un changement de régime discursif au début de chaque tableau. (Wikipédia)

BEL EXEMPLAIRE.

VENDU


dimanche 5 octobre 2014

Les amours de Catherine de Bourbon, soeur du roi Henri IV, et de Charles de Bourbon, son cousin, comte de Soissons. Superbe édition bibliophilique par Georges Hurtrel. Maroquin doublé maroquin signé Garidel. Splendide exemplaire.



Alice HURTREL [en réalité Mlle Caumont de la Force]

LES AMOURS DE CATHERINE DE BOURBON soeur du roi et du comte de Soissons, par Mme Alice Hurtrel. Souvenirs du règne de Henri IV.

Paris, Georges Hurtrel, 1882

1 volume in-18 (15,5 x 12 cm), 218 pages. 10 gravures hors-texte dont 2 eaux-fortes et 8 bois gravés (ou gillotages) en camaïeu (noir sur fond beige). Nombreuses vignettes en noir dans le texte.

Reliure plein maroquin olive noire doublé maroquin rouge, dos à nerfs orné, triple filet doré en encadrement extérieur des plats, double filet doré sur les coupes, large jeu de roulettes et filets dorés en encadrement intérieur de la doublure de maroquin, gardes peigne, tranches dorées sur marbrure (reliure de l'époque signée GARIDEL). Exemplaire à l'état proche du neuf. Reliure superbement exécutée.

Tirage sur vélin fort et bien blanc (non numéroté).

Eaux-fortes par Adolphe Lalauze, dessins par Riester, Lalauze et G. Hurtrel. Gravures par Méaulle et Gillot. Direction artistique par Georges Hurtrel (éditeur). Il a été fait un tirage à 100 exemplaires sur Hollande de cet ouvrage. Notre exemplaire sur vélin a été tiré à petit nombre (1.000 ex.).


Alice Hurtrel était l'épouse de l'éditeur Georges Hurtrel. Elle a donné plusieurs ouvrages publiés par son mari (la chose étant plus pratique sans doute).

Roman historique qui conte les amours de Catherine de Bourbon, soeur de Henri IV, avec son cousin Charles de Bourbon, comte de Soissons. "La tendre affection qu'ils avaient l'un pour l'autre passa par de rudes épreuves et à travers bien des péripéties. Elle se brisa et se renoua plusieurs fois, pour se rompre enfin le jour où Henri IV obligea sa soeur à prendre pour époux le du de Bar." (extrait). Il s'agit en réalité d'extraits du livre rare publié au début du XVIIIe siècle par Mlle Caumont de la Force et intitulé Histoire secrète de Catherine de Bourbon, duchesse de Bar. Madame Alice Hurtrel ne doit de voir ici son nom affiché en grand qu'à la bienveillance de son mari éditeur.

SPLENDIDE EXEMPLAIRE EN MAROQUIN DOUBLÉ DE L'ÉPOQUE.

VENDU